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#1 08 Sep 2018 06:34

Thomas Munier
un jeu par mois, tranquille
Inscription : 05 Feb 2008

[Les Murmures de Shub-Niggurath] Comptes-rendus de partie

Les Murmures de Shub-Niggurath.

Ce jeu de rôle de Claude Féry, adaptation du jeu de rôle éponyme d’Arjuna Khan, vous propose de raconter la genèse et la vie d’un horla, l’un des monstres de la forêt de Millevaux !

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Le jeu original par Arjuna Khan

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* : partie enregistrée

Comptes-rendus de partie :

1. Ce qu'on lui chuchotait Ă  l'oreille *
Premier test de cette nouvelle version des Murmures de Shub-Niggurath. Un enregistrement et un récit par Claude Féry, Gabriel Féry et Mathieu Féry

2. Dusan et le fils du Ciel *
Dans ce test la version la plus récente du jeu, Claude et Gabriel Féry nous entraînent à la poursuite de deux humains condamnés par leur propre orgueil à devenir monstres.


Auteur de Millevaux.
Outsider. Énergie créative. Univers artisanaux.
Ma page Tipee.

Hors ligne

#2 08 Sep 2018 06:42

Thomas Munier
un jeu par mois, tranquille
Inscription : 05 Feb 2008

Re : [Les Murmures de Shub-Niggurath] Comptes-rendus de partie

CE QU'ON LUI CHUCHOTAIT À L'OREILLE

Premier test de cette nouvelle version des Murmures de Shub-Niggurath. Un enregistrement et un récit par Claude Féry, Gabriel Féry et Mathieu Féry

Joué le 01/04/2018

Le jeu : Les Murmures de Shub-Niggurath, jouer la vie d'un horla.

Lire / tĂ©lĂ©charger la  mp3

Nous avons ensuite procédé à l'essai de Les Murmures de Shub-Niggurath V2.

J'ai trouvé cela plaisant, les garçons aussi, même si je demeure réservé sur la qualité de l'ensemble.
Cela fonctionne à peu près.
Nous avons presque respecté la règle.
Les garçons ont éprouvé quelque difficultés à ne pas paraphraser leurs inflorescences.
L'empathie fonctionne à tel point que le jeu d'approbation dans la phase de naissance a été omis pour mon intervention, non qu'ils approuvent totalement ou n'aient rien ressenti, mais parce qu'ils étaient dans une écoute profonde.
L'aller et retour avec la règle a quelque peu nuit à l'immersion, mais globalement ce ne fut pas trop dommageable.

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Paul B. (Halifax), cc-by-nc, sur flickr.com

Sur l'enregistrement figure une règle audio sur les 17 premières minutes, puis ensuite vient la fiction entrecoupée par nos commentaires, pour finir sur un long entretien.

Les garçons étaient contents, enthousiastes même. Mathieu à sa façon car très réticent face aux jeux ou il doit fournir de lui même et ne pas simplement réagir au MJ.

A ce propos je pense que nous avons été très généreux à son égard avec nos bienfaits, une mesure de l'empathie autour de la table sans doute, mais correspondant bien à l'idée d'une certaine forme de rédemption possible pour l'Anguille qui fut le sujet de notre expérimentation.: déterminer la nature de l'empreinte subie par Othon à l'issue de l'acte III en contrepartie de l'injecteur.

Bisounours toujours !

Le type de fiction, je pense, pourrait être du niveau de celui à espérer d'Inflorenza Minima. Toutefois, la contrainte orale du murmure renforce l'aspect émotionnel.
Après cette expérience, la conviction que L'Empreinte n'est pas un mini-jeu, se renforce en moi. Il est très exigeant de toutes les joueuses et il produit une dynamique autour de la table favorisant l'émergence d'émotions fortes. Ma proposition se cantonne quant à elle, à un mini jeu au coeur d'un dispositif plus ample.
Nous n'avons ainsi joué qu'une trentaine de minutes de fiction, peut-être un peu plus, mais guère et le format que j'ai adopté est certes favorable à une écoute attentive, mais empêche l'interaction immédiate entre les joueuses. J'importe à la table les frustrations pouvant êtres ressenties en jeu par forum.
A ce stade je continue de penser que l'idée du murmure est un mode de jeu intéressant.
Les phases différenciées et alternées permettent effectivement à chacune des joueuses de créer le horla et favorisent une très grande forme d'émergence.
Mais ces alternances sont probablement pas assez intuitives ou spontanées, trop cérébrales, pour ne pas d'un autre côté restreindre l'immersion.
Voici le bilan mitigé du jour


RĂ©ponse de Thomas :

B. Concernant les Murmures de Shub-Niggurath, je n'avais pas retenu de la première version qu'il fallait murmurer, mais c'est une très bonne idée. ça doit mettre une ambiance bien poisseuse.

C. Concernant la fiction, je me rappelle maintenant que lors du test, Arjuna avait insisté sur le fait qu'on ne faisait pas des scènes, mais des tableaux. Je crois que d'après elle on était censés décrire le horla sans le mettre en mouvement par une narration. Mais c'était difficile et lors du test nous avons spontanément raconté comme on le ferait dans un autre jeu narratif. pour autant, cette contrainte de tableau, je la trouve aujourd'hui assez digne d'intérêt, ça voudrait peut-être le coup de réessayer.


Autres réponses de Thomas :;

A. La mĂ©canique de dons de jeton "blanc j'aime / noir j'aime pas" sonne compĂ©titif. J'ai l'impression d'ailleurs que vous ne l'utilisez pas vraiment dans cet esprit. Puis-je suggĂ©rer des pistes diffĂ©rentes de distribution des jetons qui sonnent moins compĂ©titives ? Jeton blanc : "tu dis la vĂ©ritĂ©,  blanc / c’est du bruit, noir" ou "c’est beau, blanc / c’est horrible / noir". Ici on donne les jetons non pas pour rĂ©compenser ou punir, mais pour montrer comment on comprend ou comment on reçoit la narration de l'autre.

B. Trop de termes de règles poétiques (inflorescences, racines, mots, maux, bienfaits, noirceurs...) peuvent nuire à la compréhension et donc à la poésie du récit en lui-même. Que penserais-tu de rendre certains termes plus neutres ?

C. Vos narrations prennent (sauf pour le fétu d’âme) l’aspect de la pensée qui s’adresse au horla, et non une description du horla (dont on ne saura rien de l’apparence) à la troisième personne : beaucoup de non-dit. Qu'en penses-tu ? Est-ce ce que tu veux ou est-ce un problème ?

D. Biais de convergence du fait que vous avez utilisé comme horla un figurant d’une de vos parties de l’Empreinte. Le fait que vous ayez tous les trois écrit à peu près la même infloressence est symptomatique et ne serait pas arrivé si vous étiez partis de rien. Qu'en penses-tu ?


Claude :

A. Oui..mais dans ce cas il convient que je trouve une formulation que je reformule cela sous une forme d'histoire et j'utiliserai ta dernière formulation dans la synthèse mémo en une page

B. Oui dans la règle en une page

C. D. Cela demeure ouvert. A l'origine c'Ă©tait d'explorer un aspect de notre histoire  avec un autre prisme (cadre de jeu) nous pareillement dĂ©fini notre communautĂ© de dormeurs, campagne dans la lignĂ©e de fragments avec le jeu une annĂ©e de rĂ©pit. Sur ce plan, le mini jeu a fait la blague. Mais maintenant, j'envisage de poursuivre sur murmures le plus tĂ´t possible avec Gabriel.
Le projet sera de revisiter notre expérience avec une série de horlas hors du champs de nos parties et achever sur un figurant connu et aimé.
De nous placer au dedans, comme au dehors et de vivre une partie de leurs expériences.
L'idĂ©e est donc de titiller un peu tous les Ă©cueils que tu soulèves et dĂ©terminer si la forme retenue au dĂ©part issue d'une itĂ©ration sur l'idĂ©e d'Arjuna ne mĂ©rite  pas d'ĂŞtre dĂ©laissĂ©e au profit d'un mĂ©canisme plus lâche, moins ritualisĂ©
Le résultat en l'état est loin de ce que je souhaite obtenir ou éprouver à la table.
Rien n'est pour moi figé, mais j'estime qu'il y une dimension à explorer, à éprouver.
Ma contribution est modeste, mais j'ai besoin de matérialiser les étapes
Et chaque mot que je pose autour du cadre de mon tableau me permet d'ouvrir d'autres perspectives
Je vais donc retravailler tout cela pour proposer quelque chose de plus efficace en espérant produire une fiction moins indigente


Auteur de Millevaux.
Outsider. Énergie créative. Univers artisanaux.
Ma page Tipee.

Hors ligne

#3 22 Sep 2018 16:13

Thomas Munier
un jeu par mois, tranquille
Inscription : 05 Feb 2008

Re : [Les Murmures de Shub-Niggurath] Comptes-rendus de partie

DUSAN ET LE FILS DU CIEL

Dans ce test la version la plus récente du jeu, Claude et Gabriel Féry nous entraînent à la poursuite de deux humains condamnés par leur propre orgueil à devenir monstres.

Joué le 07/04/2018

Le jeu : Les Murmures de Shub-Niggurath par Claude FĂ©ry, jouer la transformation d'une personne en horla.

Lire / télécharger l'enregistrement de partie

Tableau Pinterest des images associées à la partie

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Mia Kunyo, licence cc-by-nd, sur flickr.com

Nous avons joué un galop d'essai de Les Murmures de Shub-Niggurath v3 que j'ai pompeusement intitulé Dusan, Fils du Ciel.

Nous avons convenu hors micro que nous jouerions la version de base.

Nous avons défini notre inflorescence et nos racines en double aveugle.

J'ai confié à Gabriel :
inflorescence : le Grand Cerf Blanc me fascine
Racines : redoute le pouvoir détenu par cette créature qui se terre aux tréfonds du bois sacré

Gabriel m'a confié :
inflorescence : redoute la mort
Racines : la personne déborde d'énergie pour survivre, mais la raison pour laquelle il est ainsi lui est et nous est inconnue.

Nous en avons pris connaissance et Gabriel a entamé l'évocation de son personnage dix minutes plus tard.
Nous sommes parti plein nord dans un récit plein de ferveurs et croyances tribales.

Pour Dusan (Gabriel) un jeune homme qui fasciné par le Grand Cerf Blanc, totem de la tribu se perd au-delà de la ligne de l'horizon de la taïga gelée pour revenir parmi les siens biens plus tard en tant que Cerf Blanc, privé de parole et doué d'un chant singulier. La communauté ne sera pas réunie et dans des larmes de sang les adieux sont prononcés.

Pour Fils du Ciel, un hardi chasseur et un guerrier farouche d'un clan vivant aux limites de la taïga qui a connu une chasse de trop et qui sur ses jours de charnier revenu en vainqueur d'une campagne au pays roux, meurt seul en forêt éventré par Mère Truie. Mais il refuse son sort et dans ses derniers instants en appelle aux esprits de la Forêt et au Grand Bouc. Il revient parmi les siens, ni mort ni vivant, avide de chaleur et de la vie de ses frères qu'il décime un à un désespéré par sa solitude et condamnant les quelques survivants à renoncer à la parole hors de la yourte protectrice pour ne pas succomber aux esprits malins des bois.

Je n'ai pas éprouvé le sentiment d'une fiction indigente comme lors de ma précédente tentative.

J'ai été ému.

Nous avons tenu l'essentiel des règles et j'ai pu constater au premier chef que la posture ne constituait pas une gêne pour que se développent les récits de chacun.

La notion de murmure (variation sur le ton audible ou la notion de rumeur ou encore drame intimiste) a été globalement tenue.

Sans que nous ne nous soyons concertés sur le cadre nous avons abouti à des récits voisins, à tel point qu'à l'issue de la tentation Gabriel considérait que nous avions évoqué les deux faces d'un même Janus.

Lors du bilan, Gabriel s'est dit quelque part en Islande (j'en profité pour évoquer la relecture en cours, tu entendras d'ailleurs un rire commun à la découverte du hasard) ou au nord de la Slavosie.

Je pense que nous avons entamé le début d'un almanach personnel de horlas et que ce dispositif de conte est à priori fonctionnel.


Les dix premières minutes du témoignage audio résument le dispositif de façon, je l'espère synthétique.
Suivent près de cinquante minutes de récit et un bilan un peu bavard.

Je suis plutôt satisfait et pense poursuivre l'exploration. J'ai un tableau dédié concernant les images sur pinterest.
J'envisage à court terme de créer un support sonore pour les futures rencontres.


RĂ©ponse de Thomas :

Un grand merci pour ton retour ! Le CR écrit donne une bonne idée du jeu, c'est très sympa.

On retrouve le côté transformation physique qui me semblait absent de votre premier test.

Le jeu a l'air en effet très utile pour constituer une galerie de horlas.

A l'écoute de l'enregistrement, l’économie des jetons (à l’écoute) reste floue. Blanc : c’est soit que j’aime, soit que ça m’émeut (ce qui me semble deux choses un peu différentes). Noir : c’est soit que je n’aime pas, soit que çà me gêne, soit que je veux voir le point le plus éludé (et là on va du jugement esthétique à la sécurité émotionnelle, deux choses très différentes et qu’il est peut-être risqué d’inclure dans le même jeton). A ce stade, je te propose l’alernative suivante : blanc > continue dans cette voie ; noir > éloigne-toi de cette voie : ici le jeton devient un réel outil (qui se passe très bien d’être relié à une économie)


Claude :

Je suis d'accord avec toi.


Auteur de Millevaux.
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