[HS17] Nano deck

Johan Scipion · 26 Apr 2025 14:19

Pour parler du nano deck, aide de jeu funky cool publiée dans Sombre HS17.

Parties avec Johan

+ 2 comptes rendus de playtest dans Sombre HS17.

Parties sans Johan

Charly Birdy · 13 Sep 2025 09:36

Hier soir, nous avons testé le Nano Deck à l’asso.
Initialement cinq joueurs étaient prévus, mais un désistement de dernière minute a fait que nous n’avons été que quatre.
Comme à l’accoutumée, j’avais préparé l’ambiance : nappe noire, lumières étouffées et une enceinte diffusant une nappe sonore oppressante, aux accents lugubres. Quand j’ai présenté à la table le principe du Nano Deck, la réaction a été globalement réticente — attendue. Les joueurs présents aiment les one-shots avec prétirés et scénarios préparés en amont. L’idée de co-construire ensemble l’intrigue ne les séduisait guère ; trois d’entre eux, en particulier, n’avaient aucune envie de passer une heure entière à « brainstormer ».

Cette réticence n’était pas nouvelle. Les quickshots n’ont jamais trouvé grâce aux yeux de la majorité des membres de l’asso, vétérans des années 80/90 comme moi. Je comprends et respecte cette préférence. Anticipant la chose, j’avais prévu une alternative : utiliser les scénarios ayant déjà été joués dans le HS17 — soit un groupe de teenagers, soit un groupe de nonnes. Les joueurs ont choisi les nonnes.

Je leur ai donc présenté les quatre sœurs, qu’ils se sont appropriées aussitôt :
• Stéphane a endossé le rôle de Sœur Scalpel, religieuse martiale au jericho chargé.
• JB a incarné Sœur Catherine, vieille mystique rongée par la folie.
• Stayfun a pris Sœur Sophie, la belle stigmatisée dont les plaies exsudaient un sang noirâtre et fétide.
• Enfin, Pascal a interprété Sœur Sarah, la novice, ancienne prostituée.
Leur objectif commun était clair : exhumer, dans la clairière, le corps du père Philippe, mort lors de l’exorcisme (manqué) de Sophie.
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La fiction
31 octobre, années 90, quelque part en France.
Une pluie fine tombait lorsque les sœurs sont arrivées, au crépuscule, à bord d’un vieux Peugeot Espace usé jusqu’à la corde.
Dans le chalet décrépit, elles ont allumé des chandeliers fixés aux murs, fait chauffer une casserole d’eau pour préparer une tisane réconfortante. Sœur Scalpel a proposé d’y verser un peu d’alcool pour se donner du courage : après tout, leur mission consistait à déterrer un cadavre.
Un éclair a déchiré le ciel. L’une des nonnes a cru voir une silhouette fuyante entre les arbres. La tension est montée.
Sœur Scalpel a ensuite découvert, dans la pièce où l’exorcisme avait eu lieu, le sol recouvert de cendres noires. En son centre, un pentacle avait été tracé à la craie blanche. L’air est devenu lourd.

Près de Sœur Sophie, Sœur Catherine ressentait une chaleur anormale, puis elle a perçu un reflet légèrement pourpre dans les yeux de sœur Sophie. Sœur Sophie, pour sa part, a perçu un sifflement derrière la cabane. Sœur Scalpel a rapidement constaté que leur voiture s’était affaissée : les quatre pneus avaient été lacérés.

Catherine, sujette à ses voix, a entendu le Seigneur l’inciter à tuer Sophie. Le démon en Sophie l’a poussée à embrasser Sarah sous les yeux de Catherine. À bout, celle-ci a projeté une chaise sur Sophie (sans effet). Un pleur d’enfant a alors retenti depuis la clairière. Le sang de sœur Scalpel s’est glacé : ce cri ressemblait à celui de la fillette qu’elle avait abattue par erreur, des années plus tôt, en mission.

Sœur Scalpel et Sœur Catherine ont décidé d’enquêter dehors, torches à la main.

Dans le chalet, Sœur Sarah a verrouillé la porte du chalet de l’intérieur et prié avec Sophie à la lueur des bougies. Mais elle a remarqué que sa compagne remplaçait systématiquement le mot « Seigneur » par « Satan ». Quand Sarah a posé un chapelet sur son bras, la peau de sœur Sophie a rougi aussitôt.
Dans la clairière, sœur Scalpel et sœur Catherine ont découvert une terre fraîchement retournée, mais aucun corps. En levant la tête, elles ont vu un chevreuil crucifié à un chêne, la gorge tranchée.

Dans le chalet, les bougies se sont éteintes d’un coup. Sœur Sophie a constaté qu’elle pouvait voir dans l’obscurité. Prise de panique et cherchant de l’air, elle a passé la tête par la fenêtre de la salle où son exorcisme avait eu lieu. Le cadavre de père Philippe a surgi à l’extérieur et a tenté de l’empaler d’un pieu grossier en forme de croix. Il a échoué. Les cris de sœur Sophie ont alerté Sarah, qui a cru que sœur Sophie était en plein délire. Elle l’a traînée dans la chambre au lit double, pour la forcer au repos. Quand sœur Sarah est revenue refermer la fenêtre de la pièce voisine, un éclair a révélé la silhouette putréfiée de Philippe dans la salle. Il l’a blessée avant qu’elle ne se réfugie auprès de sœur Sophie, puis elles se sont barricadées.

Alertées par les cris, Sœur Scalpel et Sœur Catherine sont revenues au chalet, puis ont forcé la serrure de la porte au 9 mm. Elles sont tombées nez-à-nez avec père Philippe dans la salle de vie. Le combat a éclaté. Sœur Scalpel et le vieux prêtre se sont entre-tués dans un affrontement brutal : la nonne s’est effondrée, la gorge transpercée, tandis que le crâne de Philippe a éclaté sous la décharge du jericho.

Sœur Catherine, elle, a aperçu une silhouette spectrale derrière elle : une fillette au visage décharné — l’ancienne victime de Scalpel. Elle a imploré le Seigneur, mais les griffes éthérées lui ont tranché la gorge.

Dans la chambre, Sophie, abandonnant toute retenue, s’est laissée envahir par le démon. Sa force décuplée, elle s’est jetée sur Sarah déjà blessée, et l’a déchiquetée en une fraction de seconde.

Puis, dans un silence morbide, Sophie est sortie et a contemplé le carnage. Une enfant au visage décharné s’est agenouillée devant elle.
Noir. Générique.
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Au total :
Nous avons commencé à jouer vers 21h30, pour clore la fiction 1h20 plus tard. Comme souvent, la discussion post-partie a été longue et animée — un bon signe.
La table a apprécié l’expérience, ce qui est très positif.
J’ai noté que mes joueurs, peu enclins à pousser leurs objectifs individuels ou à s’abandonner totalement au roleplay, avaient besoin d’impulsions. J’ai donc multiplié les précurseurs horrifiques, nourrissant une tension croissante. La possession de Sophie m’a fourni un antagoniste interne idéal, alors que les joueurs s’étaient barricadés.

Johan Scipion · 13 Sep 2025 17:40

Charly Birdy a écrit :

utiliser les scénarios ayant déjà été joués dans le HS17 — soit un groupe de teenagers, soit un groupe de nonnes. Les joueurs ont choisi les nonnes.

On est assez loin de l'intention de design, mais on s'en fout car le résultat a de la gueule. Félicitations pour cette semi-impro. Ravi que mes comptes rendus trouvent à être utilisés de cette manière !

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#1 26 Apr 2025 14:19

[HS17] Nano deck

#2 13 Sep 2025 09:36

Re : [HS17] Nano deck

#3 13 Sep 2025 17:40

Re : [HS17] Nano deck

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