<![CDATA[Terres Etranges]]> 2024-03-28T17:52:47Z FluxBB https://www.terresetranges.net/forums/index.php <![CDATA[Outsider, le folklore de Thomas Munier]]> [Vidéo] Chanter en jeu de rôle et en GN

Comment chanter faux mais sans honte peut donner un supplément d'âme a vos séances !

(temps de visionnage : 11 mn) (temps de lecture : 2 min)

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thomas hawk, cc-by-nc

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https://www.terresetranges.net/forums/profile.php?id=59 2024-03-28T17:52:47Z https://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?id=1288&action=new
<![CDATA[[Millevaux] Idées en vrac]]> [Publication] Une veillée d'éternité, un nouveau scénario sans règles illustré pour Millevaux !

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(page côté PJ / page côté MJ)

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https://www.terresetranges.net/forums/profile.php?id=59 2024-03-27T18:55:16Z https://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?id=1296&action=new
<![CDATA[[Zéro + MAX] Double feature Machines infernales]]> Super merci pour le partage.  yes

Je lis dès que j'ai une minute.

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https://www.terresetranges.net/forums/profile.php?id=5 2024-03-26T16:08:03Z https://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?id=1415&action=new
<![CDATA[[guide] Acheter Sombre]]> HS2 passe à 12 €

Mon ancien stock est épuisé.

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https://www.terresetranges.net/forums/profile.php?id=5 2024-03-22T15:03:40Z https://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?id=358&action=new
<![CDATA[Samedi 23 mars - Ground Control - Paris 12]]> Samedi 23 mars, il y aura du Sombre par son auteur à Ground Control


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De 14h à 18h, démos non stop et dédicaces. Pour me mettre au diapason de la journée (thématique science-fiction et exploration spatiale), je mènerai Deep space gore, un Alien-like qui dépote.

Dans l'espace, personne ne vous entend crever.


Si vous voulez en profiter pour m'acheter des revues

J'aurai des numéros de Sombre avec moi, mais la gamme est trop étendue pour que je puisse me déplacer avec tous. Pour être sûr de trouver votre bonheur, le mieux est donc de me passer préalablement commande.


Infos

https://www.groundcontrolparis.com/proj … e-sauvage/

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<![CDATA[mardi 19 mars - Bar à jeux le TactTic - Perpignan (66) - 19h30]]> Super !

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https://www.terresetranges.net/forums/profile.php?id=5 2024-03-20T10:59:59Z https://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?id=1413&action=new
<![CDATA[[sans règles/théâtre de l'esprit] Comptes-rendus de partie]]> MALVENUE

Et si l'essence même du jeu de rôle, c'était la création de personnage ? Un exercice solo de création de perso avec interdiction de le jouer, pour le pur plaisir de la rédaction de background.

(temps de lecture : 5 mn)

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Traumavertissement : dysmorphophobie, body horror, enlèvement

Joué en solo le 19/03/2024

Le jeu : diverses tables aléatoires de Millevaux


L'histoire :

Cela fait un moment où, observant les jeux de world building, je me demande si on pourrait pas s'amuser à passer une soirée entière à faire des créations de personnage sans les jouer.

J'avoue je n'ai pas encore sauté le pas de tenter l'expérience en multi, mais au moins je teste pour vous l'expérience en solo.

L'idée est que je vais créer un personnage pour Millevaux en cumulant les différentes aides de jeu en la matière, jusqu'à ce que je m'en lasse ou que j'atteigne une masse critique de contenu. La contrainte est la suivante : je ne fais qu'augmenter le background de ce personnage, je ne le joue pas, je ne lui fais pas vivre de péripéties. L'idée est que la création de personnage soit un jeu en soi. Je ne vous reproduis pas le texte du personnage à l'identique, je synthétise un peu, préférant plutôt vous livrer mon commentaire. Je choisis de procéder par tirage aléatoire et de ne pas refaire mes tirages.

Je commence avec un des générateurs de personnage de Millevaux, je choisis volontairement le plus touffu / l https://chartopia.d12dev.com/collection/3106/

Je m'appelle Malvenue, je suis une changeforme mais paradoxalement, je ne suis pas à l'aise dans mon corps (magie du hasard) :) Je vais l'interpréter comme suit : ce n'est pas que je n'aime pas mon corps puisque ce dernier peut changer à volonté, mais c'est en fait ma nature de changeforme qui me met mal à l'aise, je suis en quête d'identité, je voudrais savoir si j'ai un "vrai" corps, et toutes mes tentatives de changement se sont sont toujours soldée par un malaise. Peut-être ai-je carrément un malaise du fait d'avoir un corps ?

Mes générateurs de personnage comportent des portraits tirés de Nervure mais je vais plutôt générer des portraits avec Dall-E parce que j'ai envie de varier, j'ai énormément utilisé les portraits de Nervure. Il y a beau en avoir 150, j'en ai quand même fait le tour plusieurs fois.

J'ai besoin de combattre une personne ou de faire l'amour avec elle et que ça la rende accro. OK, personnage un peu edgy :)

Je sors un instant de ce générateur de personnage parce que je veux générer ce figurant qui est l'objet de ma quête. On va vers le générateur de figurant le plus simple.
Ce figurant est Message, une personne qui transmet des messages pour la communauté. Pour le moment, j'ai du mal comment je pourrais avoir une relation aussi intense avec un pur messager. Je laisse cette question en suspens et tenterai d'y répondre plus tard. Je vais au moins partir du principe que ce message a un rôle vraiment crucial pour la communauté, parce que j'ai besoin d'intensifier ce figurant.

En terme de penchant, je suis de côté de l'ordre. C'est assez paradoxal pour une changeforme qui serait plutôt ambivalence. Mais à la rigueur comme je refuse ma nature de changeforme, c'est un cohérent avec un penchant vers l'ordre et la stabilité.

En terme de classe, je suis une mystique, plus précisément je pratique la sarcomantie, c'est-à-dire la manipulation des corps. C'est hyper drôle vu le côté changeforme contrarié de mon perso, mais ça c'est la magie de Millevaux avec son nombre de thèmes volontairement réduits qui permet de générer des coïncidences et des convergences. Concrètement, je fais partie d'une communauté d'Ecorchâtres, c'est-à-dire des bandits sans foi ni loi, et ils sont très friands de sarcomantie, soit parce qu'ils ont besoin de changer d'apparence pour commettre leurs crimes ou échapper aux recherches, soit parce que ça fait partie de leur culture edgy. Moi ça me surprend qu'ils fassent autant appel à mes services alors que moi même j'ai des soucis avec le changement de corps. Mais peut-être que j'envisagerai un jour de recourir moi-même à la sarcomantie sur mon propre corps pour le fixer à jamais.

Donc oui, je travaille pour les écorchâtres, donc des brigands de la pire espèce. Une partie d'entre eux préfèrent la non-violence, d'autres pratiquent la violence extrême. Je dirais que je suis un peu entre les deux, je suis capable de tuer sans ressentir trop de remords, juste je le fais parce que je m'y sens contrainte, j'ai été abandonnée par mes parents et ma famille à cause de ma nature de changeforme (d'ailleurs c'est pour cela qu'à ma naissance ils m'ont appelée Malvenue) et eux ils m'ont recueilli mais clairement ils se servent de moi comme d'un outil, me confiant notamment des missions d'espionnage, de tromperie, d'assassinat, ce qui n'arrange pas mon dégoût pour ma nature de changeforme.

J'ai trouvé ce qui me lie à Message. En fait, Message a pour rôle essentiel de distribuer des FAUX messages, afin de dérouter des marchands, des diligences, des parents à la recherche de leur enfant kidnappé, etc. Donc en gros ces missives servent à entraîner des gens dans des traquenards. Mais Message a aussi une beauté en lui, c'est un grand écrivain qui sait se mettre dans la peau de fausses identités afin d'écrire des missives crédibles, donc je sens une résonance avec mon parcours, et je sais pas si je veux avoir une relation passionnelle avec lui ou si je veux le tuer parce qu'il me dégoûte.

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Je vois aussi que j'ai des disciplines de survivalisme, je suppose que je tiens ça de mon parcours de vie cabossé. On va cependant utiliser le scénario-monde de Biomasse À tout prix pour avoir un peu plus de détail sur mes techniques de survie.
Je note déjà que je ne participe jamais à aucune forme de jeu. C'est très triste mais ça va renforcer la rudesse du concept de personnage.
Apparemment c'est également moi qui coordonne les traversées de rivière en se faisant des gilets de sauvetage de fortune avec des sacs plastiques et de l'adhésif. Mais un gars me les a fauchés, pour faire je sais quoi (peut-être qu'il vaut mieux pas savoir), il va falloir que je les lui récupère avant qu'on en ait besoin.

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Enfin, j'ai un PNJ qui m'accompagne, Linguae, qui en gros veille à ce que le langage de la communauté soit conservé, donc elle consigne nos mots d'argot, etc. Je ne sais pas comment je pourrais être liée à ce personnage ni comment on peut maintenir ce genre de rôle dans la communauté. Je vais donc faire appel à L'Ensourcellement, qui est une aide de jeu pour développer son personnage, donc ça aurait de toute façon été un crime de faire l'impasse dessus.
Sur une idée de Chewba, je vais justifier de Linguae par le fait que c'est une otage qui est tombée dans nos filets suite à une fausse missive de Message. C'est une fille d'aristo, un peu intello, un peu lettrée, et on espère la revendre à bon prix, et en attendant elle trompe l'ennui en étudiant notre argot, et peut-être qu'elle cherche à s'encanailler auprès de nous ou qu'elle a un syndrome de Stockholm. Cela ne me dit pas pourquoi je suis liée à elle, mais ça tombe bien car dans L'Ensourcellement on peut justement tirer des liens. J'obtiens un dilemme d'allégeance, je pense que Linguae essaye de me séduire ou de me convaincre que je serai grandement récompensée si je l'aide à s'évader, et j'hésite beaucoup parce que d'un côté j'en ai marre d'être chez les écorchâtres et que Linguae ne m'est pas indifférente, mais de l'autre j'ai peur des représailles et de l'autre j'ai un arc enemy to lover avec Message en cours. Ah la dark romaaaance...

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Je pense que cette création de personnage serait incomplète sans une projection dans le futur (autre que mes arcs relationnels avec Message et Linguae) donc je fais un tirage de Destin avec Les Sentes et donc j'obtiens un deuil. Je vais considérer que je viens de perdre mon amante, ce qui peut expliquer que je suis restée jusqu'à présent parmi les écorchâtres, et que maintenant qu'elle soit morte, la situation soit plus ouverte, mais en même temps j'ai toutes les étapes du deuil à franchir, donc forcément, ça va être compliqué, et aussi, mécanismes d'oubli et de remémorance aidant, j'aurai l'occasion que revisiter ma relation passée avec cette personne.

Je n'ai pas d'autre choix que de refaire un tirage de figurant pour développer mon amante et j'obtiens Narcose, une liseuse de rêves. On va dire qu'elle faisait partie des écorchâtres, elle lisait les rêves des gens pour préparer des attaques, et elle est morte lors d'une de ces attaques. Du fait de sa mission de vie, elle revient bien sûr me hanter dans mes rêves.

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Je vais en rester là, je trouve que c'est un bon départ, y'a plein d'approches de dark romance comme je les aime, et c'est le genre de personnage que j'aimerais bien poursuivre en JDR solo.

Je pourrais continuer indéfiniment, mais j'ai déjà vu ce que je voulais voir. L'éthique de conserver le premier tirage a amené des choses intéressantes, et des types d'histoire que je n'aurais pas osées sans cela. Il y a notamment un arc autour de l'écriture (avec Message et Linguae) qui est assez étonnant dans un contexte de brigands mais qui mériterait d'être creusé.

J'ai fait cette création avec des amis en vocal et ça avait l'air de les intéresser, c'était cool de réfléchir tout haut et d'échanger avec eux, donc ça me prouve l'intérêt de la démarche et maintenant j'ai très envie de me caler trois heures avec deux ou trois personnes pour qu'on se fasse une aprem de créa de personnage purement gratuite !

Conclusion, créer un personnage sans le jouer est bel et bien un plaisir en soi, je confirme !

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<![CDATA[Sombre sur Tipeee et Patreon]]> Les mécènes de Sombre ont reçu leur nouvelle contrepartie


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La pulp horror, on ne s'en lasse pas. Après que leur zeppelin ait été abattu en plein vol, les assistants d'un célèbre archéologue biclassé aventurier se retrouvent perdus sur une île inhospitalière. Attention à la jungle, elle tue.

Chaleureux remerciements à Glayroc, Alias, Rôliste, Steve J, Gherhartd Sildoenfein, furst77, Dorothée, pseudo, Vincent, Peggy, Etienne Bar, FaenyX, Vincent, Eliador, Nefal, girdalas, Quentin KENARLIKDJIAN, Orlov, Saint Epondyle, Polopaul, Passelune, Jean-Marc CHOSEROT (Tolkraft), Hunter_Chameleon, dodo, boucher allan, RPGMarshal, Juan, Jérémy Jarrié, Jicey, Robert, Netrunner42, Ric Pogan, Groumphillator HSF, Aellle, Thomas, Axel, Luce, Jolan "Blondin" Lacroix, markirian, Geoffrey, Grincedent, Charly, Barbarouffe et Grim' Swarm.

+ Soutenez sur Patreon : http://bit.ly/Sombre-Patreon
+ Soutenez sur Tipeee : http://bit.ly/Sombre-Tipeee
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<![CDATA[[news] L'actu de Sombre]]> Sombre 1, pourquoi c'est bien ?


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Illustration Greg Guilhaumond


Ce numéro est le livre de base de Sombre classic, dont la promesse ludique est de jouer tout film d'horreur imaginaire. Archi playtesté, son système est entièrement dédié à l'émulation des codes et clichés du cinéma d'horreur. Pour les connaisseurs, c'est du tradi épuré jusqu'à la moelle. Roll high under sous deux jauges, Corps et Esprit. Pas de compétences, mais un Avantage et un Désavantage pour typer chaque personnage. Hyper simple, hyper fluide, hyper efficace.

Classic met l'accent sur l'aspect psychologique de l'expérience horrifique. S1 contient un deck de 72 cartes, sur lesquelles sont inscrits des guides de roleplay. Elles forment 24 Personnalités, organisées en 3 phases d'intensité croissante. À la création, chaque joueur en choisit une pour son PJ et reçoit les cartes correspondantes, qui forment un arc psychologique horrifique complet, de l'équilibre mental jusqu'à la folie.

Tout ceci est mis en pratique dans un scénario d'introduction, one-shot au format long. Texas 1973, en pleine apocalypse zombie. Assiégés par une horde de morts-vivants, les PJ sont retranchés dans une ferme en ruine. Avec eux, un vétéran du Vietnam armé et complètement fou. Survivront-ils ?

Vous aimez les films d'horreur et les jeux qui font peur ? Vous êtes fan de La Nuit des morts-vivants, de L'Armée des morts et de Massacre à la tronçonneuse ? Vous appréciez les zombies qui courent ? Lisez ce numéro.


Ce qu'en disent les rôlistes

+ Le nec plus ultra de l'horreur sur table.
Emmanuel Gharbi, auteur de Hellywood et cofondateur des éditions John Doe

+ Je n'ai jamais lu de JdR aussi dense. Il n'y a quasiment pas un mot qui ne soit indispensable.
Alahel

+ Un modèle de game design. L'adéquation entre le propos et les règles est parfaite.
Gauvain

+ Probablement le meilleur livre de jeu de rôle que j'aie lu. Et en plus, le scénario est passionnant à maîtriser.
Pierre


Sommaire

+ Règles : Sombre classic
Un jeu d'horreur complet

+ Liste : Traits
Cinquante Avantages et Désavantages

+ Scénario : House of the rising dead
Un survival zombie pour Sombre classic
3 à 5 joueurs – 4 à 6 heures

+ 28 pages d'aides de jeu
Dont 72 cartes de Personnalité


Commerce

On commande S1, ainsi que tout le reste de la gamme Sombre, ici : http://bit.ly/Sombre-commandes

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<![CDATA[[S9] L'appel du bayou]]> Salut Johan,

Merci à toi pour ton retour positif et constructif.

les ajouts que tu as faits me renvoient une puissante vibe Cthulhu old school.

Sans doute une forme de madeleine de Proust, je jouais à l'ADC il y a une petite trentaine d'années.... Il y a en effet un petit côté guerre des vers que j'avais d'ailleurs masterisé il y a un an à d'autres joueurs, et qui avait bcp plu.

C'est bien tôt, je trouve.

Oui, c était un peu le risque... Après, le joueur de Snake était l'un des deux débutants. Je pense que Legrasse et Galvez ont pris bcp de place en début de partie ce qui a fait que le joueur de Snake a voulu, maladroitement, attirer les projecteurs sur lui. En toute transparence, sa provocation est arrivée comme un cheveu sur la soupe et toute la table a été surprise. Le fait qu'il s'enfuit dans le bayou était plutôt cohérent mais son retour ensuite pour se remettre dans la gueule du loup n'avait strictement aucun sens. Après réflexion, je pense qu'il pensait que j'allais utiliser une pirouette pour le sauver, comme dans les rares autres parties qu'il a joué auprès d'un autre MJ, parties où il incarnait un héros. Ce n'était pas faute de ne pas avoir bien briefé la table en amont du scénar. Finalement, je pense que cette partie va vraiment l'aider à progresser en tant que joueur. Il a assisté ensuite au film de façon plus passive, sans paraitre pour autant contrarié. Il a aimé jeter les dés pour castro et le shoggoth. Il m'a dit après coup avoir bien apprécié la soirée.

Bref, en tout cas c'était kiffant !

A très vite au KC.

bcshock

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<![CDATA[[Écheveuille] Comptes-rendus de partie]]> NECTAR DE LIBERTÉ

Une aventure aux confins du merveilleux, avec des furries contre des méchants polichinelles, mais qui cache une réalité bien plus sombre. Un récit de partie par Claude Féry.

Temps de lecture : 2 mn

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(image par Dall.e)


Joué le 26/07/2020

Le jeu : Écheveuille, un jeu de rôle tout en un pour s’égarer dans l’infini des forêts de Millevaux en solitaire comme à plusieurs.


L'histoire :


Aujourd'hui nous jouerons notre dernier épisode issu de notre carnet d'Écheveuille, avant un moment.
Le système de résolution adopté pour cette session est l'inflorescence.

Voici le lien vers le carnet enrichi pour cette phase.

(Nectar de Liberté) ???????

sannyaas   


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Xavier est Le Furet (C) par Claude Féry


Nous avons joué les pages 12 15 16 29 et 35.

Trois scènes, trois rencontres et une rédemption.

La sporulation a commencé.
Du pus jaunâtre qui suinte de la plaie du furet deux polichinelles sont nées qui nous donnent la chasse.
Je suis contaminé. J'ai trempé ma main dans cette pestilence.
Pour E Li Ssa Baï et Wagner la menace est devenue palpable. Les deux créatures à maturité qui donnent la chasse, et les deux contaminés.
Le choix est difficile mais la sporulation doit cesser.
Si le tir déterminé du cosaque a emporté la première polichinelle, la deuxième s'est jettée sur E Li Ssa Baï.
Et sans l'intervention du furet elle aurait elle aussi été contaminée.


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Abandon Gabrielle est Wagner (C) par Claude Féry


Je demande au gamin de nous conduire au docteur dont j'ai entendu parlé.

Nous gagnons Pingfang où nous sommes réduits à l'état de bille de bois.

Depuis notre jole de bambou E Li Ssa Baï parvient en bonne Kitsune, (Elle a été labélisée Kitsune 953 et moi 417 arbre à peste) à renforcer la dévotion aux yokaï d'un jeune médecin.
Elle ravive en lui ses souvenirs d'enfant pieux et bientôt nous dansons la danse bourdonnante de l'abeille bleue.

Je recrache le nectar de la reine du bois que nous consommons tous pour nous laver de nos souillures.

Fin.


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Alex et Gabrielle (C) par Claude Féry


Thomas :

Thomas : Un épisode particulièrement poétique ! (bien que faisant référence à la tristement célèbre unité 731 si j'interprète bien les images du carnet)


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Alex est E Li Saa Bai (C) par Claude Féry

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<![CDATA[[Systèmes Millevaux] Comptes-rendus de partie]]> ÉCUREUIL BLANC

la promesse d'un écureuil et la lutte aux côtés de Wagner le cosaque pour la Makhnovchtchina. Un récit de partie par Claude Féry.

Temps de lecture : 2 mn

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(image par Dall.e)

Toutes les photos suivantes sont de Claude Féry (par courtoisie).


Joué le : 25/07/2020

Le jeu : Pour la Commune par Nitz, un jeu descendant de la Reine pour rejouer le Grand Soir.



L'histoire :

Cette après-midi nous jouerons les pages 24, 35, 40, 41 et 42 de notre carnet Écheveuille encore avec le système de résolution l'inflorescence puis avec Pour la commune, nous jouerons l'instance de Wagner le cosaque selon ce livret.

Nous n'avons joué que la page 35 et Pour la Makhnovchtchina.

Nous avons tenté de remémorer à l'écureuil sa promesse faite à Rayon de soleil puis changeant de tactique nous avons obtenu qu'il nous guide.


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Xavier a joué blanc écureuil le moment venu, (nous jouions en transparence).

Le Furet a récolté la balle perdue du maton qu'a éliminé Wagner.

Dans un second temps Pour la Makhnovchtchina nous avons lutté aux côtés du cosaque Wagner pour voir notre cause triompher.

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Nestor Makhno en 1921 (domaine public)


Thomas :

Encore un grand merci pour ce nouveau retour de partie ! Je constate qu'à chaque séance vous ne jouez qu'une ou deux fiches d'Écheveuille. Le vois-tu comme une réussite (i.e. les fiches sont à haut potentiel ludique / c'est cohérent avec vos habitudes de jeu qui tournent autour d'une ou deux scènes par séance) ou comme un échec (i.e. la promesse de profondeur d'Echeveuille ne serait pas atteinte à ta table) ?


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Claude :

Je considère qu'Écheveuille offre un très haut potentiel ludique.
Et avoir joué le contenu principal ou manifeste d'une page du carnet ne signifie pas qu'on en a épuisé le potentiel tragique ou dramatique.


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Le format de nos sessions est court en fiction (rarement plus de 2 heures) mais je pense intense.
Le découpage est lié à nos disponibilités, pas nécessairement à notre volonté de couper court.
Respecter l'horaire convenu permet de renouveler régulièrement l'expérience, quitte à écourter un arc narratif ou à en reporter la mise en jeu.


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<![CDATA[[Bois-Saule] Comptes-rendus de partie]]> CORVEUS AROGH

Quand le chasseur et le chassé, la terre et le ciel se confondent. Un solo textuel par Gyef.

temps de lecture : 9 mn


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Illustration par Gyef, libre de droits


Joué du 10 au 12/03/2022, puis le 25/04/22 et le 8-9/05/22

Le jeu : Bois-Saule, jeu de rôle solo pour vagabonder dans les ténèbres sauvages de Millevaux


L'histoire :

*
Longtemps j'ai volé, Corveus Arhog, solitaire et hautain. Ombre noire au-dessus de vos vies, couvant vos peurs de l'ombre de mes ailes. Mais aujourd'hui la mienne s'éteint, et je rejoins les miens.

Le crépuscule s'avance, et déroule déjà sa morne grisaille entre les troncs sombres, que seules des loques de brume habillent de leurs doigts spectraux et glacés. J'aperçois les ruines qui vont m'accueillir, et où drapé dans mes plumes je vais songer durant la longue nuit à ma longue vie.

Je sais que le manque m'empêchera de succomber au sommeil, et que cela aussi m'épuise et m'achève.

Cet oubli, que je sens en moi, ne peut ainsi me dévorer sans avoir un sens que je dois comprendre. Et si je ne peux seul, alors je dois retourner à la spirale du Bois de Saule, et transmettre la quête.


*
Le jour ne s'est pas levé.

Est-ce déjà la longue nuit qui commence? La faim me creuse, ai-je oublié de manger aussi ? Était-ce mon dernier jour, et ici mon dernier souffle se reposera-t-il à jamais?

Je guette l'aube en moi, mais seul le silence mort me répond.

*
Du bruit enfin, et si la nuit est encore là, Dame brune qui chante le sommeil « d'avant pour toujours », elle semble moins noire, et plus veloutée d'ombres.

Un bruit encore, des branches qui se brisent en infimes craquements, quelque chose avance au sol. Proie, j'ai si faim? Non, trop lourd malgré ses précautions.
Prédateur? S'il est au sol... Mais s'il vient à grimper?

Il me faut le jour pour voler, et le pouvoir de l'oiseau-éclipse dépend du soleil, dont je suis, nous sommes, les gouttes de nuit, messagers de la longue Dame Brune.

*
Nuit brune s'étire, s'allonge et peu à peu se désagrège, brouillée par les ombres encore blafardes qui précèdent le jour.
L'humain, car tu l'as entendu jurer à mi-voix, s'est installé à l'abri des ruines, qui surplombe même les arbres, malgré leur hauteur impossible et malsaine.

Lorsque le ciel de nuit s'estompe comme un lavis trop délavé, tu peux apercevoir l'homme qui campe plus ou moins. Il allume un feu maintenant que la nuit ne le signalera pas. Il sait, se souvient, de toutes les créatures qui, attirées par les flammes et ceux qui les ont fait naître, sont venus se repaître des malheureux qui comptaient sur sa protection.

Il porte des vêtements larges et sales, et tu vois des pièges et du matériel posé près de sa grosse besace.

FAIM !

Et l'homme mange. Faim ! Et le soleil, blafard, apparaît.

L'Oiseau-Eclipse, s'élance avec un croassement de prédicateur de fin du monde, et plonge, tourbillon de vent noir.

Le chasseur lève la tête et c'est la nuit de sa conscience.

*

Corveus est à l'intérieur, et enfin il peut se nourrir, malgré la vermine qui migre de l'homme à l'oiseau-goule.

Se nourrir est vital, et pendant qu'il mâche avec le corps de l'homme le morceau de carcasse, les souvenirs du chasseur passent en lui. Il dévore sans pouvoir s'arrêter, le corps possédé continue hors de sa volonté.

Et Corveus voit la proie avant que l'homme ne l'ait achevée dans le collet. Il voit les plumes blanches, dépecée la chair devenue rouge, carbonisée, noircie au feu.
Il mange avec les dents de l'homme, la Corax Blanche, l'unique, la bien aimée de tous, la messagère du Soleil.
Il veut s'enfuir, quitter ce corps d'emprunt, sortir de ce cauchemar d'horreur indicible. Il sait maintenant quel souvenir il fuit, et recherche tout à la fois dans son ignorance mnésique.

Le lien se dissout, le chasseur épouvanté, l'œil sanglant s'enfuit, titubant, à moitié aveuglé. Ses pas trébuchent, les ronces l'agrippent, décuplant sa frayeur et le menant vers le marais si proche maintenant.

Le Corbeau messager s'envole dans la forêt devenue folle. Les mousses et les feuilles se teintent de noir en une hideuse parodie, alors que les loups sont pendus et le chasseur chassé.

Vengeance, chasser l'homme comme un mulot géant, vengeance, la conscience revient, mais le souvenir traumatique lui s'efface à nouveau.

Et la forêt, toujours plus noire les observe, l'oiseau-chamane et son chasseur. L'oiseau de colère et sa proie, jours après nuits.
*

Nulle part est le cauchemar qui gît au fond de celui qui le fuit, et partout.

Le silence revient lentement, tandis que la tourbe des marais absorbe avec douceur tout ce qui coure, rampe, et se meut au sol, engluant les bruits peu à peu.

Entre chien et loup, alors que le vent porte l'oubli et que la forêt se fait noire mémoire, chacun cherche pitance, réconfort, ou seulement à survivre encore un jour.

.

*


Les jours se suivent, blafards sur ciel crayeux, avec la forêt toujours plus noire, et les nuits à l'unisson, ou le contraire. L'une déteignant sur l'autre, dégoulinant de végétal noir, dévorant la moindre lueur, la plus petite nuance de couleur.

Mais Corveus connaît bien le chemin. Ce souvenir est là, inaltérable, inscrit dans ses gènes. Il délaisse au passage les sentes où les empreintes indiquent encore de la vie. Renards, belettes, chacun essaie de survivre sur ce nouveau territoire qui n'a rien de vierge et tout du monstrueux.

Arogh le chasseur est toujours là lui aussi, ou bien une rémanence échappée au marais, peut-être en suivant Corveus.

Celui-ci l'a-t-il guidé pour avoir une proie à investir, oublieux de ce que l'autre est, ou bien le chasseur cherche-t-il la vengeance, son œil crevé lui gardant intact ce bout de mémoire?

Corveus-Arogh avancent tout les deux liés par le destin, et Bois-Saule sera leur destination, pour le salut de l'un et la perte de l'autre.
Mais si bien intriquées sont maintenant leurs âmes qu'ils ne peuvent plus que partager la même fin.



Commentaires de Thomas :

A. « et si la nuit est encore là, Dame brune qui chante le sommeil "d'avant pour toujours" »

J'aime bien la périphrase employée pour désigner la nuit brune.

B. C'est intéressant que le Corax absorbe les souvenirs du campeur en mangeant sa chair. Je ne crois pas que ça soit inscrit quelque part dans Bois-Saule (ou peut-être dans l'entrée de l'Almanach que tu aurais utilisée ce jour-là), ça doit être écrit à divers endroits dans le lore de Millevaux. Donc c'est très sympa que tu l'exploites, surtout avec la révélation en bout de chemin.


Gyef :

B. En fait le Corax est pour moi un Corbeau-goule. Il absorbe les souvenirs du chasseur quand il l'investit. Or l'horreur vient du fait qu'il possède le corps du chasseur pour profiter du repas de celui-ci, et qu'il découvre seulement alors ce qu'est le repas. Mais le Corax ne mange pas le chasseur. Il faudrait que je rende cela plus clair dans la suite. Merci de m'avoir signalé cela, quoique la libre interprétation de l'histoire qu'induit mon style peut être sympa aussi.

En fait je me sers des entrées mais j'interprète énormément et heureusement car je ne connais que très peu de choses sur la lore de Millevaux.

J'utilise vraiment le JDR solo comme booster de créativité, et non pas comme un rôliste normal. Mais je suis aussi un MJ quasi freeformer par ailleurs, et extrêmement permissif pour mes joueurs et leur créa.

Donc si c'est écrit quelque part c'est super, cela veut dire qu'on a une affinité de pensée dans la création et l'univers.

C. P. S. Peut-être devrais-tu, et devrais-je dans le salon aussi, mettre une note pour signaler que mes écrits ne sont pas forcément canons par rapport au lore aussi, histoire que les lecteurs ne se mélangent pas trop, non ?
Thomas Munier — Aujourd’hui à 11:30
A. Entendu !


Thomas :

C. Ah oui y'a aucun pb que tu interprètes le lore de Millevaux à ta sauce ! C'est fait pour être joué sans connaissance poussée de l'univers et en se l'appropriant



Suite de l'histoire :


25 de Péril

Le temps succédait au temps, des jours noirs comme des nuits, le violet des forêts apparaissant sur fond noir, l'encre nocturne coulant partout, dégoulinant des branches ployantes.

Il marchait depuis si longtemps entre les troncs et les branches que ses bras et ses jambes étaient devenus de bois noueux, tordus par le temps et les intempéries. Les nuits blotti dans des trous, les jours s'agrippant à l'impossible traversée de la forêt de ténèbres, où le sol spongieux ne recevait jamais un véritable rayon de lumière.
Arogh, chasseur errant, ne voyait rien autour de lui. Il sentait d'instinct son univers, faisant partie de ce tout où vie et mort, putréfaction et germination, s'enlaçaient insidieusement, irréductiblement liés, intimement mêlés en une transe morbide, érotique comme une danse macabre.

Le matin arrivait lorsqu'il avait enfin osé faire un feu à l'ombre des ruines des tours de Notre-Dame du monde perdu. Les pierres sombres commençaient à se découper sur un ciel encore hésitant. Il avait posé son barda, ramassis de rebuts recyclés pour servir d'armes, de pièges, griffes et crocs en prothèses pour une survie coûte que coûte.

Il commençait à mordre la chair coriace qui avait cuit la veille. Pas meilleur aujourd'hui, mais qu'importe, ce carburant carnivore donnerait, à son corps défendant, de quoi sustenter le sien. Dévorer la vie pour ne pas être dévoré par l'humus, où les vers attendent leur proie avec leur patience immémoriale.

***

Un battement d'aile, grives ou faucon, buse ou perdrix, qu'importe proie ou prédateur, le chasseur les consommera s'il parvient à les piéger.

Deux battements d'ailes, et un cri lugubre, sarcastique à faire frémir l'âme de mécréant du vagabond revenu de tout.

Troisième battement d'ailes, éclairs noirs, draperies coupantes comme des rasoirs, gifle de ténèbres, et sa conscience bascule.

Son corps continue de déchiqueter, et de mâcher, mais son esprit ne perçoit ni saveur, ni sensations.
À la place de son monde intérieur habituel s'entendent des croassements, des claquements de bec et d'ailes, des cris rauques lancés à travers le vide du ciel.

Arogh est comme sorti de la forêt, et lâché dans le vide au-dessus des frondaisons, très haut.
Vertige, peur, et chute brutale dans son corps en souffrance, la main se posant sur l'œil enflammé, sur la déchirure orbitale. Son corps court tandis qu'un croassement strident s'éloigne de lui.

Le lien s'est rompu, mais pas avant qu'Arogh ne lise dans l'esprit-oiseau qui a pris possession de lui, une image. Une spirale de pierres plates, immense, et des mousses, des lichens, qui l'enserrent et l'étranglent avec une douceur trompeuse.

Cette image s'incruste en lui. C'est là. Il a reconnu le lieu, et les oiseaux maudits qui le gardent.

Là est son but, et suivre l'oiseau de malheur coûte que coûte devient son obsession. L'étonnement de la vision alors qu'il n'espérait plus trouver le lieu, qu'il continuait par obstination, sans le moindre espoir, sa mort seule pouvant mettre un terme à sa quête.
Et voilà qu'il avait un guide, monstrueux et cruel, mais Arogh se tenait prêt maintenant le couteau à la main. Le Corax ne le surprendrait plus, ne lui prendrait pas son autre œil sans y laisser la vie avant de réussir.
Ainsi des jours durant il suivit le trait noir dans le ciel.

Il ne ressentait plus rien, mangeait ce qu'il trouvait, seule la soif le persécutait régulièrement, comme aujourd'hui par exemple.

Arogh leva les yeux vers le paysage, humant l'humidité malsaine de la vasière. La nuit il plaçait des pièges à vent et récoltait un peu d'eau d'une rosée étrange comme la nature dont elle provenait. Mais cela ne suffisait qu'à retarder le moment où son corps trop desséché ne pourrait plus avancer, malgré tout le mépris avec lequel il traitait ses faiblesses.

Suivre l'oiseau, trouver de l'eau, deux obsessions, et toujours l'image de la forêt vieillissante entourant la spirale. De cette forêt dégénérée, sénescente et proche d'une désagrégation lumineuse comme une révélation inhumaine.
La souffrance n'existait plus, restait le but comme un Graal, une récompense ultime. Atteindre la tombe et... Et quoi ? Y mourir sans doute, mais là, enfin là.

Arogh poursuivant Corveus, le temps avait coulé comme le ruissellement qui alimentait la vasière, et le but se rapprochait inexorablement.

...

9 puis 8 de Messe

Qui sait encore comment coule le temps, et s'il ne remonte pas son cours vers l'autre côté de l'obscur miroir, puits sans fond de l'âme du monde.

L'univers a basculé. Gaïa est devenue la noire Kaali, terre sombre où l'humanité s'englue, s'envase et meurt lentement pour nourrir la forêt monstrueuse et mortifère. Partout grouillent les rats noirs du monde sauvage qui ont éradiqué, ou presque, ceux des anciennes villes des hommes. Comme l'humanité s'est battu contre la sylve agressive et conquérante, et à peu à peu perdu du terrain, perdu la partie et la guerre, les rongeurs aussi, commensaux de ces humains et de leurs déchets, se sont vu attaqués sans merci par leurs congénères barbares, sortes de berserkers du monde maudit, sans peur même de l'homme. Et comme les bipèdes dont ils parasitaient le précieux gaspillage, les voilà incapables de faire face aux hordes de ces nouveaux Huns, de ces descendants d'Attila, de ces fils de Gengis Khan, revenant du fond des âges montrer leur bestialité retrouvée, leur force revitalisée par chaque sang versé.

Malgré la pluie qui coule sur les joues, malgré l'eau qui alourdit les ailes, Corveus-Arogh ont avancé à la limite de leur force, et maintenant à la presque nuit, entre chien et loup perdu dans le bois, ils s'effondrent.

Une Ombre plus noire que les arbres eux-mêmes, un bloc de noirceur impénétrable attire leur regard, alors que des rats et des souris, aux pelages étranges, viennent les visiter.

À la première morsure, frémit le corax, qui lance son cri d'horreur, mais au sol, réduit à l'impuissance il n'impressionne guère cette armée lilliputienne qui s'apprête, comme une armada de fourmis sur un cadavre, à le transformer en festin.
À la première morsure Arogh gueule, insulte, injurie, et charrie dans son langage toute la hargne destructrice de son espèce. Cette malédiction qui les a fait détruire leur monde, et qui lui accorde maintenant un sursis.

Les petites pattes détalent, avec de petits cris, des couinements suraigus, des crissement de griffes, tout le monde fuit vers le bloc de noirceur, et l'homme ramasse le corbeau mutant comme un gibier quelconque, et se dirige lui aussi vers la construction.

Le chasseur ne sera pas la proie de ses proies, pas encore, et jurant entre ses dents il traverse les buissons, où se déchire encore ses hardes déjà vieilles et usées, où se griffe sa peau tannée et marquée, il avance vers la bouche d'Ombre noire où il entre à tâtons.

Silex moderne, vestige de sa civilisation, il allume quelques feuilles, et trouve dans son paquetage la pâte de résine avec laquelle il se fabrique une torche de fortune.

Plus de fumée que de lumière, mais un couloir se dessine, un plafond résistant à la sauvagerie extérieure, un sol où le vent a poussé branches, feuilles mortes et poussières, mais où rien ne pousse.

Arogh éprouve à cette découverte un soulagement qu'il avait oublié. Après un petit repos, il s'enfonce dans le bunker, pour pouvoir se faire un feu que la nuit de la forêt ne verra pas de ses yeux multiples.

Mais dans les vestiges du demi jour agonisant, l'œil de l'arbre a vu.

L'arbre-oeil de la sylve a tout vu, et le message se propage par les racines, les synapses végétales et cachées produisent leurs messages chimiques, et véhiculent l'information loin, près, partout.

L'homme est là, la forêt le sait.



Commentaires de Thomas sur le 9 puis 8 Messe :

A. Qui est Kaali ?

B. Une suite de solo très littéraire, je trouve :) Bien joué !

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<![CDATA[N'est pas dort qui à jamais mort]]> Carl Weathers est mort


+ Dillon, ce bâtard, dans Predator

+ Creed senior dans Rocky I à IV

+ J'ai même vu Action Jackson à sa sortie en salles ! J'étais jeune, j'étais fou.


Merci monsieur.

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<![CDATA[[La litanie des êtres] Comptes-rendus de partie]]> LE CHARBON ET L'ÉPICE

Les ombres dansantes du feu de camp ondulent sur les visages à la veillée. Il est temps d'évoquer ceux qui composent et composèrent la communauté des Bûches, perdue en pleine forêt. Un récit de partie solo en compagnie d'IA.

(temps de lecture : 13 min)


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Généré par dall-E



Joué le 24/01/2024

Le jeu : La litanie des êtres, par votre serviteur, un jeu de rôle pour raconter une communauté au cœur de la sylve ininterrompue de Millevaux


Le contexte :

Je voulais pallier à l'absence de comptes-rendus de partie pour La litanie des êtres mais comme le temps me manque pour faire une véritable partie solo ou faire le compte-rendu d'une partie multi, j'ai décidé de jouer avec l'intelligence artificielle ChatGPT4, comme ce fut le cas de ma démo du jeu Perce-Orée intitulée La lumière au cœur des ténèbres.


L'histoire :

Je commence par expliquer à ChatGPT l'univers de Millevaux et également le principe de "La litanie des êtres" que je présente comme étant un jeu narratif et non un jeu de rôle. Puis je lui présente la communauté qui fera l'objet de la litanie des êtres :

LES BÛCHES ?

Nous exploitons la forêt : bûcheronnage, sciage, charbonnage, cueillette : la forêt doit nous rendre au moins autant qu’elle nous a pris.

Face à une communauté, nous vendons nos marchandises.

Face à un individu, nous lui faisons passer un rude test de confiance.

Des bûches pensent qu’il faut s’allier avec les forces de la forêt et d’autres la considèrent comme une ennemie.


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les bûches généré par dall-E


À ce moment, je n'ai pas encore expliqué les règles de création de personnage et de world building mais ChatGPT4 prend quand même l'initiative de créer un personnage :


Nom: Eron

Espèce: Humain

Rôle dans la communauté: Eron est un jeune bûcheron talentueux et passionné par la forêt. Il a grandi en écoutant des histoires sur la forêt de Millevaux, oscillant entre crainte et fascination.

Histoire:
Eron a toujours été déchiré entre deux visions de la forêt : celle d'une source de vie et de mystère, et celle d'un ennemi redoutable. Dans son travail quotidien, il est confronté à la dureté de la forêt, mais il ressent aussi une connexion profonde avec elle. Cela le met souvent en conflit avec d'autres membres de la communauté qui voient la forêt strictement comme un ennemi ou une ressource à exploiter.

Un jour, alors qu'Eron travaillait dans une partie dense de la forêt, il a été témoin d'un phénomène étrange : un arbre semblait murmurer, comme s'il était habité par une forme d'esprit. Curieux et intrigué, Eron a décidé d'enquêter, malgré les avertissements de ses collègues. Ce qu'il découvrira pourrait changer sa perception de la forêt et influencer son rôle au sein de la communauté.


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Eron généré par dall-E


Ne crée pas de personnage. C'est moi qui les crée. Voici le premier personnage de la communauté des Bûches dont les narrateurices vont parler :

Je suis ÉPICE ? ? Je suis de nature féerique. Je suis le feu qui manque à certains regards et la chaleur qui manque à certains repas. J'adore pimenter la vie des autres. Farce, défi, danse, désir ou même un peu de magie sauvage, tout est bon pour y parvenir. Je vais réveiller une personne de sa fadeur ou de ses pulsions morbides et je vais grandement mettre en danger une autre personne.


(je tente d'utiliser ChatGPT Vision et lui soumets donc l'image tirée au hasard pour le personnage. Elle n'est pas forcément très cohérente avec le concept et on verra que ça causera quelques problèmes.)

Je n'ai pas encore expliqué le principe des narrateurices, mais ChatGPT prend déjà à cœur de respecter le côté "jeu narratif" et écrit donc ce background pour Épice :

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J.Tewell, cc-by-nc


Épice est une figure intrigante au sein de la communauté des Bûches. Avec son essence féerique, elle incarne un esprit de vivacité et de mystère qui contraste fortement avec la rudesse de la vie forestière. Elle semble apporter une énergie nécessaire, insufflant vie et couleur aux routines souvent grises de la communauté, tout en courant le risque d'aller trop loin, mettant en péril la sécurité ou la stabilité émotionnelle de ses compagnons.

Narration pour Épice:
Dans la communauté des Bûches, Épice est celle qui ne passe jamais inaperçue. Sa présence est comme une brise imprévue qui porte le parfum des fleurs sauvages en pleine forêt sombre et dense. Elle est le feu de joie qui rallume les cœurs éteints et la lueur dansante qui réchauffe les soirées frissonnantes. Les enfants la suivent, espérant être captivés par une farce ou un tour de magie, tandis que les adultes se méfient parfois de son influence, craignant qu'elle ne déstabilise l'ordre précaire qu'ils ont tant lutté pour établir.

Un jour, Épice décide qu'il est temps de réveiller Arne, un bûcheron qui a perdu sa passion pour la vie, se contentant de la routine sans jamais oser regarder au-delà de la canopée. Elle l'entraîne dans une danse endiablée sous le clair de lune, lui insufflant un désir oublié de découvrir et d'explorer. Mais dans sa quête pour raviver les étincelles perdues, elle perturbe également la vie de Marek, un charbonnier dont la fascination pour le feu risque de se transformer en obsession destructrice.

La communauté se retrouve à la croisée des chemins : Épice est-elle un cadeau de la forêt, un rappel de la joie et de la liberté qu'ils ont perdus, ou une menace pour leur fragile équilibre ? Seul le temps et les contes des narrateurs révèleront l'impact réel de ses actions.


Avant de laisser la parole aux narrateurices, réponds à ces questions :

    1. De qui le mémographe parle a partir d'archives manquantes, disparues ou corrompues ?
    2. Qui a refusé à la rhapsode le privilège de raconter sa légende ? Respectera-t-elle cet interdit ?
    3. Qui a fait du mal au goupil ?
    4. Qui reste un mystère pour la corax ?
    5. Qui élève l'enfant ?
    6. Qui a un lien de parentalité avec la vieillarde ?


Le mémographe parle d'un ancien sage, un homme ou une femme qui détenait des connaissances vastes sur les origines de la communauté et les secrets de la forêt. Malheureusement, les archives qui contenaient ses récits ont été perdues lors d'un incendie mystérieux, laissant derrière elles un vide dans l'histoire collective. Cet ancien sage pourrait même être l'un des premiers habitants de la communauté, dont l'existence même est devenue une sorte de mythe.

La rhapsode s'est vu refuser le droit de raconter sa propre légende par le chef de la communauté, qui craint que la vérité sur son passé tumultueux et ses expériences avec l'emprise ne sème le trouble parmi les habitants. Malgré cet interdit, la rhapsode brûle du désir de partager son histoire, qui pourrait bien changer la perception que la communauté a de la forêt et de l'emprise.

C'est un bûcheron de la communauté, agacé par la malice du goupil qui a subtilisé des objets précieux, qui a fait du mal à l'animal. Le goupil, intelligent et rusé, avait ses raisons pour ces larcins, mais cela ne l'a pas protégé de la colère de ceux qu'il a volés.

La corax, malgré son intelligence et sa capacité de transformation, reste perplexe devant un enfant né dans la communauté. Cet enfant a un comportement étrange et semble communiquer avec des entités que personne d'autre ne peut voir ou entendre. Pour la corax, cet enfant représente un mystère qui défie même sa compréhension de la nature.

L'enfant est élevé collectivement par la communauté, mais c'est une femme robuste et attentionnée, connue pour sa capacité à guider et à protéger les jeunes âmes, qui s'occupe principalement de lui. Elle est considérée par beaucoup comme une mère pour tous les enfants des Bûches, les éduquant avec une fermeté bienveillante.

La vieillarde a un lien de parentalité avec Épice. Elle est peut-être sa mère, grand-mère ou arrière-grand-mère. Malgré l'oubli qui frappe la communauté, la vieillarde garde des bribes de souvenirs qui la lient à Épice, des souvenirs d'une époque où la magie et la féerie étaient des parts intégrantes de leur vie quotidienne.


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les narrateurices, généré par dall-E



Bien. Maintenant les narrateurices se rassemblent au coin du feu et vont tour à tour évoquer la mémoire d'Epice. Voici la personnalité des narrateurices, qui va influer sur leur récit. Fais-les parler dans l'ordre que tu veux. Chaque narrateurice a une identité et une personnalité différente qui va teinter sa façon d’évoquer les êtres :
? 1. Le mémographe se dit neutre et objectif. Il base sur son récit sur des traces, des témoignages ou des preuves, mais ces archives peuvent être corrompues ou mal interprétées.
? 2. La rhapsode transforme la vérité en histoire. Elle peut déformer les faits au service de son conte.
? 3. Le goupil est celui qui sème le doute. Il prend la parole essentiellement pour apporter des contre-vérités, remettre en cause les dires des autres narrateurices, ou questionner les détails du récit.
? 4. La corax a accès aux savoirs cachés. Ce qui est occulte, tenu secret, ou enfoui dans le passé, lui est connu. Elle connaît des choses qu’aucune autre narrateurice ne connaît. Mais elle peut manipuler son auditoire.
? 5. L’enfant est celui qui questionne. Il est trop jeune pour savoir beaucoup de choses sur les êtres, alors il demande des précisions aux autres narrateurices. [la personne qui interprète l’enfant peut cependant inventer une partie de la fiction en posant des questions orientées du type « Pourquoi la brune a-t-elle tué son papy bien-aimé ? » (dans cet exemple, l’existence du papy de la brune et ce parricide viennent juste d’être inventés par la personne qui incarne l’enfant).
? 6. La vieillarde est celle qui doute et qui regrette. Elle se rappelle de faits étalés sur de longues durées, mais peut en avoir oublié de grandes parties ou faire des erreurs. C’est aussi la personne la plus impliquée. Cette doyenne de la communauté a vécu des choses intenses avec chacun des êtres. Son engagement dans leurs vies respectives va teinter son récit. Elle porte son lot de traumatismes et de culpabilité et pourrait s’en confier.


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la litanie des êtres généré par dall-E


Le groupe se rassemble autour du feu crépitant, les flammes projetant des ombres dansantes sur leurs visages concentrés. Chacun porte en lui des fragments de l'histoire d'Épice, la figure féerique de leur communauté. Dans la lueur vacillante, ils commencent à partager leurs récits, tissant ensemble le portrait d'une personne qui a laissé une empreinte indélébile sur leur monde.

Le Mémographe commence, feuilletant son grimoire usé par le temps :
"Épice, comme l'attestent les témoignages recueillis, était l'ardeur incarnée. J'ai ici les récits de ceux qui l'ont vue danser avec la flamme, les mots de ceux qui ont goûté à sa cuisine enjouée. Mais attention, l'écrit peut tromper et la mémoire est souvent un reflet déformé."

La Rhapsode prend la parole avec théâtralité :
"Oh, mais la vérité n'est-elle pas plus savoureuse lorsqu'elle est assaisonnée de légende ? Épice était une flamme dans notre nuit, une étincelle dans l'ombre. Ne dit-on pas qu'elle pouvait souffler sur les braises d'une âme pour rallumer sa passion ? C'est ainsi que je la chanterai, comme la muse de nos désirs les plus ardents."

Le Goupil, d'un ton malicieux, intervient :
"Des flammes et des passions, vraiment ? Qui sait si ces feux n'étaient pas des mirages, des illusions créées pour charmer l'esprit ? Épice connaissait le danger autant que la joie. Peut-être même que sa chaleur cachait une froideur inavouée..."

La Corax, d'une voix mystérieuse, révèle :
"Épice détenait des secrets, certains doux, d'autres sombres. Son rire pouvait guérir, mais ses silences cachaient des vérités que seuls quelques-uns pouvaient supporter. N'oubliez pas les ombres qui suivaient ses pas, les murmures qui se taisaient à son approche."

L'Enfant, curieux et innocent, questionne :
"Mais pourquoi alors, quand elle est venue la dernière fois, Épice avait les yeux si tristes ? Était-ce le poids des secrets ou une peine cachée ? Dis, vieillarde, elle t'avait confié quoi ?"

La Vieillarde, les yeux emplis d'un passé lointain, conclut :
"Ah, mon enfant, Épice était à la fois notre lumière et notre énigme. Je me souviens d'elle, une force de la nature, mais aussi fragile que la feuille en automne. Nous avons ri, oui, et nous avons pleuré. Elle portait en elle le monde, notre monde, avec toutes ses fissures et sa beauté. Et je... je regrette... peut-être n'avons-nous pas su écouter le vent avant la tempête."

Les flammes dansent, et avec elles, les récits d'Épice prennent vie dans le cœur de la communauté. Chaque narrateur, avec sa perspective unique, a tissé une partie de la vaste tapisserie de sa mémoire. Ils se regardent, sachant que chaque mot ajouté à la légende d'Épice est un hommage à la complexité de la vie dans la forêt de Millevaux.


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Épice, généré par Dall-E. Cette image est censée mélanger l'image que j'ai apportée et le portrait que les narrateurices ont fait d'Épice


Super. Nous allons recommencer un nouveau cycle. Je vais te mettre un nouveau personnage de la communauté des Bûches et une image. Tu devras redécrire l'image. Puis tu feras parler les six narrateurices de ce personnage, tour à tour et dans un ordre différent que lors du premier cycle. Pense à décrire davantage les interactions roleplay entre les six narrateurices pendant le feu de camp. Tiens bien compte de tout ce qui a été dit auparavant : ce nouveau personnage a forcément des liens avec Epice, avec les narrateurices ou avec d'autres membres de la communauté des Bûches décrits précédemment. N'hésite pas à faire des révélations fracassantes sur le personnage. Le personnage est le suivant : Je suis POUSSE ? ? Je suis de nature féerique. Je pense être de nature féerique ou m'apprêter à le devenir. Je vais tout faire pour qu'on accepte ma nature féerique et j'envie les personnes qui me semblent plus merveilleuses que moi. Je vais demander à une personne de me former à la nature féerique et je vais entrer en conflit avec une autre personne à cause de mes aspirations féeriques.


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Pousse. crédits : 023_Dogon56 & melissa maple, cc-by-nc


La nuit est tombée sur la communauté des Bûches, et les six narrateurices se sont de nouveau réunies autour du feu crépitant. Leurs ombres dansent sur les arbres alors qu'ils se préparent à raconter l'histoire de Pousse, un être au seuil d'un monde féerique.

La Vieillarde, son regard aussi profond que les racines de la forêt, commence doucement :
"Pousse... J'ai vu ses yeux chercher l'horizon, son cœur battre au rythme des chants anciens. Elle aspire à la féerie, mais la féerie est un chemin semé d'épines et de merveilles. Elle est venue me voir, me demandant des histoires d'Épice, pensant y trouver un guide."

Le Goupil, avec un sourire rusé, capte l'attention :
"Ah, mais aspirer à la féerie, n'est-ce pas déjà s'éloigner de la réalité ? J'ai entendu Pousse discuter avec Épice, une conversation pleine de désir caché et d'envie subtile. Ne serait-elle pas prête à échanger sa véritable nature pour une ombre de magie ?"

L'Enfant, les yeux grands ouverts, interroge avec naïveté :
"Mais si Pousse veut être féerique, pourquoi ne vole-t-elle pas avec les papillons ? Pourquoi ses pieds restent-ils collés à la terre comme les racines des grands arbres ?"

Le Mémographe, en ajustant ses lunettes, réplique :
"Les faits sont moins poétiques, mon jeune ami. Pousse a étudié les plantes, les chants, même les pas de danse des feux de joie. Mais il y a un écart entre apprendre et être. Ses notes l'emmèneront-elles où elle le souhaite ?"

La Rhapsode, captivée par le drame, ajoute avec emphase :
"Imaginez une métamorphose, Pousse émergeant d'un cocon de désir, ses ailes déployées vers le ciel de nos rêves ! Elle veut plus que notre monde, elle veut toucher les étoiles. Mais attention, car les étoiles sont aussi lointaines qu'elles sont belles."

La Corax, d'un ton grave et mystique, conclut :
"La féerie est un domaine qui échappe à la compréhension commune. Pousse a heurté un mur d'incompréhension et de jalousie. Son conflit avec Marek, le charbonnier, est devenu légende. Lui, qui manipule le feu, ne comprend pas sa quête d'une flamme intérieure."

Les flammes s'agitent tandis que chaque narrateur apporte sa nuance à l'histoire de Pousse. Leurs récits s'entremêlent, tissant une trame complexe de désirs, de rêves et de réalités dures. Pousse, à la frontière de deux mondes, devient le reflet de leurs propres aspirations et craintes.


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Pousse généré par dall-E. Cette image est censée mélanger l'image que j'ai apportée et le portrait que les narrateurices ont fait de Pousse.


Je décide maintenant de récompenser le fait que ChatGPT ait créé des personnages et donc plutôt que de lui soumettre des personnages issus de mon générateur, je lui demande de dire ce que les narrateurices ont à dire sur Eron le bûcheron et Marek le charbonnier, les deux personnages mentionnés précédemment par l'IA.


Les flammes dansent et projettent des ombres vivantes sur le cercle des narrateurices. Ce soir, ils évoquent Eron, le bûcheron déchiré entre son respect pour la forêt et son aspiration à comprendre les mystères qu'elle cache.

Le Goupil, avec une étincelle de malice dans les yeux, commence :
"N'est-il pas curieux qu'Eron, qui porte en lui une telle passion pour la forêt, soit le même qui a marché sur les traces d'Épice ? Il cherche quelque chose, peut-être une étincelle semblable à celle qu'elle avait."

La Rhapsode, ajustant son voile en un geste dramatique, ajoute :
"Ah, Eron le pensif ! Sa hache hésite parfois, comme s'il craignait de blesser l'âme même de la forêt. Son histoire est un poème, une quête de vérité où chaque coup est un vers, et chaque arbre une strophe."

La Vieillarde, ses yeux reflétant la lueur du feu, soupire :
"J'ai vu Eron grandir, ses mains se callosant au travail du bois, mais son cœur restant tendre comme la sève. Pousse le regarde avec envie, voyant en lui un reflet de ses propres désirs féeriques."

L'Enfant, avec une pointe d'inquiétude, questionne :
"Mais pourquoi Eron cherche-t-il à comprendre la forêt ? Ne risque-t-il pas de se perdre, comme l'ont fait ceux avant lui ?"

Le Mémographe, feuilletant ses notes, répond :
"Les archives montrent qu'Eron a toujours été différent. Il n'est pas rare de le trouver là où les arbres murmurent leurs secrets les plus anciens. C'est peut-être Pousse qui l'a sauvé d'un tel sort, le ramenant de ses rêveries profondes."

La Corax, la voix teintée d'un savoir obscur, conclut :
"Eron a frôlé l'emprise, mais il est encore parmi nous. Il y a des ombres dans la forêt que même les corbeaux craignent de survoler. Eron doit faire attention à ne pas se laisser ensorceler par ce qu'il ne peut contrôler."

Les narrateurices se regardent, comprenant que l'histoire d'Eron est loin d'être terminée. Chacun d'eux, à travers ses mots, a tissé une part de son destin. Ensemble, ils se demandent quel chemin Eron choisira — celui de la sagesse ou celui de l'obscurité.


Super ! Maintenant les narrateurices vont parler de Marek le carbonnier. Pense a réutiliser ce qui a été dit et a souligner les relations et interactions entre les personnages.


Le cercle des narrateurs est à nouveau réuni, l'air empli de la fumée du feu de camp et des récits qui s'y entremêlent. Ce soir, ils vont tisser l'histoire de Marek, le charbonnier de la communauté des Bûches, connu pour sa relation tumultueuse avec Pousse et son obsession pour le feu.

La Corax, les plumes de son front se soulevant légèrement, entame le récit :
"Marek, cet homme dont les mains sont noires comme la nuit, mais dont l'âme cherche la lumière dans les flammes. Il est celui qui a défié Pousse, ne comprenant pas sa quête de féerie. Lui, il trouve son enchantement dans l'étreinte ardente du charbon."

L'Enfant, balançant ses jambes, demande innocemment :
"Pourquoi Marek fait-il toujours peur quand il parle du feu ? Est-ce que le feu lui parle aussi ?"

Le Goupil, avec un clin d'œil complice, rétorque :
"Peut-être que Marek et le feu partagent un secret, un pacte scellé dans la braise. Après tout, n'est-ce pas lui qui a toujours le dernier mot lorsque les flammes dansent et que les esprits s'agitent ?"

La Vieillarde, marmonnant dans sa barbe, gronde :
"Marek a vu des choses, des ombres dans les flammes que nous ne pouvons voir. Il a été tenté par leur promesse, et qui sait jusqu'où cela le mènera. Ses conflits avec Pousse ne sont que le reflet de batailles plus profondes."

Le Mémographe, plissant les yeux derrière ses lunettes, ajoute :
"Les archives parlent peu de Marek, mais chaque mention est teintée de réserve. Un homme qui embrasse le feu comme un frère est un homme à surveiller, car le feu est un allié volage."

La Rhapsode, les mains s'élevant avec son récit, chante :
"Oh, Marek, le ténébreux, le brûlant, le tourmenté ! Comme Prométhée, il vole le feu pour nous, mais à quel prix ? Le feu consume tout, même le cœur des hommes."

Les narrateurs se regardent, sachant que l'histoire de Marek est plus complexe qu'il n'y paraît. Son destin est intimement lié à celui de la forêt, de Pousse, et de chaque membre de la communauté. Les flammes du feu de camp semblent murmurer son nom, presque en avertissement.


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Marek généré par dall-E


Bilan :

J'ai trouvé que ChatGPT4 gardait très bien en mémoire le déroulé et, une fois que j'ai eu le temps de les lui notifier, a bien respecté les règles des narrateurices. Le résultat est moins roleplay que ce qu'on pourrait obtenir avec une partie en multi avec des joueuses humides, mais j'ai trouvé que ça faisait une bonne base de world building. On pourrait envisager de jouer une partie qui réutilise ces quatre personnages comme PJ ou comme PNJ, ce qui est le but principal de La litanie des êtres. L'utilisation des images que je lui ai apporté laissait encore à désirer dans le sens où il aurait fallu beaucoup de travail de prompt additionnel de ma part pour que l'IA les prenne véritablement en compte, mais cela pourrait être affiné à l'avenir par une boucle de type : "décris-moi l'image que tu vois > je rajoute des détails importants que l'IA a omis > intègre cette description à la création de personnage".

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