<![CDATA[Terres Etranges / Millevaux]]> 2024-03-29T04:58:55Z FluxBB https://www.terresetranges.net/forums/index.php <![CDATA[[Millevaux] Idées en vrac]]> [Marchebranche] Une interview croisée de l'illustratrice, de l'éditrice et de moi-même par le Fix !

Marchebranche, le jeu de rôle des aventures initiatiques dans un monde de forêts en clair-obscur, se concrétise à grand pas. Pour patienter encore un peu, rien de tel qu'un entretien croisé sur le Fix avec Eugénie l'éditrice, Evlyn Moreau l'illustratrice, et moi-même au stylo. Je salue au passage le reste de l'équipe : Laure Afchain à la maquette, Pascale Doré à la correction.

On se retrouve tout bientôt pour marcher vers notre pays natal...

(temps de lecture : 7 min)

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Couverture : (C) Evlyn Moreau

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<![CDATA[Outsider, le folklore de Thomas Munier]]> [Vidéo] Chanter en jeu de rôle et en GN

Comment chanter faux mais sans honte peut donner un supplément d'âme a vos séances !

(temps de visionnage : 11 mn) (temps de lecture : 2 min)

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thomas hawk, cc-by-nc

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<![CDATA[[sans règles/théâtre de l'esprit] Comptes-rendus de partie]]> MALVENUE

Et si l'essence même du jeu de rôle, c'était la création de personnage ? Un exercice solo de création de perso avec interdiction de le jouer, pour le pur plaisir de la rédaction de background.

(temps de lecture : 5 mn)

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Traumavertissement : dysmorphophobie, body horror, enlèvement

Joué en solo le 19/03/2024

Le jeu : diverses tables aléatoires de Millevaux


L'histoire :

Cela fait un moment où, observant les jeux de world building, je me demande si on pourrait pas s'amuser à passer une soirée entière à faire des créations de personnage sans les jouer.

J'avoue je n'ai pas encore sauté le pas de tenter l'expérience en multi, mais au moins je teste pour vous l'expérience en solo.

L'idée est que je vais créer un personnage pour Millevaux en cumulant les différentes aides de jeu en la matière, jusqu'à ce que je m'en lasse ou que j'atteigne une masse critique de contenu. La contrainte est la suivante : je ne fais qu'augmenter le background de ce personnage, je ne le joue pas, je ne lui fais pas vivre de péripéties. L'idée est que la création de personnage soit un jeu en soi. Je ne vous reproduis pas le texte du personnage à l'identique, je synthétise un peu, préférant plutôt vous livrer mon commentaire. Je choisis de procéder par tirage aléatoire et de ne pas refaire mes tirages.

Je commence avec un des générateurs de personnage de Millevaux, je choisis volontairement le plus touffu / l https://chartopia.d12dev.com/collection/3106/

Je m'appelle Malvenue, je suis une changeforme mais paradoxalement, je ne suis pas à l'aise dans mon corps (magie du hasard) :) Je vais l'interpréter comme suit : ce n'est pas que je n'aime pas mon corps puisque ce dernier peut changer à volonté, mais c'est en fait ma nature de changeforme qui me met mal à l'aise, je suis en quête d'identité, je voudrais savoir si j'ai un "vrai" corps, et toutes mes tentatives de changement se sont sont toujours soldée par un malaise. Peut-être ai-je carrément un malaise du fait d'avoir un corps ?

Mes générateurs de personnage comportent des portraits tirés de Nervure mais je vais plutôt générer des portraits avec Dall-E parce que j'ai envie de varier, j'ai énormément utilisé les portraits de Nervure. Il y a beau en avoir 150, j'en ai quand même fait le tour plusieurs fois.

J'ai besoin de combattre une personne ou de faire l'amour avec elle et que ça la rende accro. OK, personnage un peu edgy :)

Je sors un instant de ce générateur de personnage parce que je veux générer ce figurant qui est l'objet de ma quête. On va vers le générateur de figurant le plus simple.
Ce figurant est Message, une personne qui transmet des messages pour la communauté. Pour le moment, j'ai du mal comment je pourrais avoir une relation aussi intense avec un pur messager. Je laisse cette question en suspens et tenterai d'y répondre plus tard. Je vais au moins partir du principe que ce message a un rôle vraiment crucial pour la communauté, parce que j'ai besoin d'intensifier ce figurant.

En terme de penchant, je suis de côté de l'ordre. C'est assez paradoxal pour une changeforme qui serait plutôt ambivalence. Mais à la rigueur comme je refuse ma nature de changeforme, c'est un cohérent avec un penchant vers l'ordre et la stabilité.

En terme de classe, je suis une mystique, plus précisément je pratique la sarcomantie, c'est-à-dire la manipulation des corps. C'est hyper drôle vu le côté changeforme contrarié de mon perso, mais ça c'est la magie de Millevaux avec son nombre de thèmes volontairement réduits qui permet de générer des coïncidences et des convergences. Concrètement, je fais partie d'une communauté d'Ecorchâtres, c'est-à-dire des bandits sans foi ni loi, et ils sont très friands de sarcomantie, soit parce qu'ils ont besoin de changer d'apparence pour commettre leurs crimes ou échapper aux recherches, soit parce que ça fait partie de leur culture edgy. Moi ça me surprend qu'ils fassent autant appel à mes services alors que moi même j'ai des soucis avec le changement de corps. Mais peut-être que j'envisagerai un jour de recourir moi-même à la sarcomantie sur mon propre corps pour le fixer à jamais.

Donc oui, je travaille pour les écorchâtres, donc des brigands de la pire espèce. Une partie d'entre eux préfèrent la non-violence, d'autres pratiquent la violence extrême. Je dirais que je suis un peu entre les deux, je suis capable de tuer sans ressentir trop de remords, juste je le fais parce que je m'y sens contrainte, j'ai été abandonnée par mes parents et ma famille à cause de ma nature de changeforme (d'ailleurs c'est pour cela qu'à ma naissance ils m'ont appelée Malvenue) et eux ils m'ont recueilli mais clairement ils se servent de moi comme d'un outil, me confiant notamment des missions d'espionnage, de tromperie, d'assassinat, ce qui n'arrange pas mon dégoût pour ma nature de changeforme.

J'ai trouvé ce qui me lie à Message. En fait, Message a pour rôle essentiel de distribuer des FAUX messages, afin de dérouter des marchands, des diligences, des parents à la recherche de leur enfant kidnappé, etc. Donc en gros ces missives servent à entraîner des gens dans des traquenards. Mais Message a aussi une beauté en lui, c'est un grand écrivain qui sait se mettre dans la peau de fausses identités afin d'écrire des missives crédibles, donc je sens une résonance avec mon parcours, et je sais pas si je veux avoir une relation passionnelle avec lui ou si je veux le tuer parce qu'il me dégoûte.

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Je vois aussi que j'ai des disciplines de survivalisme, je suppose que je tiens ça de mon parcours de vie cabossé. On va cependant utiliser le scénario-monde de Biomasse À tout prix pour avoir un peu plus de détail sur mes techniques de survie.
Je note déjà que je ne participe jamais à aucune forme de jeu. C'est très triste mais ça va renforcer la rudesse du concept de personnage.
Apparemment c'est également moi qui coordonne les traversées de rivière en se faisant des gilets de sauvetage de fortune avec des sacs plastiques et de l'adhésif. Mais un gars me les a fauchés, pour faire je sais quoi (peut-être qu'il vaut mieux pas savoir), il va falloir que je les lui récupère avant qu'on en ait besoin.

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Enfin, j'ai un PNJ qui m'accompagne, Linguae, qui en gros veille à ce que le langage de la communauté soit conservé, donc elle consigne nos mots d'argot, etc. Je ne sais pas comment je pourrais être liée à ce personnage ni comment on peut maintenir ce genre de rôle dans la communauté. Je vais donc faire appel à L'Ensourcellement, qui est une aide de jeu pour développer son personnage, donc ça aurait de toute façon été un crime de faire l'impasse dessus.
Sur une idée de Chewba, je vais justifier de Linguae par le fait que c'est une otage qui est tombée dans nos filets suite à une fausse missive de Message. C'est une fille d'aristo, un peu intello, un peu lettrée, et on espère la revendre à bon prix, et en attendant elle trompe l'ennui en étudiant notre argot, et peut-être qu'elle cherche à s'encanailler auprès de nous ou qu'elle a un syndrome de Stockholm. Cela ne me dit pas pourquoi je suis liée à elle, mais ça tombe bien car dans L'Ensourcellement on peut justement tirer des liens. J'obtiens un dilemme d'allégeance, je pense que Linguae essaye de me séduire ou de me convaincre que je serai grandement récompensée si je l'aide à s'évader, et j'hésite beaucoup parce que d'un côté j'en ai marre d'être chez les écorchâtres et que Linguae ne m'est pas indifférente, mais de l'autre j'ai peur des représailles et de l'autre j'ai un arc enemy to lover avec Message en cours. Ah la dark romaaaance...

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Je pense que cette création de personnage serait incomplète sans une projection dans le futur (autre que mes arcs relationnels avec Message et Linguae) donc je fais un tirage de Destin avec Les Sentes et donc j'obtiens un deuil. Je vais considérer que je viens de perdre mon amante, ce qui peut expliquer que je suis restée jusqu'à présent parmi les écorchâtres, et que maintenant qu'elle soit morte, la situation soit plus ouverte, mais en même temps j'ai toutes les étapes du deuil à franchir, donc forcément, ça va être compliqué, et aussi, mécanismes d'oubli et de remémorance aidant, j'aurai l'occasion que revisiter ma relation passée avec cette personne.

Je n'ai pas d'autre choix que de refaire un tirage de figurant pour développer mon amante et j'obtiens Narcose, une liseuse de rêves. On va dire qu'elle faisait partie des écorchâtres, elle lisait les rêves des gens pour préparer des attaques, et elle est morte lors d'une de ces attaques. Du fait de sa mission de vie, elle revient bien sûr me hanter dans mes rêves.

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Je vais en rester là, je trouve que c'est un bon départ, y'a plein d'approches de dark romance comme je les aime, et c'est le genre de personnage que j'aimerais bien poursuivre en JDR solo.

Je pourrais continuer indéfiniment, mais j'ai déjà vu ce que je voulais voir. L'éthique de conserver le premier tirage a amené des choses intéressantes, et des types d'histoire que je n'aurais pas osées sans cela. Il y a notamment un arc autour de l'écriture (avec Message et Linguae) qui est assez étonnant dans un contexte de brigands mais qui mériterait d'être creusé.

J'ai fait cette création avec des amis en vocal et ça avait l'air de les intéresser, c'était cool de réfléchir tout haut et d'échanger avec eux, donc ça me prouve l'intérêt de la démarche et maintenant j'ai très envie de me caler trois heures avec deux ou trois personnes pour qu'on se fasse une aprem de créa de personnage purement gratuite !

Conclusion, créer un personnage sans le jouer est bel et bien un plaisir en soi, je confirme !

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<![CDATA[[Écheveuille] Comptes-rendus de partie]]> NECTAR DE LIBERTÉ

Une aventure aux confins du merveilleux, avec des furries contre des méchants polichinelles, mais qui cache une réalité bien plus sombre. Un récit de partie par Claude Féry.

Temps de lecture : 2 mn

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(image par Dall.e)


Joué le 26/07/2020

Le jeu : Écheveuille, un jeu de rôle tout en un pour s’égarer dans l’infini des forêts de Millevaux en solitaire comme à plusieurs.


L'histoire :


Aujourd'hui nous jouerons notre dernier épisode issu de notre carnet d'Écheveuille, avant un moment.
Le système de résolution adopté pour cette session est l'inflorescence.

Voici le lien vers le carnet enrichi pour cette phase.

(Nectar de Liberté) ???????

sannyaas   


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Xavier est Le Furet (C) par Claude Féry


Nous avons joué les pages 12 15 16 29 et 35.

Trois scènes, trois rencontres et une rédemption.

La sporulation a commencé.
Du pus jaunâtre qui suinte de la plaie du furet deux polichinelles sont nées qui nous donnent la chasse.
Je suis contaminé. J'ai trempé ma main dans cette pestilence.
Pour E Li Ssa Baï et Wagner la menace est devenue palpable. Les deux créatures à maturité qui donnent la chasse, et les deux contaminés.
Le choix est difficile mais la sporulation doit cesser.
Si le tir déterminé du cosaque a emporté la première polichinelle, la deuxième s'est jettée sur E Li Ssa Baï.
Et sans l'intervention du furet elle aurait elle aussi été contaminée.


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Abandon Gabrielle est Wagner (C) par Claude Féry


Je demande au gamin de nous conduire au docteur dont j'ai entendu parlé.

Nous gagnons Pingfang où nous sommes réduits à l'état de bille de bois.

Depuis notre jole de bambou E Li Ssa Baï parvient en bonne Kitsune, (Elle a été labélisée Kitsune 953 et moi 417 arbre à peste) à renforcer la dévotion aux yokaï d'un jeune médecin.
Elle ravive en lui ses souvenirs d'enfant pieux et bientôt nous dansons la danse bourdonnante de l'abeille bleue.

Je recrache le nectar de la reine du bois que nous consommons tous pour nous laver de nos souillures.

Fin.


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Alex et Gabrielle (C) par Claude Féry


Thomas :

Thomas : Un épisode particulièrement poétique ! (bien que faisant référence à la tristement célèbre unité 731 si j'interprète bien les images du carnet)


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Alex est E Li Saa Bai (C) par Claude Féry

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<![CDATA[[Systèmes Millevaux] Comptes-rendus de partie]]> ÉCUREUIL BLANC

la promesse d'un écureuil et la lutte aux côtés de Wagner le cosaque pour la Makhnovchtchina. Un récit de partie par Claude Féry.

Temps de lecture : 2 mn

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(image par Dall.e)

Toutes les photos suivantes sont de Claude Féry (par courtoisie).


Joué le : 25/07/2020

Le jeu : Pour la Commune par Nitz, un jeu descendant de la Reine pour rejouer le Grand Soir.



L'histoire :

Cette après-midi nous jouerons les pages 24, 35, 40, 41 et 42 de notre carnet Écheveuille encore avec le système de résolution l'inflorescence puis avec Pour la commune, nous jouerons l'instance de Wagner le cosaque selon ce livret.

Nous n'avons joué que la page 35 et Pour la Makhnovchtchina.

Nous avons tenté de remémorer à l'écureuil sa promesse faite à Rayon de soleil puis changeant de tactique nous avons obtenu qu'il nous guide.


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Xavier a joué blanc écureuil le moment venu, (nous jouions en transparence).

Le Furet a récolté la balle perdue du maton qu'a éliminé Wagner.

Dans un second temps Pour la Makhnovchtchina nous avons lutté aux côtés du cosaque Wagner pour voir notre cause triompher.

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Nestor Makhno en 1921 (domaine public)


Thomas :

Encore un grand merci pour ce nouveau retour de partie ! Je constate qu'à chaque séance vous ne jouez qu'une ou deux fiches d'Écheveuille. Le vois-tu comme une réussite (i.e. les fiches sont à haut potentiel ludique / c'est cohérent avec vos habitudes de jeu qui tournent autour d'une ou deux scènes par séance) ou comme un échec (i.e. la promesse de profondeur d'Echeveuille ne serait pas atteinte à ta table) ?


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Claude :

Je considère qu'Écheveuille offre un très haut potentiel ludique.
Et avoir joué le contenu principal ou manifeste d'une page du carnet ne signifie pas qu'on en a épuisé le potentiel tragique ou dramatique.


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Le format de nos sessions est court en fiction (rarement plus de 2 heures) mais je pense intense.
Le découpage est lié à nos disponibilités, pas nécessairement à notre volonté de couper court.
Respecter l'horaire convenu permet de renouveler régulièrement l'expérience, quitte à écourter un arc narratif ou à en reporter la mise en jeu.


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<![CDATA[[Bois-Saule] Comptes-rendus de partie]]> CORVEUS AROGH

Quand le chasseur et le chassé, la terre et le ciel se confondent. Un solo textuel par Gyef.

temps de lecture : 9 mn


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Illustration par Gyef, libre de droits


Joué du 10 au 12/03/2022, puis le 25/04/22 et le 8-9/05/22

Le jeu : Bois-Saule, jeu de rôle solo pour vagabonder dans les ténèbres sauvages de Millevaux


L'histoire :

*
Longtemps j'ai volé, Corveus Arhog, solitaire et hautain. Ombre noire au-dessus de vos vies, couvant vos peurs de l'ombre de mes ailes. Mais aujourd'hui la mienne s'éteint, et je rejoins les miens.

Le crépuscule s'avance, et déroule déjà sa morne grisaille entre les troncs sombres, que seules des loques de brume habillent de leurs doigts spectraux et glacés. J'aperçois les ruines qui vont m'accueillir, et où drapé dans mes plumes je vais songer durant la longue nuit à ma longue vie.

Je sais que le manque m'empêchera de succomber au sommeil, et que cela aussi m'épuise et m'achève.

Cet oubli, que je sens en moi, ne peut ainsi me dévorer sans avoir un sens que je dois comprendre. Et si je ne peux seul, alors je dois retourner à la spirale du Bois de Saule, et transmettre la quête.


*
Le jour ne s'est pas levé.

Est-ce déjà la longue nuit qui commence? La faim me creuse, ai-je oublié de manger aussi ? Était-ce mon dernier jour, et ici mon dernier souffle se reposera-t-il à jamais?

Je guette l'aube en moi, mais seul le silence mort me répond.

*
Du bruit enfin, et si la nuit est encore là, Dame brune qui chante le sommeil « d'avant pour toujours », elle semble moins noire, et plus veloutée d'ombres.

Un bruit encore, des branches qui se brisent en infimes craquements, quelque chose avance au sol. Proie, j'ai si faim? Non, trop lourd malgré ses précautions.
Prédateur? S'il est au sol... Mais s'il vient à grimper?

Il me faut le jour pour voler, et le pouvoir de l'oiseau-éclipse dépend du soleil, dont je suis, nous sommes, les gouttes de nuit, messagers de la longue Dame Brune.

*
Nuit brune s'étire, s'allonge et peu à peu se désagrège, brouillée par les ombres encore blafardes qui précèdent le jour.
L'humain, car tu l'as entendu jurer à mi-voix, s'est installé à l'abri des ruines, qui surplombe même les arbres, malgré leur hauteur impossible et malsaine.

Lorsque le ciel de nuit s'estompe comme un lavis trop délavé, tu peux apercevoir l'homme qui campe plus ou moins. Il allume un feu maintenant que la nuit ne le signalera pas. Il sait, se souvient, de toutes les créatures qui, attirées par les flammes et ceux qui les ont fait naître, sont venus se repaître des malheureux qui comptaient sur sa protection.

Il porte des vêtements larges et sales, et tu vois des pièges et du matériel posé près de sa grosse besace.

FAIM !

Et l'homme mange. Faim ! Et le soleil, blafard, apparaît.

L'Oiseau-Eclipse, s'élance avec un croassement de prédicateur de fin du monde, et plonge, tourbillon de vent noir.

Le chasseur lève la tête et c'est la nuit de sa conscience.

*

Corveus est à l'intérieur, et enfin il peut se nourrir, malgré la vermine qui migre de l'homme à l'oiseau-goule.

Se nourrir est vital, et pendant qu'il mâche avec le corps de l'homme le morceau de carcasse, les souvenirs du chasseur passent en lui. Il dévore sans pouvoir s'arrêter, le corps possédé continue hors de sa volonté.

Et Corveus voit la proie avant que l'homme ne l'ait achevée dans le collet. Il voit les plumes blanches, dépecée la chair devenue rouge, carbonisée, noircie au feu.
Il mange avec les dents de l'homme, la Corax Blanche, l'unique, la bien aimée de tous, la messagère du Soleil.
Il veut s'enfuir, quitter ce corps d'emprunt, sortir de ce cauchemar d'horreur indicible. Il sait maintenant quel souvenir il fuit, et recherche tout à la fois dans son ignorance mnésique.

Le lien se dissout, le chasseur épouvanté, l'œil sanglant s'enfuit, titubant, à moitié aveuglé. Ses pas trébuchent, les ronces l'agrippent, décuplant sa frayeur et le menant vers le marais si proche maintenant.

Le Corbeau messager s'envole dans la forêt devenue folle. Les mousses et les feuilles se teintent de noir en une hideuse parodie, alors que les loups sont pendus et le chasseur chassé.

Vengeance, chasser l'homme comme un mulot géant, vengeance, la conscience revient, mais le souvenir traumatique lui s'efface à nouveau.

Et la forêt, toujours plus noire les observe, l'oiseau-chamane et son chasseur. L'oiseau de colère et sa proie, jours après nuits.
*

Nulle part est le cauchemar qui gît au fond de celui qui le fuit, et partout.

Le silence revient lentement, tandis que la tourbe des marais absorbe avec douceur tout ce qui coure, rampe, et se meut au sol, engluant les bruits peu à peu.

Entre chien et loup, alors que le vent porte l'oubli et que la forêt se fait noire mémoire, chacun cherche pitance, réconfort, ou seulement à survivre encore un jour.

.

*


Les jours se suivent, blafards sur ciel crayeux, avec la forêt toujours plus noire, et les nuits à l'unisson, ou le contraire. L'une déteignant sur l'autre, dégoulinant de végétal noir, dévorant la moindre lueur, la plus petite nuance de couleur.

Mais Corveus connaît bien le chemin. Ce souvenir est là, inaltérable, inscrit dans ses gènes. Il délaisse au passage les sentes où les empreintes indiquent encore de la vie. Renards, belettes, chacun essaie de survivre sur ce nouveau territoire qui n'a rien de vierge et tout du monstrueux.

Arogh le chasseur est toujours là lui aussi, ou bien une rémanence échappée au marais, peut-être en suivant Corveus.

Celui-ci l'a-t-il guidé pour avoir une proie à investir, oublieux de ce que l'autre est, ou bien le chasseur cherche-t-il la vengeance, son œil crevé lui gardant intact ce bout de mémoire?

Corveus-Arogh avancent tout les deux liés par le destin, et Bois-Saule sera leur destination, pour le salut de l'un et la perte de l'autre.
Mais si bien intriquées sont maintenant leurs âmes qu'ils ne peuvent plus que partager la même fin.



Commentaires de Thomas :

A. « et si la nuit est encore là, Dame brune qui chante le sommeil "d'avant pour toujours" »

J'aime bien la périphrase employée pour désigner la nuit brune.

B. C'est intéressant que le Corax absorbe les souvenirs du campeur en mangeant sa chair. Je ne crois pas que ça soit inscrit quelque part dans Bois-Saule (ou peut-être dans l'entrée de l'Almanach que tu aurais utilisée ce jour-là), ça doit être écrit à divers endroits dans le lore de Millevaux. Donc c'est très sympa que tu l'exploites, surtout avec la révélation en bout de chemin.


Gyef :

B. En fait le Corax est pour moi un Corbeau-goule. Il absorbe les souvenirs du chasseur quand il l'investit. Or l'horreur vient du fait qu'il possède le corps du chasseur pour profiter du repas de celui-ci, et qu'il découvre seulement alors ce qu'est le repas. Mais le Corax ne mange pas le chasseur. Il faudrait que je rende cela plus clair dans la suite. Merci de m'avoir signalé cela, quoique la libre interprétation de l'histoire qu'induit mon style peut être sympa aussi.

En fait je me sers des entrées mais j'interprète énormément et heureusement car je ne connais que très peu de choses sur la lore de Millevaux.

J'utilise vraiment le JDR solo comme booster de créativité, et non pas comme un rôliste normal. Mais je suis aussi un MJ quasi freeformer par ailleurs, et extrêmement permissif pour mes joueurs et leur créa.

Donc si c'est écrit quelque part c'est super, cela veut dire qu'on a une affinité de pensée dans la création et l'univers.

C. P. S. Peut-être devrais-tu, et devrais-je dans le salon aussi, mettre une note pour signaler que mes écrits ne sont pas forcément canons par rapport au lore aussi, histoire que les lecteurs ne se mélangent pas trop, non ?
Thomas Munier — Aujourd’hui à 11:30
A. Entendu !


Thomas :

C. Ah oui y'a aucun pb que tu interprètes le lore de Millevaux à ta sauce ! C'est fait pour être joué sans connaissance poussée de l'univers et en se l'appropriant



Suite de l'histoire :


25 de Péril

Le temps succédait au temps, des jours noirs comme des nuits, le violet des forêts apparaissant sur fond noir, l'encre nocturne coulant partout, dégoulinant des branches ployantes.

Il marchait depuis si longtemps entre les troncs et les branches que ses bras et ses jambes étaient devenus de bois noueux, tordus par le temps et les intempéries. Les nuits blotti dans des trous, les jours s'agrippant à l'impossible traversée de la forêt de ténèbres, où le sol spongieux ne recevait jamais un véritable rayon de lumière.
Arogh, chasseur errant, ne voyait rien autour de lui. Il sentait d'instinct son univers, faisant partie de ce tout où vie et mort, putréfaction et germination, s'enlaçaient insidieusement, irréductiblement liés, intimement mêlés en une transe morbide, érotique comme une danse macabre.

Le matin arrivait lorsqu'il avait enfin osé faire un feu à l'ombre des ruines des tours de Notre-Dame du monde perdu. Les pierres sombres commençaient à se découper sur un ciel encore hésitant. Il avait posé son barda, ramassis de rebuts recyclés pour servir d'armes, de pièges, griffes et crocs en prothèses pour une survie coûte que coûte.

Il commençait à mordre la chair coriace qui avait cuit la veille. Pas meilleur aujourd'hui, mais qu'importe, ce carburant carnivore donnerait, à son corps défendant, de quoi sustenter le sien. Dévorer la vie pour ne pas être dévoré par l'humus, où les vers attendent leur proie avec leur patience immémoriale.

***

Un battement d'aile, grives ou faucon, buse ou perdrix, qu'importe proie ou prédateur, le chasseur les consommera s'il parvient à les piéger.

Deux battements d'ailes, et un cri lugubre, sarcastique à faire frémir l'âme de mécréant du vagabond revenu de tout.

Troisième battement d'ailes, éclairs noirs, draperies coupantes comme des rasoirs, gifle de ténèbres, et sa conscience bascule.

Son corps continue de déchiqueter, et de mâcher, mais son esprit ne perçoit ni saveur, ni sensations.
À la place de son monde intérieur habituel s'entendent des croassements, des claquements de bec et d'ailes, des cris rauques lancés à travers le vide du ciel.

Arogh est comme sorti de la forêt, et lâché dans le vide au-dessus des frondaisons, très haut.
Vertige, peur, et chute brutale dans son corps en souffrance, la main se posant sur l'œil enflammé, sur la déchirure orbitale. Son corps court tandis qu'un croassement strident s'éloigne de lui.

Le lien s'est rompu, mais pas avant qu'Arogh ne lise dans l'esprit-oiseau qui a pris possession de lui, une image. Une spirale de pierres plates, immense, et des mousses, des lichens, qui l'enserrent et l'étranglent avec une douceur trompeuse.

Cette image s'incruste en lui. C'est là. Il a reconnu le lieu, et les oiseaux maudits qui le gardent.

Là est son but, et suivre l'oiseau de malheur coûte que coûte devient son obsession. L'étonnement de la vision alors qu'il n'espérait plus trouver le lieu, qu'il continuait par obstination, sans le moindre espoir, sa mort seule pouvant mettre un terme à sa quête.
Et voilà qu'il avait un guide, monstrueux et cruel, mais Arogh se tenait prêt maintenant le couteau à la main. Le Corax ne le surprendrait plus, ne lui prendrait pas son autre œil sans y laisser la vie avant de réussir.
Ainsi des jours durant il suivit le trait noir dans le ciel.

Il ne ressentait plus rien, mangeait ce qu'il trouvait, seule la soif le persécutait régulièrement, comme aujourd'hui par exemple.

Arogh leva les yeux vers le paysage, humant l'humidité malsaine de la vasière. La nuit il plaçait des pièges à vent et récoltait un peu d'eau d'une rosée étrange comme la nature dont elle provenait. Mais cela ne suffisait qu'à retarder le moment où son corps trop desséché ne pourrait plus avancer, malgré tout le mépris avec lequel il traitait ses faiblesses.

Suivre l'oiseau, trouver de l'eau, deux obsessions, et toujours l'image de la forêt vieillissante entourant la spirale. De cette forêt dégénérée, sénescente et proche d'une désagrégation lumineuse comme une révélation inhumaine.
La souffrance n'existait plus, restait le but comme un Graal, une récompense ultime. Atteindre la tombe et... Et quoi ? Y mourir sans doute, mais là, enfin là.

Arogh poursuivant Corveus, le temps avait coulé comme le ruissellement qui alimentait la vasière, et le but se rapprochait inexorablement.

...

9 puis 8 de Messe

Qui sait encore comment coule le temps, et s'il ne remonte pas son cours vers l'autre côté de l'obscur miroir, puits sans fond de l'âme du monde.

L'univers a basculé. Gaïa est devenue la noire Kaali, terre sombre où l'humanité s'englue, s'envase et meurt lentement pour nourrir la forêt monstrueuse et mortifère. Partout grouillent les rats noirs du monde sauvage qui ont éradiqué, ou presque, ceux des anciennes villes des hommes. Comme l'humanité s'est battu contre la sylve agressive et conquérante, et à peu à peu perdu du terrain, perdu la partie et la guerre, les rongeurs aussi, commensaux de ces humains et de leurs déchets, se sont vu attaqués sans merci par leurs congénères barbares, sortes de berserkers du monde maudit, sans peur même de l'homme. Et comme les bipèdes dont ils parasitaient le précieux gaspillage, les voilà incapables de faire face aux hordes de ces nouveaux Huns, de ces descendants d'Attila, de ces fils de Gengis Khan, revenant du fond des âges montrer leur bestialité retrouvée, leur force revitalisée par chaque sang versé.

Malgré la pluie qui coule sur les joues, malgré l'eau qui alourdit les ailes, Corveus-Arogh ont avancé à la limite de leur force, et maintenant à la presque nuit, entre chien et loup perdu dans le bois, ils s'effondrent.

Une Ombre plus noire que les arbres eux-mêmes, un bloc de noirceur impénétrable attire leur regard, alors que des rats et des souris, aux pelages étranges, viennent les visiter.

À la première morsure, frémit le corax, qui lance son cri d'horreur, mais au sol, réduit à l'impuissance il n'impressionne guère cette armée lilliputienne qui s'apprête, comme une armada de fourmis sur un cadavre, à le transformer en festin.
À la première morsure Arogh gueule, insulte, injurie, et charrie dans son langage toute la hargne destructrice de son espèce. Cette malédiction qui les a fait détruire leur monde, et qui lui accorde maintenant un sursis.

Les petites pattes détalent, avec de petits cris, des couinements suraigus, des crissement de griffes, tout le monde fuit vers le bloc de noirceur, et l'homme ramasse le corbeau mutant comme un gibier quelconque, et se dirige lui aussi vers la construction.

Le chasseur ne sera pas la proie de ses proies, pas encore, et jurant entre ses dents il traverse les buissons, où se déchire encore ses hardes déjà vieilles et usées, où se griffe sa peau tannée et marquée, il avance vers la bouche d'Ombre noire où il entre à tâtons.

Silex moderne, vestige de sa civilisation, il allume quelques feuilles, et trouve dans son paquetage la pâte de résine avec laquelle il se fabrique une torche de fortune.

Plus de fumée que de lumière, mais un couloir se dessine, un plafond résistant à la sauvagerie extérieure, un sol où le vent a poussé branches, feuilles mortes et poussières, mais où rien ne pousse.

Arogh éprouve à cette découverte un soulagement qu'il avait oublié. Après un petit repos, il s'enfonce dans le bunker, pour pouvoir se faire un feu que la nuit de la forêt ne verra pas de ses yeux multiples.

Mais dans les vestiges du demi jour agonisant, l'œil de l'arbre a vu.

L'arbre-oeil de la sylve a tout vu, et le message se propage par les racines, les synapses végétales et cachées produisent leurs messages chimiques, et véhiculent l'information loin, près, partout.

L'homme est là, la forêt le sait.



Commentaires de Thomas sur le 9 puis 8 Messe :

A. Qui est Kaali ?

B. Une suite de solo très littéraire, je trouve :) Bien joué !

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<![CDATA[[La litanie des êtres] Comptes-rendus de partie]]> LE CHARBON ET L'ÉPICE

Les ombres dansantes du feu de camp ondulent sur les visages à la veillée. Il est temps d'évoquer ceux qui composent et composèrent la communauté des Bûches, perdue en pleine forêt. Un récit de partie solo en compagnie d'IA.

(temps de lecture : 13 min)


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Généré par dall-E



Joué le 24/01/2024

Le jeu : La litanie des êtres, par votre serviteur, un jeu de rôle pour raconter une communauté au cœur de la sylve ininterrompue de Millevaux


Le contexte :

Je voulais pallier à l'absence de comptes-rendus de partie pour La litanie des êtres mais comme le temps me manque pour faire une véritable partie solo ou faire le compte-rendu d'une partie multi, j'ai décidé de jouer avec l'intelligence artificielle ChatGPT4, comme ce fut le cas de ma démo du jeu Perce-Orée intitulée La lumière au cœur des ténèbres.


L'histoire :

Je commence par expliquer à ChatGPT l'univers de Millevaux et également le principe de "La litanie des êtres" que je présente comme étant un jeu narratif et non un jeu de rôle. Puis je lui présente la communauté qui fera l'objet de la litanie des êtres :

LES BÛCHES ?

Nous exploitons la forêt : bûcheronnage, sciage, charbonnage, cueillette : la forêt doit nous rendre au moins autant qu’elle nous a pris.

Face à une communauté, nous vendons nos marchandises.

Face à un individu, nous lui faisons passer un rude test de confiance.

Des bûches pensent qu’il faut s’allier avec les forces de la forêt et d’autres la considèrent comme une ennemie.


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les bûches généré par dall-E


À ce moment, je n'ai pas encore expliqué les règles de création de personnage et de world building mais ChatGPT4 prend quand même l'initiative de créer un personnage :


Nom: Eron

Espèce: Humain

Rôle dans la communauté: Eron est un jeune bûcheron talentueux et passionné par la forêt. Il a grandi en écoutant des histoires sur la forêt de Millevaux, oscillant entre crainte et fascination.

Histoire:
Eron a toujours été déchiré entre deux visions de la forêt : celle d'une source de vie et de mystère, et celle d'un ennemi redoutable. Dans son travail quotidien, il est confronté à la dureté de la forêt, mais il ressent aussi une connexion profonde avec elle. Cela le met souvent en conflit avec d'autres membres de la communauté qui voient la forêt strictement comme un ennemi ou une ressource à exploiter.

Un jour, alors qu'Eron travaillait dans une partie dense de la forêt, il a été témoin d'un phénomène étrange : un arbre semblait murmurer, comme s'il était habité par une forme d'esprit. Curieux et intrigué, Eron a décidé d'enquêter, malgré les avertissements de ses collègues. Ce qu'il découvrira pourrait changer sa perception de la forêt et influencer son rôle au sein de la communauté.


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Eron généré par dall-E


Ne crée pas de personnage. C'est moi qui les crée. Voici le premier personnage de la communauté des Bûches dont les narrateurices vont parler :

Je suis ÉPICE ? ? Je suis de nature féerique. Je suis le feu qui manque à certains regards et la chaleur qui manque à certains repas. J'adore pimenter la vie des autres. Farce, défi, danse, désir ou même un peu de magie sauvage, tout est bon pour y parvenir. Je vais réveiller une personne de sa fadeur ou de ses pulsions morbides et je vais grandement mettre en danger une autre personne.


(je tente d'utiliser ChatGPT Vision et lui soumets donc l'image tirée au hasard pour le personnage. Elle n'est pas forcément très cohérente avec le concept et on verra que ça causera quelques problèmes.)

Je n'ai pas encore expliqué le principe des narrateurices, mais ChatGPT prend déjà à cœur de respecter le côté "jeu narratif" et écrit donc ce background pour Épice :

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J.Tewell, cc-by-nc


Épice est une figure intrigante au sein de la communauté des Bûches. Avec son essence féerique, elle incarne un esprit de vivacité et de mystère qui contraste fortement avec la rudesse de la vie forestière. Elle semble apporter une énergie nécessaire, insufflant vie et couleur aux routines souvent grises de la communauté, tout en courant le risque d'aller trop loin, mettant en péril la sécurité ou la stabilité émotionnelle de ses compagnons.

Narration pour Épice:
Dans la communauté des Bûches, Épice est celle qui ne passe jamais inaperçue. Sa présence est comme une brise imprévue qui porte le parfum des fleurs sauvages en pleine forêt sombre et dense. Elle est le feu de joie qui rallume les cœurs éteints et la lueur dansante qui réchauffe les soirées frissonnantes. Les enfants la suivent, espérant être captivés par une farce ou un tour de magie, tandis que les adultes se méfient parfois de son influence, craignant qu'elle ne déstabilise l'ordre précaire qu'ils ont tant lutté pour établir.

Un jour, Épice décide qu'il est temps de réveiller Arne, un bûcheron qui a perdu sa passion pour la vie, se contentant de la routine sans jamais oser regarder au-delà de la canopée. Elle l'entraîne dans une danse endiablée sous le clair de lune, lui insufflant un désir oublié de découvrir et d'explorer. Mais dans sa quête pour raviver les étincelles perdues, elle perturbe également la vie de Marek, un charbonnier dont la fascination pour le feu risque de se transformer en obsession destructrice.

La communauté se retrouve à la croisée des chemins : Épice est-elle un cadeau de la forêt, un rappel de la joie et de la liberté qu'ils ont perdus, ou une menace pour leur fragile équilibre ? Seul le temps et les contes des narrateurs révèleront l'impact réel de ses actions.


Avant de laisser la parole aux narrateurices, réponds à ces questions :

    1. De qui le mémographe parle a partir d'archives manquantes, disparues ou corrompues ?
    2. Qui a refusé à la rhapsode le privilège de raconter sa légende ? Respectera-t-elle cet interdit ?
    3. Qui a fait du mal au goupil ?
    4. Qui reste un mystère pour la corax ?
    5. Qui élève l'enfant ?
    6. Qui a un lien de parentalité avec la vieillarde ?


Le mémographe parle d'un ancien sage, un homme ou une femme qui détenait des connaissances vastes sur les origines de la communauté et les secrets de la forêt. Malheureusement, les archives qui contenaient ses récits ont été perdues lors d'un incendie mystérieux, laissant derrière elles un vide dans l'histoire collective. Cet ancien sage pourrait même être l'un des premiers habitants de la communauté, dont l'existence même est devenue une sorte de mythe.

La rhapsode s'est vu refuser le droit de raconter sa propre légende par le chef de la communauté, qui craint que la vérité sur son passé tumultueux et ses expériences avec l'emprise ne sème le trouble parmi les habitants. Malgré cet interdit, la rhapsode brûle du désir de partager son histoire, qui pourrait bien changer la perception que la communauté a de la forêt et de l'emprise.

C'est un bûcheron de la communauté, agacé par la malice du goupil qui a subtilisé des objets précieux, qui a fait du mal à l'animal. Le goupil, intelligent et rusé, avait ses raisons pour ces larcins, mais cela ne l'a pas protégé de la colère de ceux qu'il a volés.

La corax, malgré son intelligence et sa capacité de transformation, reste perplexe devant un enfant né dans la communauté. Cet enfant a un comportement étrange et semble communiquer avec des entités que personne d'autre ne peut voir ou entendre. Pour la corax, cet enfant représente un mystère qui défie même sa compréhension de la nature.

L'enfant est élevé collectivement par la communauté, mais c'est une femme robuste et attentionnée, connue pour sa capacité à guider et à protéger les jeunes âmes, qui s'occupe principalement de lui. Elle est considérée par beaucoup comme une mère pour tous les enfants des Bûches, les éduquant avec une fermeté bienveillante.

La vieillarde a un lien de parentalité avec Épice. Elle est peut-être sa mère, grand-mère ou arrière-grand-mère. Malgré l'oubli qui frappe la communauté, la vieillarde garde des bribes de souvenirs qui la lient à Épice, des souvenirs d'une époque où la magie et la féerie étaient des parts intégrantes de leur vie quotidienne.


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les narrateurices, généré par dall-E



Bien. Maintenant les narrateurices se rassemblent au coin du feu et vont tour à tour évoquer la mémoire d'Epice. Voici la personnalité des narrateurices, qui va influer sur leur récit. Fais-les parler dans l'ordre que tu veux. Chaque narrateurice a une identité et une personnalité différente qui va teinter sa façon d’évoquer les êtres :
? 1. Le mémographe se dit neutre et objectif. Il base sur son récit sur des traces, des témoignages ou des preuves, mais ces archives peuvent être corrompues ou mal interprétées.
? 2. La rhapsode transforme la vérité en histoire. Elle peut déformer les faits au service de son conte.
? 3. Le goupil est celui qui sème le doute. Il prend la parole essentiellement pour apporter des contre-vérités, remettre en cause les dires des autres narrateurices, ou questionner les détails du récit.
? 4. La corax a accès aux savoirs cachés. Ce qui est occulte, tenu secret, ou enfoui dans le passé, lui est connu. Elle connaît des choses qu’aucune autre narrateurice ne connaît. Mais elle peut manipuler son auditoire.
? 5. L’enfant est celui qui questionne. Il est trop jeune pour savoir beaucoup de choses sur les êtres, alors il demande des précisions aux autres narrateurices. [la personne qui interprète l’enfant peut cependant inventer une partie de la fiction en posant des questions orientées du type « Pourquoi la brune a-t-elle tué son papy bien-aimé ? » (dans cet exemple, l’existence du papy de la brune et ce parricide viennent juste d’être inventés par la personne qui incarne l’enfant).
? 6. La vieillarde est celle qui doute et qui regrette. Elle se rappelle de faits étalés sur de longues durées, mais peut en avoir oublié de grandes parties ou faire des erreurs. C’est aussi la personne la plus impliquée. Cette doyenne de la communauté a vécu des choses intenses avec chacun des êtres. Son engagement dans leurs vies respectives va teinter son récit. Elle porte son lot de traumatismes et de culpabilité et pourrait s’en confier.


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la litanie des êtres généré par dall-E


Le groupe se rassemble autour du feu crépitant, les flammes projetant des ombres dansantes sur leurs visages concentrés. Chacun porte en lui des fragments de l'histoire d'Épice, la figure féerique de leur communauté. Dans la lueur vacillante, ils commencent à partager leurs récits, tissant ensemble le portrait d'une personne qui a laissé une empreinte indélébile sur leur monde.

Le Mémographe commence, feuilletant son grimoire usé par le temps :
"Épice, comme l'attestent les témoignages recueillis, était l'ardeur incarnée. J'ai ici les récits de ceux qui l'ont vue danser avec la flamme, les mots de ceux qui ont goûté à sa cuisine enjouée. Mais attention, l'écrit peut tromper et la mémoire est souvent un reflet déformé."

La Rhapsode prend la parole avec théâtralité :
"Oh, mais la vérité n'est-elle pas plus savoureuse lorsqu'elle est assaisonnée de légende ? Épice était une flamme dans notre nuit, une étincelle dans l'ombre. Ne dit-on pas qu'elle pouvait souffler sur les braises d'une âme pour rallumer sa passion ? C'est ainsi que je la chanterai, comme la muse de nos désirs les plus ardents."

Le Goupil, d'un ton malicieux, intervient :
"Des flammes et des passions, vraiment ? Qui sait si ces feux n'étaient pas des mirages, des illusions créées pour charmer l'esprit ? Épice connaissait le danger autant que la joie. Peut-être même que sa chaleur cachait une froideur inavouée..."

La Corax, d'une voix mystérieuse, révèle :
"Épice détenait des secrets, certains doux, d'autres sombres. Son rire pouvait guérir, mais ses silences cachaient des vérités que seuls quelques-uns pouvaient supporter. N'oubliez pas les ombres qui suivaient ses pas, les murmures qui se taisaient à son approche."

L'Enfant, curieux et innocent, questionne :
"Mais pourquoi alors, quand elle est venue la dernière fois, Épice avait les yeux si tristes ? Était-ce le poids des secrets ou une peine cachée ? Dis, vieillarde, elle t'avait confié quoi ?"

La Vieillarde, les yeux emplis d'un passé lointain, conclut :
"Ah, mon enfant, Épice était à la fois notre lumière et notre énigme. Je me souviens d'elle, une force de la nature, mais aussi fragile que la feuille en automne. Nous avons ri, oui, et nous avons pleuré. Elle portait en elle le monde, notre monde, avec toutes ses fissures et sa beauté. Et je... je regrette... peut-être n'avons-nous pas su écouter le vent avant la tempête."

Les flammes dansent, et avec elles, les récits d'Épice prennent vie dans le cœur de la communauté. Chaque narrateur, avec sa perspective unique, a tissé une partie de la vaste tapisserie de sa mémoire. Ils se regardent, sachant que chaque mot ajouté à la légende d'Épice est un hommage à la complexité de la vie dans la forêt de Millevaux.


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Épice, généré par Dall-E. Cette image est censée mélanger l'image que j'ai apportée et le portrait que les narrateurices ont fait d'Épice


Super. Nous allons recommencer un nouveau cycle. Je vais te mettre un nouveau personnage de la communauté des Bûches et une image. Tu devras redécrire l'image. Puis tu feras parler les six narrateurices de ce personnage, tour à tour et dans un ordre différent que lors du premier cycle. Pense à décrire davantage les interactions roleplay entre les six narrateurices pendant le feu de camp. Tiens bien compte de tout ce qui a été dit auparavant : ce nouveau personnage a forcément des liens avec Epice, avec les narrateurices ou avec d'autres membres de la communauté des Bûches décrits précédemment. N'hésite pas à faire des révélations fracassantes sur le personnage. Le personnage est le suivant : Je suis POUSSE ? ? Je suis de nature féerique. Je pense être de nature féerique ou m'apprêter à le devenir. Je vais tout faire pour qu'on accepte ma nature féerique et j'envie les personnes qui me semblent plus merveilleuses que moi. Je vais demander à une personne de me former à la nature féerique et je vais entrer en conflit avec une autre personne à cause de mes aspirations féeriques.


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Pousse. crédits : 023_Dogon56 & melissa maple, cc-by-nc


La nuit est tombée sur la communauté des Bûches, et les six narrateurices se sont de nouveau réunies autour du feu crépitant. Leurs ombres dansent sur les arbres alors qu'ils se préparent à raconter l'histoire de Pousse, un être au seuil d'un monde féerique.

La Vieillarde, son regard aussi profond que les racines de la forêt, commence doucement :
"Pousse... J'ai vu ses yeux chercher l'horizon, son cœur battre au rythme des chants anciens. Elle aspire à la féerie, mais la féerie est un chemin semé d'épines et de merveilles. Elle est venue me voir, me demandant des histoires d'Épice, pensant y trouver un guide."

Le Goupil, avec un sourire rusé, capte l'attention :
"Ah, mais aspirer à la féerie, n'est-ce pas déjà s'éloigner de la réalité ? J'ai entendu Pousse discuter avec Épice, une conversation pleine de désir caché et d'envie subtile. Ne serait-elle pas prête à échanger sa véritable nature pour une ombre de magie ?"

L'Enfant, les yeux grands ouverts, interroge avec naïveté :
"Mais si Pousse veut être féerique, pourquoi ne vole-t-elle pas avec les papillons ? Pourquoi ses pieds restent-ils collés à la terre comme les racines des grands arbres ?"

Le Mémographe, en ajustant ses lunettes, réplique :
"Les faits sont moins poétiques, mon jeune ami. Pousse a étudié les plantes, les chants, même les pas de danse des feux de joie. Mais il y a un écart entre apprendre et être. Ses notes l'emmèneront-elles où elle le souhaite ?"

La Rhapsode, captivée par le drame, ajoute avec emphase :
"Imaginez une métamorphose, Pousse émergeant d'un cocon de désir, ses ailes déployées vers le ciel de nos rêves ! Elle veut plus que notre monde, elle veut toucher les étoiles. Mais attention, car les étoiles sont aussi lointaines qu'elles sont belles."

La Corax, d'un ton grave et mystique, conclut :
"La féerie est un domaine qui échappe à la compréhension commune. Pousse a heurté un mur d'incompréhension et de jalousie. Son conflit avec Marek, le charbonnier, est devenu légende. Lui, qui manipule le feu, ne comprend pas sa quête d'une flamme intérieure."

Les flammes s'agitent tandis que chaque narrateur apporte sa nuance à l'histoire de Pousse. Leurs récits s'entremêlent, tissant une trame complexe de désirs, de rêves et de réalités dures. Pousse, à la frontière de deux mondes, devient le reflet de leurs propres aspirations et craintes.


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Pousse généré par dall-E. Cette image est censée mélanger l'image que j'ai apportée et le portrait que les narrateurices ont fait de Pousse.


Je décide maintenant de récompenser le fait que ChatGPT ait créé des personnages et donc plutôt que de lui soumettre des personnages issus de mon générateur, je lui demande de dire ce que les narrateurices ont à dire sur Eron le bûcheron et Marek le charbonnier, les deux personnages mentionnés précédemment par l'IA.


Les flammes dansent et projettent des ombres vivantes sur le cercle des narrateurices. Ce soir, ils évoquent Eron, le bûcheron déchiré entre son respect pour la forêt et son aspiration à comprendre les mystères qu'elle cache.

Le Goupil, avec une étincelle de malice dans les yeux, commence :
"N'est-il pas curieux qu'Eron, qui porte en lui une telle passion pour la forêt, soit le même qui a marché sur les traces d'Épice ? Il cherche quelque chose, peut-être une étincelle semblable à celle qu'elle avait."

La Rhapsode, ajustant son voile en un geste dramatique, ajoute :
"Ah, Eron le pensif ! Sa hache hésite parfois, comme s'il craignait de blesser l'âme même de la forêt. Son histoire est un poème, une quête de vérité où chaque coup est un vers, et chaque arbre une strophe."

La Vieillarde, ses yeux reflétant la lueur du feu, soupire :
"J'ai vu Eron grandir, ses mains se callosant au travail du bois, mais son cœur restant tendre comme la sève. Pousse le regarde avec envie, voyant en lui un reflet de ses propres désirs féeriques."

L'Enfant, avec une pointe d'inquiétude, questionne :
"Mais pourquoi Eron cherche-t-il à comprendre la forêt ? Ne risque-t-il pas de se perdre, comme l'ont fait ceux avant lui ?"

Le Mémographe, feuilletant ses notes, répond :
"Les archives montrent qu'Eron a toujours été différent. Il n'est pas rare de le trouver là où les arbres murmurent leurs secrets les plus anciens. C'est peut-être Pousse qui l'a sauvé d'un tel sort, le ramenant de ses rêveries profondes."

La Corax, la voix teintée d'un savoir obscur, conclut :
"Eron a frôlé l'emprise, mais il est encore parmi nous. Il y a des ombres dans la forêt que même les corbeaux craignent de survoler. Eron doit faire attention à ne pas se laisser ensorceler par ce qu'il ne peut contrôler."

Les narrateurices se regardent, comprenant que l'histoire d'Eron est loin d'être terminée. Chacun d'eux, à travers ses mots, a tissé une part de son destin. Ensemble, ils se demandent quel chemin Eron choisira — celui de la sagesse ou celui de l'obscurité.


Super ! Maintenant les narrateurices vont parler de Marek le carbonnier. Pense a réutiliser ce qui a été dit et a souligner les relations et interactions entre les personnages.


Le cercle des narrateurs est à nouveau réuni, l'air empli de la fumée du feu de camp et des récits qui s'y entremêlent. Ce soir, ils vont tisser l'histoire de Marek, le charbonnier de la communauté des Bûches, connu pour sa relation tumultueuse avec Pousse et son obsession pour le feu.

La Corax, les plumes de son front se soulevant légèrement, entame le récit :
"Marek, cet homme dont les mains sont noires comme la nuit, mais dont l'âme cherche la lumière dans les flammes. Il est celui qui a défié Pousse, ne comprenant pas sa quête de féerie. Lui, il trouve son enchantement dans l'étreinte ardente du charbon."

L'Enfant, balançant ses jambes, demande innocemment :
"Pourquoi Marek fait-il toujours peur quand il parle du feu ? Est-ce que le feu lui parle aussi ?"

Le Goupil, avec un clin d'œil complice, rétorque :
"Peut-être que Marek et le feu partagent un secret, un pacte scellé dans la braise. Après tout, n'est-ce pas lui qui a toujours le dernier mot lorsque les flammes dansent et que les esprits s'agitent ?"

La Vieillarde, marmonnant dans sa barbe, gronde :
"Marek a vu des choses, des ombres dans les flammes que nous ne pouvons voir. Il a été tenté par leur promesse, et qui sait jusqu'où cela le mènera. Ses conflits avec Pousse ne sont que le reflet de batailles plus profondes."

Le Mémographe, plissant les yeux derrière ses lunettes, ajoute :
"Les archives parlent peu de Marek, mais chaque mention est teintée de réserve. Un homme qui embrasse le feu comme un frère est un homme à surveiller, car le feu est un allié volage."

La Rhapsode, les mains s'élevant avec son récit, chante :
"Oh, Marek, le ténébreux, le brûlant, le tourmenté ! Comme Prométhée, il vole le feu pour nous, mais à quel prix ? Le feu consume tout, même le cœur des hommes."

Les narrateurs se regardent, sachant que l'histoire de Marek est plus complexe qu'il n'y paraît. Son destin est intimement lié à celui de la forêt, de Pousse, et de chaque membre de la communauté. Les flammes du feu de camp semblent murmurer son nom, presque en avertissement.


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Marek généré par dall-E


Bilan :

J'ai trouvé que ChatGPT4 gardait très bien en mémoire le déroulé et, une fois que j'ai eu le temps de les lui notifier, a bien respecté les règles des narrateurices. Le résultat est moins roleplay que ce qu'on pourrait obtenir avec une partie en multi avec des joueuses humides, mais j'ai trouvé que ça faisait une bonne base de world building. On pourrait envisager de jouer une partie qui réutilise ces quatre personnages comme PJ ou comme PNJ, ce qui est le but principal de La litanie des êtres. L'utilisation des images que je lui ai apporté laissait encore à désirer dans le sens où il aurait fallu beaucoup de travail de prompt additionnel de ma part pour que l'IA les prenne véritablement en compte, mais cela pourrait être affiné à l'avenir par une boucle de type : "décris-moi l'image que tu vois > je rajoute des détails importants que l'IA a omis > intègre cette description à la création de personnage".

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<![CDATA[[Perce-Orée] Comptes-rendus de partie]]> LA LUMIÈRE AU CŒUR DES TÉNÈBRES

Élian le survivaliste et Léna la guérisseuse affrontent les horreurs de la Vallée des Ombres, découvrent des vérités inattendues et forgent un héritage de courage et d'espoir pour leur enclave. Une partie en solo où je suis MJ et ChatGPT est PJ.

temps de lecture : 18 min

Joué le 16/01/2024

Le jeu : Perce-Orée, premières incursions dans la forêt de Millevaux, un jeu de rôle par Thomas Munier

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images générées par Dall-E


L'histoire :

Aujourd'hui nous allons faire du jeu de rôle. Je vais être le maître de jeu et tu seras joueur. Tu incarneras un personnage et tu répondras à mes questions.

Parfait, je suis prêt pour le jeu de rôle. Décris-moi le contexte et mon personnage, et je jouerai selon les règles que tu établiras. Allons-y!


Ceci se passe dans l’univers de Millevaux :
Notre monde tombe en ruines
La forêt envahit tout
L’oubli nous ronge
L’égrégore donne corps à nos peurs
L’emprise transforme tout
Les horlas se tiennent tapis près de nous

Dans l'univers sombre et mystique de Millevaux, je m'imagine en tant que survivant, peut-être un voyageur solitaire ou un ermite. Mon personnage a dû s'adapter à un monde où la nature reprend ses droits de manière impitoyable et où les dangers, tant physiques que psychiques, abondent. Les horlas, ces créatures insaisissables et effrayantes, sont une menace constante.

Je vais nommer mon personnage Élian. Élian est un homme dans la trentaine, robuste mais marqué par les épreuves. Il possède une connaissance approfondie de la forêt et des dangers qu'elle recèle. Élian est méfiant, silencieux, mais doté d'une grande sagesse intérieure. Il a appris à éviter les horlas et à survivre dans cet univers hostile.

Avec cette base, je suis prêt à répondre à tes questions et à me plonger dans l'aventure que tu vas créer.

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OK. On va dire que tu as choisi l'archétype de survivaliste. Voici ma première question : ? La première fois que tu tues une personne (ou si tu as déjà tué), détermine si tu es de nature à ressentir un choc mental nul, normal ou intense.

En tant que survivaliste dans l'univers de Millevaux, Élian a dû faire face à des situations extrêmes pour survivre. La première fois qu'il a dû tuer, cela a été une décision difficile, prise dans un contexte de légitime défense. Élian est quelqu'un qui respecte profondément la vie, humaine ou autre, et ne recourt à la violence que lorsque toutes les autres options sont épuisées.

Son choc mental, dans ce cas, serait normal. Il n'est pas insensible à la gravité de ses actes, mais il comprend aussi que dans cet univers impitoyable, parfois de telles actions sont nécessaires pour sa survie. Cette expérience a laissé une marque indélébile sur son esprit, l'amenant à redoubler d'efforts pour éviter de telles situations à l'avenir et à réfléchir profondément sur la valeur de la vie et les conséquences de ses choix.


Peux-tu me dire qui Élian a dû tuer et pourquoi ?

Dans cet univers impitoyable de Millevaux, Élian a dû prendre une décision difficile lorsqu'il s'est retrouvé face à un autre survivant, un homme qui était devenu agressif et instable, probablement à cause de l'influence néfaste de l'égrégore ou de l'isolement prolongé. Ce survivant, errant dans la forêt, représentait une menace non seulement pour Élian mais aussi pour un petit groupe de personnes vulnérables qu'Élian avait promis de protéger.

Cet homme, déformé par la folie ou la peur, a attaqué Élian sans provocation, armé d'un couteau rouillé. Élian a d'abord tenté de le désarmer et de le calmer, mais l'homme, incapable de raisonner, a continué son attaque. Dans un acte désespéré de légitime défense et pour protéger les innocents, Élian a été contraint de le tuer.

Cet événement a profondément affecté Élian, lui faisant prendre conscience de la fragilité de l'esprit humain dans un monde aussi dévasté. Il se demande souvent si, dans des circonstances différentes, il aurait pu sauver cet homme de sa propre déchéance. Cette expérience a renforcé sa détermination à trouver des moyens de survivre sans recourir à la violence, sauf en cas de nécessité absolue.


? À qui ton destin est profondément lié ? De quelle manière ? Quel rapport avec ta carrière de survivaliste ?

Dans l'univers de Millevaux, le destin d'Élian est profondément lié à celui d'une jeune femme nommée Léna, une guérisseuse qu'il a rencontrée dans des circonstances particulièrement périlleuses. Léna possède une connaissance approfondie des plantes médicinales et des remèdes naturels, compétences précieuses dans un monde où la médecine moderne est un lointain souvenir.

Leur rencontre a eu lieu alors qu'Élian était gravement blessé, après un affrontement avec un groupe de maraudeurs. C'est Léna qui l'a trouvé, soigné, et sauvé de la mort. Depuis lors, ils ont formé une alliance basée sur la confiance mutuelle et le respect de leurs compétences respectives. Léna apporte à Élian une perspective différente sur le monde de Millevaux, une touche d'humanité et de compassion qui tempère ses instincts de survie parfois impitoyables.

Cette relation a également influencé la carrière d'Élian en tant que survivaliste. Grâce à Léna, il a appris l'importance de la guérison, pas seulement physique mais aussi mentale et spirituelle. Ensemble, ils forment une équipe complémentaire : Élian protège Léna des dangers physiques de la forêt et des horlas, tandis que Léna apporte ses connaissances en matière de guérison et son approche plus douce et empathique de la vie dans Millevaux.

Leur destin lié n'est pas seulement une question de survie, mais aussi de trouver un sens dans un monde qui en a perdu beaucoup. Leur relation est un pilier qui aide Élian à garder son humanité dans un environnement souvent cruel et impitoyable.

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nouvelle question pour Elian : Qu’est-ce qui garantit ta survie ? Un animal que tu espères fidèle ? Un bric-à-brac de récupération à la fiabilité douteuse ? Ou un équipement hi-tech difficile à entretenir ?

Dans l'univers impitoyable de Millevaux, Élian s'appuie sur un mélange de compétences de survie traditionnelles et de bric-à-brac de récupération pour garantir sa survie. Son approche est celle d'un pragmatique, utilisant ce qui est disponible et fiable dans un monde où la technologie avancée est devenue rare et difficile à entretenir.

1. **Compétences de Survie Traditionnelles** : Élian possède une connaissance approfondie de la forêt, des techniques de chasse, de pêche, et de cueillette. Il sait identifier les plantes comestibles et médicinales, et comment trouver de l'eau potable. Ces compétences sont essentielles pour sa survie quotidienne.

2. **Bric-à-brac de Récupération** : Élian est également un habile bricoleur. Il a assemblé un ensemble d'outils et d'équipements à partir de ce qu'il a pu trouver ou récupérer. Cela inclut des pièces de vêtements renforcés, un couteau de survie bricolé, une gourde faite à partir de matériaux récupérés, et divers petits gadgets qui peuvent être utiles dans certaines situations. Bien que leur fiabilité puisse parfois être douteuse, Élian a l'habileté et l'ingéniosité pour les réparer ou les adapter selon ses besoins.

3. **Pas d'Animal Fidèle ni d'Équipement Hi-Tech** : Contrairement à certains survivants, Élian n'a pas d'animal de compagnie ou de compagnon fidèle. Il a appris à compter sur ses propres compétences et à rester mobile et discret. De même, il évite de dépendre d'équipements technologiques avancés, car ils sont difficiles à entretenir et peuvent attirer l'attention indésirable dans un monde où de telles ressources sont rares.

Cette combinaison de compétences de survie traditionnelles et d'ingéniosité dans l'utilisation de matériaux récupérés fait d'Élian un survivant efficace, capable de s'adapter rapidement aux défis changeants de Millevaux.


Quel service ceux de l’enclave vous demandent afin que vous méritiez votre place ?

Dans l'univers de Millevaux, les enclaves sont des communautés isolées et souvent méfiantes, survivant dans un monde hostile. Pour qu'Élian et Léna méritent leur place au sein de l'une de ces enclaves, il est probable que les membres de la communauté leur demandent de fournir des services qui exploitent leurs compétences uniques.

1. **Exploits de Survivaliste pour Élian** : En tant que survivaliste chevronné, Élian pourrait se voir confier des missions de reconnaissance ou de collecte de ressources essentielles à la survie de l'enclave. Cela pourrait inclure la cartographie de zones inexplorées de la forêt, la récupération d'objets ou de matériaux précieux dans des lieux dangereux, ou même l'élimination de menaces spécifiques, comme des horlas ou d'autres survivants hostiles. Sa capacité à naviguer dans des environnements périlleux et à gérer des situations de crise serait extrêmement précieuse pour l'enclave.

2. **Talents de Guérisseuse pour Léna** : Léna, avec ses compétences de guérisseuse, serait probablement chargée de fournir des soins médicaux aux membres de l'enclave. Cela comprendrait non seulement le traitement des blessures et des maladies, mais aussi la préparation de remèdes à partir de plantes médicinales. Elle pourrait également jouer un rôle éducatif, enseignant aux autres membres de l'enclave les bases de la médecine naturelle et les techniques de premiers secours.

En fournissant ces services essentiels, Élian et Léna prouveraient non seulement leur utilité pour l'enclave, mais ils pourraient également aider à améliorer la qualité de vie et la sécurité de la communauté. Leur présence apporterait une combinaison précieuse de force, d'adaptabilité et de soins, renforçant ainsi la résilience de l'enclave face aux défis constants posés par l'environnement de Millevaux. En retour, l'enclave offrirait à Élian et Léna un refuge, des ressources partagées, et un sentiment d'appartenance à une communauté, des éléments essentiels pour maintenir leur moral et leur motivation dans un monde autrement solitaire et éprouvant.


On vous confie la mission la plus dure que vous ayez jamais eu à faire, laquelle est-ce ? Acceptez-vous ?

La mission la plus difficile confiée à Élian et Léna par l'enclave est de s'aventurer dans une région particulièrement dangereuse de Millevaux, connue sous le nom de "La Vallée des Ombres". Cette vallée est réputée pour être un lieu où les horlas sont particulièrement actifs et vicieux, et où l'égrégore manifeste des illusions et des terreurs psychiques intenses. L'objectif de la mission est double : récupérer un artefact ancien censé posséder des pouvoirs de protection contre les horlas, et en chemin, cartographier la vallée pour des expéditions futures.

**Acceptation de la Mission** :
Élian, avec son expérience en tant que survivaliste, comprend les risques, mais il reconnaît également l'importance de cet artefact pour la sécurité de l'enclave. Léna, bien qu'appréhendant les dangers, sait que ses compétences de guérisseuse et sa connaissance des horlas seront cruciales pour leur survie. Ensemble, ils décident d'accepter la mission, voyant en elle une opportunité de renforcer non seulement leur propre sécurité mais aussi celle de la communauté qu'ils ont appris à apprécier.

**Préparation** :
Pour se préparer, Élian affûte ses compétences de navigation et de combat, tandis que Léna rassemble des remèdes et des herbes spécifiques connues pour leurs propriétés protectrices contre les horlas. Ils étudient les cartes disponibles, préparent des plans d'urgence, et s'équipent avec le meilleur de leur arsenal de récupération.

**Défis de la Mission** :
La Vallée des Ombres mettra à l'épreuve non seulement leurs compétences physiques, mais aussi leur force mentale. Ils devront faire face à des horlas terrifiants, naviguer dans des paysages trompeurs créés par l'égrégore, et surmonter leurs propres peurs et incertitudes. La solidité de leur partenariat sera essentielle, car ils devront se soutenir mutuellement dans les moments les plus sombres de la mission.

**Impact et Conséquences** :
Réussir cette mission serait un exploit majeur. Non seulement ils rapporteraient un objet de grande valeur pour la communauté, mais ils démontreraient également que même les endroits les plus terrifiants de Millevaux peuvent être confrontés et vaincus. Cela renforcerait leur statut au sein de l'enclave et pourrait même inspirer d'autres survivants à explorer et à récupérer des ressources précieuses dans des zones jusqu'alors jugées trop dangereuses.

Accepter cette mission est un témoignage de leur détermination à survivre et à aider ceux qui les entourent, malgré les risques énormes. C'est une aventure qui testera toutes leurs compétences, leur courage et leur résilience, mais c'est une étape nécessaire pour assurer non seulement leur survie, mais aussi celle de l'enclave.


? ? A mi-chemin de votre périple, dans quels décombres trouvez-vous un sentiment de quiétude ? Quelle nourriture du temps d’avant savourez-vous ?

À mi-chemin de leur périple dans la Vallée des Ombres, Élian et Léna découvrent les ruines d'une ancienne bibliothèque, un vestige du temps d'avant. La nature a partiellement repris ses droits, avec des lierres et des fleurs sauvages s'entremêlant entre les étagères et les piles de livres décolorés par le temps. Malgré l'omniprésence de la forêt environnante, ce lieu émane une étrange tranquillité, un contraste saisissant avec la menace constante des horlas et l'ambiance oppressante de la vallée.

**Sentiment de Quiétude** :
Pour Élian, ce lieu représente un rare souvenir du monde tel qu'il était autrefois, un monde d'ordre et de connaissance. Il trouve du réconfort dans le silence presque sacré de ce sanctuaire de savoir, où le seul son est celui des pages tournées par le vent. Léna, quant à elle, est fascinée par les plantes qui ont poussé à travers les décombres, trouvant dans leur résilience un parallèle avec leur propre lutte pour la survie.

**Nourriture du Temps d'Avant** :
Dans un coin caché de la bibliothèque, ils découvrent une boîte en métal presque rouillée, soigneusement scellée. À l'intérieur, contre toute attente, ils trouvent des biscuits encore emballés individuellement, étonnamment bien conservés. Ces biscuits, une délicatesse du temps d'avant, deviennent un petit festin pour Élian et Léna. Le goût sucré et la texture croustillante des biscuits leur offrent un moment de pur plaisir, un rappel poignant des plaisirs simples perdus dans le chaos de leur monde actuel.

Ce moment de quiétude dans les ruines de la bibliothèque devient un point lumineux dans leur voyage, un souvenir de paix et de normalité qui les aide à reprend

dre des forces pour la suite de leur périple. Ce lieu devient une oasis spirituelle, un rappel que même dans les ténèbres les plus profondes de Millevaux, il existe des havres de paix et des souvenirs du monde d'autrefois. Le partage de ces biscuits, un petit luxe dans leur existence de survie, renforce leur lien et leur détermination à surmonter les épreuves qui les attendent.

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Une fois arrivés au cœur de la Vallée de l'Ombre, la personne que vous rencontrez est-elle humaine, animale ou autre ?

Une fois au cœur de la Vallée des Ombres, Élian et Léna rencontrent une entité qui n'est ni tout à fait humaine, ni tout à fait animale, mais quelque chose d'autre, un être façonné par les forces mystérieuses et les énergies déformées de Millevaux. Cette entité pourrait être un esprit de la forêt ou une manifestation de l'égrégore, une créature éthérée et changeante, un reflet des peurs et des rêves de ceux qui osent pénétrer dans cette vallée.

**Description de l'Entité** :
- Apparence : Fluide et indéfinissable, changeant subtilement, mélangeant des traits humains et animaux dans un tourbillon d'ombres et de lumière. Sa forme pourrait être éthérée, presque fantomatique, rendant difficile de déterminer sa nature exacte.
- Comportement : L'entité communique non pas par des mots, mais par des émotions et des images mentales, transmettant des sentiments de sagesse ancienne, de mélancolie, et peut-être d'avertissement.
- Atmosphère : Sa présence crée une atmosphère surréaliste, où le temps et l'espace semblent distordus, un lieu où la réalité de Millevaux se mêle à quelque chose de beaucoup plus ancien et mystique.

**Interaction avec Élian et Léna** :
- Pour Élian, cette rencontre est un défi et un mystère à résoudre. Il est prudent, conscient de la dangerosité potentielle de l'entité, mais également curieux des connaissances qu'elle pourrait détenir.
- Pour Léna, cette rencontre est presque spirituelle, une connexion avec la partie la plus profonde et la plus ancienne de Millevaux. Elle ressent intuitivement que l'entité détient des clés pour comprendre la nature de la forêt et peut-être même des moyens de coexister avec les horlas.

Cette rencontre est un moment crucial de leur quête, un point de bascule qui pourrait révéler des secrets de la Vallée des Ombres et influencer profondément la suite de leur périple.


Quelle terrible épreuve devez-vous surmonter pour récupérer l'artefact au coeur de la Vallée des Ombres ? Quel est le rôle de la créature que vous venez de rencontrer ? Parvenez-vous à surmonter l'épreuve et si oui, à quel terrible prix ? Ou préférez-vous abandonner ?

La terrible épreuve au cœur de la Vallée des Ombres consiste à traverser un labyrinthe de brouillard éthéré, un lieu où les réalités se tordent et où les souvenirs et les peurs les plus profondes d'Élian et Léna prennent forme physique. L'artefact est situé au centre de ce labyrinthe, protégé par ces manifestations psychiques.

**Rôle de la Créature Rencontreé** :
La créature qu'ils ont rencontrée agit comme un guide cryptique pour cette épreuve. Elle ne peut pas les accompagner physiquement dans le labyrinthe, mais elle leur confère des visions qui les aident à interpréter les épreuves qu'ils vont affronter. Elle leur montre que le chemin à travers le labyrinthe n'est pas seulement physique, mais aussi émotionnel et spirituel.

**Nature de l'Épreuve** :
À l'intérieur du labyrinthe, Élian et Léna sont confrontés à des illusions qui testent leur force mentale, leur courage, et leur résolution. Ils affrontent des visions de leurs passés douloureux, leurs peurs les plus intimes, et même des scénarios terrifiants de ce que pourrait devenir le futur. Chaque pas en avant nécessite non seulement de la bravoure, mais aussi de la compréhension et de l'acceptation de leurs propres vulnérabilités et erreurs.

**Issue de l'Épreuve** :
Après un parcours éprouvant, Élian et Léna parviennent au cœur du labyrinthe. Leur solidarité, leur confiance mutuelle et leur capacité à accepter et à surmonter leurs propres démons intérieurs leur permettent de récupérer l'artefact.

**Le Terrible Prix** :
Le prix à payer pour cette réussite est lourd. Dans le processus, ils ont dû faire face et accepter des aspects douloureux de leur passé et de leur identité qu'ils avaient longtemps enfouis. Cette confrontation avec eux-mêmes les change profondément. Élian, par exemple, doit affronter la culpabilité et le regret d'actions passées, tandis que Léna se confronte à la peur de perdre sa propre humanité au milieu de la désolation de Millevaux.

**Le Retour** :
Malgré le fardeau émotionnel et mental de cette épreuve, ils choisissent de ne pas abandonner. Armés de l'artefact et d'une compréhension plus profonde d'eux-mêmes et du monde qui les entoure, Élian et Léna retournent à l'enclave, marqués mais plus forts, prêts à affronter les défis à venir avec une nouvelle perspective.

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? A votre retour dans l'enclave avec le précieux artefact, qui vous demande de traiter une hantise qui accable une personne ou une région ?

À leur retour dans l'enclave avec l'artefact précieux, Élian et Léna sont accueillis comme des héros, leur exploit étant un signe d'espoir pour la communauté. Cependant, leur repos est de courte durée. Le leader de l'enclave, une figure sage et respectée nommée Marceau, les approche avec une requête urgente. Il leur explique qu'une partie de l'enclave, ou peut-être même un membre éminent de la communauté, est tourmentée par une hantise sévère.

**Nature de la Hantise** :
- Si c'est une personne, il pourrait s'agir d'un membre influent de l'enclave, comme un guérisseur ou un enseignant, qui est soudainement tombé dans un état de détresse et de terreur inexpliqués, peut-être à cause d'une influence extérieure ou d'un traumatisme psychique.
- Si c'est une région, cela pourrait être un lieu spécifique au sein de l'enclave où des phénomènes étranges et inquiétants se produisent, comme des voix sans corps, des objets se déplaçant seuls, ou une atmosphère oppressante qui affecte le moral et la santé mentale des résidents.

**Demande de Marceau** :
Marceau demande à Élian et Léna d'utiliser leur expérience récemment acquise, ainsi que l'artefact, pour enquêter et résoudre cette hantise. Il croit que leur récente épreuve dans la Vallée des Ombres les a dotés d'une compréhension et d'une résilience particulières face à de telles forces obscures.

**Réponse d'Élian et Léna** :
Après avoir surmonté les défis de la Vallée des Ombres, Élian et Léna se sentent mieux préparés à affronter des phénomènes surnaturels. Ils acceptent la mission, conscients que résoudre cette hantise est crucial non seulement pour le bien-être de l'individu ou de la région concernée, mais aussi pour maintenir la cohésion et la sécurité de l'enclave toute entière.

**Enquête et Résolution** :
Leur enquête les amène à plonger plus profondément dans les mystères de Millevaux et à utiliser l'artefact de manière inattendue, révélant peut-être des vérités surprenantes sur l'origine

de la hantise et sur la nature même de l'enclave. Leur voyage dans la Vallée des Ombres a renforcé leur résilience et leur connaissance des forces obscures, les préparant à affronter ce nouveau défi. En utilisant à la fois leur intuition, leur expérience et les pouvoirs de l'artefact, ils travaillent pour apaiser la hantise, découvrant peut-être des liens cachés avec les énergies mystérieuses de Millevaux.

Cette nouvelle mission souligne l'importance croissante d'Élian et Léna au sein de l'enclave, non seulement comme des survivants compétents, mais aussi comme des protecteurs contre les forces obscures et inconnues qui menacent leur fragile existence.


Votre mission consistait à guérir un membre influent de l'enclave de la hantise qui le traumatisait. ? Quelle bouffée d’espoir vous apporte cette rencontre ?

La mission de guérir un membre influent de l'enclave, traumatisé par une hantise, apporte à Élian et Léna non seulement un défi, mais aussi une bouffée d'espoir inattendue, à plusieurs niveaux.

**Connexion Humaine Profonde** :
La tâche de guérir quelqu'un de la hantise permet à Élian et Léna de se connecter de manière profonde et significative avec une autre âme. Cela renforce leur sentiment d'appartenance à la communauté et leur rappelle l'importance de chaque individu dans la survie collective.

**Découverte de Capacités Inconnues** :
En utilisant l'artefact et leurs compétences acquises dans la Vallée des Ombres, Élian et Léna découvrent de nouvelles façons d'interagir avec les forces mystérieuses de Millevaux. Cette découverte leur donne espoir quant à leur capacité à affronter des défis similaires à l'avenir, renforçant leur rôle en tant que protecteurs de l'enclave.

**Révélation sur la Nature de la Hantise** :
La nature exacte de la hantise, une fois révélée et comprise, pourrait offrir des indices sur le fonctionnement des forces obscures de Millevaux. Cette compréhension accrue est une source d'espoir, suggérant que ces phénomènes, bien que terrifiants, ne sont pas inéluctables ni incompréhensibles.

**Impact sur la Communauté** :
La guérison du membre influent apporte un nouvel espoir à toute la communauté. Cela prouve que même les forces les plus sombres peuvent être surmontées, renforçant la cohésion et la détermination de l'enclave à persister et à prospérer malgré les circonstances adverses.

**Croissance Personnelle** :
Pour Élian et Léna, cette expérience représente une évolution personnelle. Ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seulement des survivants, mais des guérisseurs, des protecteurs, et des leaders potentiels. Cette prise de conscience leur donne une nouvelle perspective sur leur place dans le monde de Millevaux et sur les possibilités d'avenir pour eux-mêmes et pour leur communauté.


Raconte maintenant comment Élian finit son existence.

La fin de l'existence d'Élian dans l'univers de Millevaux est à la fois poignante et symbolique, reflétant la complexité de sa vie et les défis qu'il a surmontés.

Après des années de luttes, de défis et de victoires, Élian commence à ressentir les effets de sa vie intense en tant que survivaliste. Son corps, bien qu'encore robuste, porte les marques des nombreuses épreuves qu'il a endurées, et son esprit, bien que toujours vif, commence à aspirer à un repos mérité.

La fin d'Élian survient non pas dans un moment de conflit ou de danger, mais dans une quiétude inattendue. Léna, sa compagne de longue date, est à ses côtés, ainsi que quelques membres fidèles de l'enclave qu'ils ont aidée et protégée pendant tant d'années.

Élian choisit de passer ses derniers jours dans un lieu qui a toujours eu une signification particulière pour lui : une clairière paisible dans la forêt, un endroit qu'il avait découvert lors de ses premières années en tant que survivaliste. C'est un lieu où la beauté de la nature se manifeste pleinement, un rappel de la résilience et de la continuité de la vie malgré les ténèbres environnantes.

Entouré de la verdure de la forêt et du chant des oiseaux, Élian partage ses dernières pensées et enseignements avec ceux qui l'entourent. Il parle de la nécessité de trouver un équilibre avec la nature, de l'importance de la communauté et du courage de faire face aux peurs. Son dernier souhait est que l'enclave continue de prospérer et que les leçons qu'il a apprises soient transmises aux générations futures.

Au moment de son départ, alors que le soleil se couche, teintant le ciel de couleurs vives, Élian s'éteint paisiblement, laissant derrière lui un héritage de force, de sagesse et d'espoir. Sa vie, une histoire de survie, de résilience et de compassion, reste une source d'inspiration pour tous ceux qui continuent de vivre et de lutter dans le monde

mystérieux et exigeant de Millevaux.

Léna et les membres de l'enclave organisent une cérémonie simple mais émouvante en son honneur, célébrant sa vie et ses contributions. Ils racontent des histoires de ses aventures, de sa bravoure et de sa sagesse, et de la façon dont il a touché leurs vies. Un arbre est planté sur sa tombe dans la clairière, symbolisant sa connexion éternelle avec la forêt qu'il aimait tant et son engagement indéfectible envers la vie, même face à l'adversité.

Avec le temps, la légende d'Élian se répand bien au-delà de l'enclave, inspirant d'autres survivants à travers Millevaux. Il est rappelé non seulement comme un survivaliste habile, mais aussi comme un homme qui, malgré les ténèbres du monde, a su trouver de la lumière, de l'espoir et un sens à la vie. Sa mémoire continue de guider et d'influencer ceux qui luttent pour trouver leur chemin dans ce monde complexe et souvent impitoyable.

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Mes commentaires :

A. Je considère cette partie comme une séance de jeu de rôle solo, l'IA étant à mes yeux une aide de jeu et non un joueur et ce, même dans cette position particulière que j'ai prise où j'ai été MJ et non PJ (contrairement à mes anciennes expériences de JDR avec IA). C'est à ce titre que j'ai diffusé ce CR sur le Discord Jdr Solitaire

B. Chat GPT4 s'est révélé être un bien meilleur partenaire que GPT 3 (testé avec AI Dungeon), GPT 3.5 (testé avec ChatGPT gratuit) ou CharacterAI. Ces réponses sont très cohérentes et il a une bonne mémoire des faits et des instructions concernant l'univers (dans la limite de la quantité de prompt possible, en l'occurence 1500 mots pour le premier message).

C. Un jeu descendant de la reine comme Perce-Orée fonctionne très bien pour jouer avec l'IA. J'ai à peine modifié mes questions en fonction du contexte et je n'ai dû improviser qu'une ou deux questions pour donner de la profondeur.

D. Ce CR s'inscrit dans ma dernière fournée de CR : je voulais produire des récits de partie avec mes derniers jeux publiés. Cela s'est révélé bien plus rapide que de faire une partie solo par moi-même mais le résultat manque encore de personnalité. C'était également une expérience plaisante et fluide (je n'ai jamais demandé de régénérer les réponses) que je conseille aux solistes en mal d'expérimentation.

E. J'ai trouvé ChatGPT4 assez verbeux dans ses réponses. Lors de la prochaine expérience, j'essaierai de lui demander de faire plus court.

F. Je demandais à ChatGPT4 de générer au fur et à mesure des scripts pour que Dall-E illustre le CR. J'ai trouvé qu'il y avait une bonne cohérence entre les images (bon, il y a des évolutions physiques des personnages d'une image sur l'autre, mais on retrouve quand même une sensation d'histoire suivie).

G. Il faut se satisfaire des biais de l'IA, qui a tendance à être "neutre bonne" et à rechercher le statu quo. J'ai trouvé que c'était plus facile à parer en étant MJ plutôt que PJ. Mais l'IA a quand même profité des latitudes narratives que je lui laissais pour esquiver l'adversité (par exemple, le prix terrible à payer est juste une petite remise en question des personnages qui d'ailleurs n'est pas rappelée par la suite). Mais après tout, est-ce que des PJ humains ne feraient pas de même ? Jouer en play to lose n'est pas le plaisir de tout le monde... J'ai cependant trouvé ses réponses assez émouvantes. Perce-Orée a une proportion élevée de questions émotionnellement positives, je pense que ça a joué aussi. Bref, j'ai apprécié la palette émotionnelle de cette partie, même si j'aimerais pouvoir essayer des trucs plus dark avec l'IA, mais je ne crois pas que ça soit possible avec une IA aussi policée que l'est ChatGPT.

H. ChatGPT a aussi du mal à faire des choix. Quand je lui ai demandé s'il devait secourir une personne ou une région, il n'a pas choisi et m'a proposé, en mode auteur, ce qu'il en serait selon qu'il fasse secourir l'un ou l'autre.

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<![CDATA[[In'Bô] Comptes-rendus de partie]]> D’une voix timide, Jeanne-Marie demande : « Est-ce encore loin ? »
Jean-Gaston lui répond : - « Forêt-Moussue ? Non, nous devons franchir la lisière et attendre un peu, tromper l’ennui et celui de la Garde Blanche. Ici, les infectés ou les estrangiés sont pareillement redoutés. Et bien sûr, il faudra nous couler toujours le long du mur. Nous ne devrons pas dériver, au risque de nous perdre. »

La page du jeu

Comptes-rendus par Claude Féry :

L'ascension d'Henri-Robert

Jean-Isidore et les Morts-Plateaux

Henri-Robert n'a pas d'écailles

Ça n'existe pas

La Mère-Truie l'a dit




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Ben Amstutz, cc-by-nc-nd

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https://www.terresetranges.net/forums/profile.php?id=59 2023-12-12T13:23:32Z https://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?id=1402&action=new
<![CDATA[[Les Sentes] Comptes-rendus de partie]]> TOUTES LES FORMES DE L'ESPOIR

Du solarpunk, des fées, la nuit des pulsions et le matin du pardon. Bilan d'un week-end d'une utopie aussi trébuchante que sincère comme elles le sont toutes.

(temps de lecture : 45 min)

Le jeu : Toutes les formes de l'espoir était une édition solarpunk du GN Les Sentes

Univers : la forêt de Millevaux

Effectifs : 33 PJ + 4 orgas / PJ + 4 orgas logistiques

Joué les 23 et 24 septembre 2023 à La Ville Albertine (Ambon, Mor Bihan)

L'album des photos prises par David Guglielmini (C)

« Renouveau », une chanson détournée pour ce GN par Gwendydd

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(C) David Guglielmini


Crédits :

Toutes les photos suivantes sont (C) David Guglielmini sauf mention contraire et à l'exception des mèmes


Mon petit bilan personnel :

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Votre serviteur en conversation avec Veridis, un gentil horla

+ Sur une proposition de Roméo, co-orga qui me fait l'honneur de sa contribution depuis quelques éditions, nous avons remis les ateliers et le débriefing structuré au menu. Les ateliers étaient courts et fort efficaces. Le fait de débriefer par petits groupes sans distinction jouaire / orga était salutaire.
+ J’ai personnellement trouvé que c’était la session où les gens étaient le plus autonomes sur leur jeu, et peu ou pas de personnes se sont retrouvées à la rue (à part pour des soucis physiques ou psychiques persos sans rapport avec le jeu). Je me berce peut-être d'illusion, mais j'ai l'impression que les gens trouvaient davantage leur jeu que sur les sessions précédentes.
+ Les participant.e.s ont aussi été méga investies sur le discord en amont et en aval avec beaucoup de discussions et une quantité record de RP écrits, ce qui était très plaisant à lire.

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+ Je pense que les Réensauvagé.es est la commu qui s’est le plus investie et a joué le plus le jeu du solarpunk, mais du coup globalement ils ont exprimé un regret que le jeu prenne un tour trop dark / drama. Bon, il aurait sans doute fallu beaucoup plus désherber le matériel de jeu (voir les joueureuses) pour arriver au résultat plus optimiste qui leur aurait convenu, après j’ai trouvé qu’ils ont produits des scènes magnifiques.

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+ Il y a aussi eu une team full drama, qui s’est faite remarquer. Perso, je pense que  le drama, c’est le bien, et tout dans Les Sentes est fait pour l'encourager, cependant je vais tenter sur la prochaine édition de mettre en place une zone de soft roleplay dans le village.

+ On va aussi mettre en place une zone hors-roleplay, genre un des bâtiments du village, pour les personnes qui veulent manger en hors-jeu.

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+ J'ai émis la proposition sur le discord de proposer des fiches de micro-responsabilités sur une prochaine édition, mais ça n'a pas remporté l'unanimité. Il sembleraient que beaucoup ne veulent pas être sorties de leur jeu pour assumer des micro-responsabilités, ou auraient le sentiment de devoir se montrer invasives. A moi de réfléchir comment je peux équilibrer ces attentes-là qui sont légitimes avec un besoin que je ressens de distribuer davantage les responsabilités pour un jeu plus démocratique (et pour moins bosser de mon côté, hein).

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+ J’ai été de mon côté très ému tout au long du jeu, notamment par les scènes avec les Bizarres ou avec les Réensauvagées, même aux larmes par moment, donc perso j’ai eu mon jeu et j’ai même trouvé le temps d’être plus contemplatif que d’habitude.
+ Les féeriques étaient cool mais clairement ils ont pris beaucoup d’importance dans le jeu, mais bon je regrette pas de les avoir intégrés en cours de route, je pense que quelques personnes se sont inscrites exprès pour les féeriques. ça donne surtout envie de programmer une édition féerique des Sentes :)
+ le concept de signatures olfactives n'a pas été retenu car on avait des participant.e.s intolérantes au parfum. Pas grave, à 30 personnes on peut encore facilement s'adapter aux requêtes spécifiques.

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+ le concept de signatures musicales a été bien suivi (voire quelques signatures plus loin dans ce CR), surtout au début. Cela a permis d'avoir un élément d'ambiance au départ. Spéciale dédicace à Source qui m'a demandé une chanson pour danser dessus. Je crois que je lui ai mis un morceau de Cocteau Twins que j'aime beaucoup mais qui durait... 4 mn. Le temps fut long pour elle :)
+ un plan basé sur photos aériennes pour localiser les campements aurait été un gros plus. Je vais tâcher de systématiser ça pour les prochaines éditions.

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+ il y a eu un petit débat sur le fait que beaucoup de personnes étaient sans communauté et que ça diluait le jeu. Après je crois que pour beaucoup ça a été une zone de confort et puis un enjeu de trouver une communauté d'accueil. La particularité était que j'avais inclus le sans communauté dans le tirage aléatoire donc oui, peut-être que des personnes se sont retrouvées là alors qu'elles auraient aussi bien pu compléter une communauté... Mais je trouvais que c'était la meilleure façon de rendre ce choix visible.
+ Pour des raisons de sécurité, le burning man a pas été aussi gros que j'aurais voulu et puis on n'a pu en brûler qu'une partie, mais c'était quand même cool de sacrifier à ce rite. J'ai instillé en personnage l'idée que peut-être il faudrait que quelqu'un se sacrifie pour la sauvegarde de Renouveau, mais fort heureusement personne n'a récupéré l'idée au bond :)

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Commentaires de jouaires avant-jeu :

Jouaire de Tian :

Je vais pouvoir faire du thé à tout le mooooonde !!! C'est un samovar à charbon pour qui se pose la question.

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Si vous voulez fluffer rendez vous au camp réensauvagé.e.s
Le samovar est en action

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Commentaires après-jeu :

« C'était top ! Merci beaucoup pour ce GN ??? »

« Merci à tous!! Les photos sont incroyable! Quelle rapidité »

« Merci à toustes ! C’était supermegatrocool ! On est bien rentrée dans notre foret (peuplée d'un peu moins d’êtres aussi fantastiques que vous et vos persos) »

« Bien arrivée [chez moi], je suis éreintée mais pleine de lumière grâce à vous. Merci pour ce week-end en forme de parenthèse enchantée ? »

« Merci tout le monde, c'était génial ! »

« Merci à toustes vous étiez vraiment top ?? »

« Les photos sont justes magnifiques ???? »

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Jouaire de Veillance : « Yep j'adore la maxi photo de groupe elle est extraordinaire ! Encore merci à toustes, et désolé de vous avoir fait peur avec mes yeux de gentil panda  »

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« Merci a toutes, c’était mon meilleur les sentes
Le spleen a pas été trop violent malgré une intensité de jeu tendu comme une peau de tambour. »

« Merci à tout le peuple de la forêt^^ »

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« merci à Thomas et Roméo d'avoir organisé ce GN. Pour moi il a été ultra feel-good et m'a fait beaucoup de bien. Je reviendrais jouer avec vous avec plaisir !
Je remercie les joueurs également, tous, pour leur implication. »

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« Tout est lié.

Un grand merci à vous tous pour ce week-end bien intense comme il faut, je me suis réveillé comme l'on se réveille d'un rêve où l'impression demeure d'avoir vécu une vie onirique dans un moment d'espace et de temps différent.

J'ai peur de commencer à nommer chaque personnes par crainte d'en oublier une, mais sachez que vous avez tous de très belles énergies et une bienveillance revigorante. J'espère que chacun repart de cette entracte dans nos vies respectives avec un peu de sourire, de chaleur humaine et de jolies souvenirs ! »


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« Merci à tous et à toustes pour cette petite parenthèse ? La rapidité des premières photos, le réconfort de la nourriture, la beauté du lieu et des gens qui y vivent, la bienveillance de la météo et l'investissement de chacun.e, anciens comme nouveaux visages ont parfaitement consacré ce week-end !

A bientôt ou à plus tard sur d'autres GN ! »

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Jouaire de Faune : « Merci aux orgas, au photographes aux cuisines et à la ville Albertine pour l'accueil ! J'aimerais remercier un par un tout ceux qui on pris le temps de jouer avec moi, mais j'ai trop peur d'en oublier ? petite mention spéciale tout de même pour Nick Kobalt qui a été incroyable ! Et a tous celleux qui on réussi de faire des mes coquillages un vrai éléments de jeu ! Pour toutes les chansons ! Ainsi que pour tout les bus que j'ai pris ? (si vous avez des question ou souhaitez des précisions hésitez pas x)
Vous m'avez fait vivres pleins d'émotions et laisser des souvenirs très fort de ce week-end ! J'ai adoré être Faune tout autant que Scolopendre ! Et j'espère avoir pu vous apporter autant que ce que j'ai reçu !
Merci aussi pour les discussions tardives au coin du feu ! Et j'espère vous revoir sur d'autres événements ! »

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« Petit épilogue pour Véridis. Je tenais à vous remercier encore une fois pour ce super week-end de Jeu. Merci aux Orgas, Merci aux gens de la Ville Albertine, Merci à l'équipe cuistot et au photographe.
Merci aux joueureuses qui m'ont envoyé du rêve dans les yeux.
Qu'on ait interagi ensemble ou que j'ai pu vous observer de loin, merci à vous.
Je ne nomme personne, par peur de vous oublier, mais keur keur sur vous »

« Je ne sais pas faire des paragraphes de remerciements comme vous mais merci tout plein et c'était un plaisir de vous rencontrer.

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Plein de bisous si consentis. »

« Et mes profonds remerciements à tout le monde, celleux dont j'oublie le nom, dont j'ellipse les interactions, mais que je n'oublie pas un seul instant. Un compliment d'explication plus personnel : je suis genderfluid (je navigue d'un bout à l'autre du spectre du genre, et je n'ai pas toujours vraiment le choix ^^') ; parmi les humains (hors-jeu) je le montre peu, préférant présenter uniquement féminine, et cet espace de liberté et de bienveillance à été une bouffée d'air frais. Merci du fond du cœur. »

« Merci encore à toustes d'avoir fait de mon premier GN un week-end si mémorable et fantastique ! ?? »

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Jouaire d'Aulne :

« Tout est lié ?? Bonjour à toustes ? Un grand merci pour ce GN, aux orgas, à l'équipe de la Ville Albertine et à la team cuisine, en espérant n'oublier personne ! Merci à toustes les joueureuses qui ont peuplé Renouveau ce week-end, l'ont fait vibrer de drames, d'émotions, d'expériences de jeu riches et passionnantes.
Merci aux Ré ensauvagés d'avoir crée cette ambiance de groupe que j'aime tant. Jouer un personnage avec un réel attachement émotionnel à ses proches est un plaisir. Merci à toustes que j'aie joué avec vous ou pas, vous avez fait vivre Renouveau. Merci à celleux qui ont endossé les rôles d'antagonistes avec tant de bienveillance de joueureuses. »

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Jouaire de Tian :

« Je voudrais remercier tout le monde pour ce GN riche en émotion, et particulièrement celleux qui ont fait un effort parfois visible pour ignorer Tian aussi longtemps que possible. Apparemment ça a été inconfortable pour plusieurs personnes donc mes remerciements les plus sincères pour ça, et aussi bien sûr à celleux qui se sont trouvé un jeu parfois étonnamment épique autour de cette invisibilité involontaire et déstabilisante.

Merci à la communauté-famille des Réensauvagé.e.s qui était juste trop dramafluffygnonne (oui ce mot existe depuis maintenant) merci à toustes les joueureuses que j'aie beaucoup joué avec ou presque pas, les orgas évidement, la team cuisine, Sarah et bien sûr les deux petits horlas à quatre pattes. »

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« Je pense que je n'aurai pas le temps d'écrire quoi que ce soit de RP, alors je voulais juste vous remercier pour votre jeu et pour l'atmosphère que vous avez donné à ce GN. Je crois que c'est quand même ce que j'aime le mieux sur les Sentes : cette communauté incroyable, ce bac à sable d'émotions et d'idées qui fusent dans tous les sens, ce joyeux bazar bienveillant, bordélique, inspirant. Ces petites graines de révolte et de liberté jetées au vent pour peut-être un jour changer le monde, pas à pas, comme on peut, à notre échelle.  »

« Encore merci à tout le monde. Celleux avec qui j'ai joué plus ou moins, que j'ai plus ou moins vu. Merci à toute l'équipe, et à La Ville Albertine. C'était un premier GN pour moi aussi, mais assurément pas le dernier ! »

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Jouaire d'Oscar :
« Dans la vraie vie je bloque sur l'écriture depuis genre une quinzaine d'années. C'était vraiment chouette à vivre de laisser Oscar parler à ma place et s'en foutre d'être médiocre, pourvu qu'il soit sincère. Merci à toustes celleux qui ont reçu ses mots, c'est que votre jeu m'en a donné l'envie  ? »

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« Merci tout le monde pour votre jeu et votre énergie positive pour ce bon petit GN des Sentes, encore une super expérience répétable en ce qui me concerne ? Merci à toi, à toi, à toi et à toi, sans oublier le pulsar qui a brillamment démontré qu'il était un être sentient lui aussi ? On se retrouve avec plaisir sur d'autres jeux ou autour d'un verre ! Tout est lié, et vive la logique bleue ! »

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Les signatures musicales des personnages :

Aulne :
« Voici les chansons de la « B.O. » de Aulne pour celleux que ça pourrait intéresser ! Elles sont de Laboratorium Piesni, un groupe féminin de chant polyphonique Polonais mais qui chante beaucoup de chants dits « du monde »

Celle-ci est en espagnol, et elle semblait faite pour le GN car les paroles parlent littéralement de retrouver la mémoire de guérison enfouie dans la terre et les plantes mais aussi en soi ! »

Faune :
« Pour ma part j'avais pas trouvé de B.O qui me satisfasse pleinement, mais j'avais bien une musique en tête quand j'ai créé Faune ! »

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Euphorie :
« Le chant du cœur que la petite Euphorie a utilisé quelques fois pour vous faire danser dans l'allégresse !
Un des thèmes principaux de l'anime Madoka Magica, que je recommande chaudement si vous aimez les magical girls mais avec un twist d'horreur cosmique

Tian :
 »La chanson de Tian, sans surprise, était celle d'un célèbre personnage « invisible mais pas vraiment » (mais à la boîte à musique parce que c'est Tian)

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Scolopendre :
« Je pense que si Scolopendre devait avoir un thème musical ce serait Broken Vessel (Amellifera, Hollow Knight OST) ( ou alors "Take me out" de Franz Ferdinand x)  »

Mémo :
« Mon morceau c'était la berceuse de Brahms, un morceau ultra connu que j'avais en boîte à musique (elle doit toujours exister chez mes parents: c'est un clown trop choupi qui se cache les yeux). Je ne mets pas de lien parce que les versions trouvées sur internet sonnent moins bien que le souvenir que j'en ai, avec tous les défauts du mécanisme auxquels j'ai pris l'habitude.
Quand je rentrais vers ma tente autour de 4h du mat en sifflotant ça, au moment où je passe devant le pulsar... y'avait un truc. »

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Nick Cobalt :
« Pour ma part c´était le thème du loup dans pierre et le loup »

Oscar :
S'il s'agit de thèmes de persos...

TomSka, I LIKE TRAINS (asdfmovie song)*

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René.e :
Leavin' this here ?
Johnny Cash, Redemption Day

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Sol :
Holala... un copain vient de me rappeler l'existence de cette reprise du Sud par le groupe de punk parodique Opium du Peuple. C'est donc cadeau.

Nechamah :
J'ai adoré jouer avec vous toustes. Merci aux personnes venues chercher conseil et soutien auprès de Nechamah (et pas Nénuphar ou Né.e fané.e ?), je suis ravie d'avoir apporté du réconfort à celleux qui en avaient besoin.

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Je ne vais nommer personne parce que vous êtes trop et j'ai peur d'oublier des noms, mais :

Sentir la vulnérabilité de certains personnages devenir une force fut une inspiration pour moi.
Voir comme certain.e.s ont utilisé le tarot pour orienter leur jeu m'a énormément touchée. C'était puissant de constater qu'un objet aussi simple pouvait créer du jeu pour tant de monde.
Merci aux personnes venues prendre soin de moi (la joueuse plus que le personnage) lors de la promenade méditative au milieu des arbres.
Merci pour la conversation au coin du feu, celle du lendemain autour de cette table, ces moments où le sentiment d'appartenance existait aussi hors du jeu.
Merci aux personnages qui ont accueilli la tendresse de Nechamah comme une force, pas une faiblesse.
Merci aux personnes qui m'ont poussé.e à prendre soin de mon œil (ça va mieux aujourd'hui, grâce à vous ^^)
Je suis plus riche aujourd'hui de ces rencontres, ces retrouvailles, ces émotions, ces leçons. Je vous aime


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Les RP avant-jeu :

Nechamah :

Le sourire face à l'aube, j'inspire profondément. La première lueur du jour donne la direction de mon premier pas, comme chaque matin. Je salue les rares camarades déjà debout ; dans quelques heures, le village sera empli de monde. J'ai si hâte !
Je vais m'agenouiller près d'un feu, je sors mes pots. Il est temps de mettre un peu de couleurs sur mon visage, pour saluer les nouvelles têtes comme il se doit. Je laisse mes doigts teintés de rouge, d'ocre, de vert courir sur mes joues sans réfléchir. Suivre les sentiers de mes rides, de mon rire, de mon impatience.
Je vais entendre des histoires venues d'autres communautés, déguster des mets inconnus, m'enivrer de parfums nouveaux, peut-être serrer dans mes bras de nouveaux corps et accueillir sur mon épaule d'anciennes larmes. Tant de choses à faire ! Alors, je dois être paré.e à recevoir ces présents de la forêt.
J'enroule mon étole, mes cordages, ma traîne autour de moi ; un dernier baiser sur le sol qui a porté mes pas, et je vais assister les bizarres.
Bizarres. J'aime notre nom. Nous perturbons d'aussi loin que les contes se souviennent celleux qui voudraient que l'on change. Sages, mais pas comme le vieux qui nous parlait de sa vie d'avant, seul avec son compagnon au cœur des arbres. Solides, mais pas comme les liens qui unissent ces trois femmes dont l'amour ressemble à un chêne. Changeant.e.s, mais pas comme cette jeune personne qui suit son cœur comme une feuille suivrait une rivière.
Ici, nous avons su trouver notre place au milieu de ces gens qui nous trouvaient étranges. Trouver, ou plutôt créer : nul hasard dans la fondation de Renouveau. Alors aujourd'hui, nous les accueillerons. Nous montrerons comme nous méritons ce nom que nous portons avec fierté : bizarres. Iels nous laisseront des contes et des souvenirs ; avec de la chance, iels repartiront avec un peu de nos couleurs dans l'âme.

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Nick Cobalt :

Les morts communiquent, ils me murmurent, me parlent, me possèdent parfois. Tous cela est fantastique mais ce que les masses refusent de comprendre c´est qu´un mort est par essence inhumain. Un individu,  car c'est ça le bon terme, c´est une âme attaché à un corps via un esprit. A la mort, l´individu disparaît puisque  son esprit est rompu et son corps se décompose. On peut communiquer avec une âme certes mais ma pratique de l´OUTRETOMBE m'a amené aux certitudes suivantes: De une, bienveillance et empathie sont des phénomènes d´origine biologique. De deux, errer sans emprise aucune sur le monde durant une fraction d´éternité n´est visiblement pas source de bonne humeur.
Mais pourtant, ces considérations pour le moins essentielles pèsent moins que ´´l´endroit où papy a planqué la clef de coffre´´ de toute évidence.

´´Tu ignorrre Nikobaldt, tu ignorrre...Tu crrrois ne pas savoirrr mais tu refuse surrrtout de voirrr´´
Je me vois courir comme ralenti pas une sorte de fange. Ou suis-je ? Quelle est cette forêt si étrangère et familière. L´effroi m´étreint de son étau constricteur. Le trio de cor résonne à mes oreilles. Je cours lentement dans la boue marronasse.
´´Courrrs Nikobaldt, courrrs devant ta mémoirrre, tu ne nous échaperrra pas.´´
Mais pourquoi je n´avance pas? Je m´arrache à la mélasse un pas de plus. La terreur me terrasse l´esprit et mes entrailles se liquéfient.  Pourquoi pensai-je au sud Kivu mine 613 à ce moment précis? Le trio de cor est sur moi.
´´Les morrrts savent Nikobaldt et tu dois savoirrr. Les morrrts parleront au travers de toi. L´Outretombe te tend les bras´´.
On me saisit la main droite. Arrrrrrrrrrgh.

Si le morts murmurent, c´est bien qu´ils existent et que d´une certaine manière ils existent quelque part. Le plus frustrant dans mon métier... enfin le plus frustrant après la 23eme tentative infructueuse de Mr Poulidor pour faire cracher à sa harpie de bonne femme le code du coffre de l´arrière-salle... c´est cette impression de contempler un vaste monde derrière un trou de serrure. Pourtant,  je SAIS que je me suis projeté dans l´Outretombe. Peut-être à l´occasion d´une rêverie qui invariablement se termine dans la douleur du trio de cors.  Mais en pleine conscience pas moyen de traverser le Locus. J´ai au fil des années accumulé des connaissances substantielles sur l´Outretombe: La Divine Comédie, Le Guide du Ver, Le Codex innommable. Tous contiennent leurs par de Vérité et leurs contradiction. Bon ça fait un jolie étalage pour briller en société de tout savoir sur la topographie,  la géographie et la chorégraphie de l´Outretombe mais ça reste terriblement théorique. Cela m´attire tel le Soleil Icare. Ma destinée serait-elle aussi funeste?
Anywè comme cela ce disait à l´époque. En attendant de pouvoir rentrer  dedans je suis pendu au téléphone


Faune :

Je regarde par l’entrebâillure, Nick parle encore tout seul… enfin je crois ? Rien d’inhabituel là-dedans. Depuis que je le connais il à toujours fais comme ça, ça fait parti de lui. Mais je l’aime bien comme ça ! J’avais besoin de repères en arrivant à Renouveau, il était là et m’a pris sous son aile. C’est un peu ma famille en quelque sorte pas vrai ? Je crois bien que c’est ça. Maintenant je fais au mieux pour l’aider ! Enfin j’essaie… Je pars en marchant discrètement vers la forêt
Oh j’ai si hâte c’est bientôt la fête ! LA FÊTE ! Pas comme si ce n’était pas déjà le cas tout les jours, mais cette fois c’est différent car c’est le cas aussi pour tout le monde !!! Je danse en riant Bientôt !  Pleins de nouvelles personne avec qui rire, jouer et chanter ! Je ne suis sûre de rien, c’est vrai, mais je n‘ai besoin que d’une chose et c’est de faire la fête ! ...Garder le sourire !


Nick Cobalt (en réponse à Faune) :

Je rouvre les yeux, je garde  la réminiscence des images qui se sont imposées à mon esprit: un éclat d´un bleu soutenu et un parfum entêtant. Le parfum je le connais sans jamais l´avoir humer c´est de la poudre de Jagellon. Elle se retrouve dans ma vision associée à un symbole orange. L´éclat bleu lui m´est étranger.
Faune, tout entier à sa déplaisante habitude interrompt ma réflexion pour faire une entrée fracassante
-Hé m´sieur Kob?
-Oui
-Vous vous souvenez du client de l´autre jour?
-Parmi la foultitude de clientes de la foultitude d´autres jours? ... Ardemment
-Mais si vous voyez bien celui habillé avec un sac poubelle.
-Oh celui-là...et donc
-Il avait rien d´un tant soit peu précieux pour payer, et comme il m´a semblé sympathique et qu´on  a un peu fait la fête, je l´ai laissé nous laisser ça.
Nick estima combien de phalange il devrait rompre à cette être sautillant pour lui apprendre à tenir ses objectifs puis il reporta son regard sur l´objet. C´était assez gros avec un genre de trous au milieu... une boîte à image de l´ancien temps...mais surtout c´était d´un bleu éclatant.
-Faune mon petit, il faudrait que tu fasse quelques emplettes pour moi.
Décidément la Providence ne s´embarrassait guère de subtilités.


Argousier :

Je suis Argousier. Je suis né des cendres d'une foret et d'une innocente qu'on croyait sorcière. On me voit comme l'orage qui tonne alors qu'on à déjà peur, le vent qui souffle alors que nous avons froid. Je suis l'ombre sous laquelle on ne vient pas s'abriter. Mais je connais le monde et sa magie. J'aide mais qu'est-ce que je demande en retour ?

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Mémo :

Ce matin, j'étais là.
On ne peut pas en dire autant d'hier, ça je m'en souviendrais.
Car mes souvenirs sont nombreux, même s'ils sont épars. Je me souviens d'une époque où on aspirait le sang de la Terre avec des pailles géantes, d'une autre où l'on bâtissait des châteaux de sable géants dans le désert pour y enfermer des monarques divins qui refusaient de mourir.
Je me souviens de quels insectes sont dangereux, des proverbes associés à chaque date de l'année, mais ce ne sont pas mes souvenirs. Où plutôt, ils sont les miens car je les possède, pas parce qu'ils comptent pour moi.

Ce matin, j'ai découvert ce groupe. D'où viens-je. De plus loin dans la forêt? Après tout, beaucoup de choses étranges en viennent. Je vais le leur demander et peut-être pourra-t-on m'expliquer.


Aulne :

Assise à même le sol, je lève mon visage et l'offre aux gouttes d'eau qui tombent des feuillages. J'inspire à plein poumons la bonne odeur d'humus ravivée par la pluie. L'air vibre de possibilités ce matin, et il me semble que Renouveau n'a jamais si bien mérité son nom. Dans le sillage des membres de l'enclave qui s'activent joyeusement pour préparer le festival, je peux percevoir des échos vibratoires, parfois mélodieux, parfois dissonants, auxquels la Forêt répond. Ce murmure qui vient de très loin, je ne sais plus quand j'ai commencé à pouvoir l'entendre, le sentir. Était-ce avant, ou après avoir failli perdre Tian pour toujours ? Ces temps-ci il me paraît d'une clarté inégalée. Parfois même, j'ai l'impression que mon propre pouls s'adapte au rythme de l'infiniment plus grand, qu'un spectre infini de mélodies se trouve à ma portée, tout près...
Tiens là, cette petite musique. Ça ne peut être qu'iel. Je tourne la tête et souris.
Tian pose un bol de tisane fumant devant moi. Mon adelphe me couve de son regard sombre, mais si quelque chose lae tracasse, iel n'en dit mot. Je recentre ma perception sur sa musique personnelle, et passe mon bras autour de ses épaules.
« J'ai un bon pressentiment, Ti'. Le vent nous amène de belles choses. »

Tian :

« Où est-ce que j'ai encore mis mon pinceau de jaune ? »
J’interromps aussitôt le ramassage des déchets et je jette un regard circulaire autour de moi. Le pinceau est là, à quelques pas derrière le peintre agacé dont la jolie banderole n'attend plus que quelques retouches de flammèches. C'est beau. Je prends le pinceau, le repose sur la palette avec les autres, face au peintre qui soudain s'exclame :
« Ah ! Tu étais là, petit coquin ! »
Il sourit, reprend son ouvrage. Ses yeux passent sur moi et me traversent.
Comme d'habitude. Ce n'est pas grave, ce n'est pas sa faute. Je reprends le ramassage des déchets. Il faut bien le faire, alors je le fais. La plupart des gens font attention, à Renouveau, mais il y a le vent qui en emporte parfois des poubelles mal fermées, ce qui tombe des poches et les petits oublis à la fin des travaux pour le festival...
En passant, je vérifie la buvette. On va manquer de verres propres. J’interromps le ramassage des déchets pour faire un brin de vaisselle. Et puis je continue.
Ma tâche terminée, je retourne vers la buvette. Aulne est encore à l'orée de la Forêt, comme d'habitude. Je sais que la Forêt lui parle, l'appelle. C'est important, alors je dois prendre soin d'elle. Sur mon chemin, quelqu'un me bouscule. Je tombe.
Aïe !
« Tian ! » s'inquiète-t-on avec une pointe d'agacement dans la voix. « Mais qu'est-ce qui t'as pris de surgir comme ça ? »
Je ne sais pas. Je marchais juste. On me tend la main. Un tapotement sur mon épaule vérifie que je vais bien.
Mais je vais bien. Je vais toujours bien, ou plutôt... je ne me pose jamais la question.
« Pardon, » marmonné-je machinalement.
Mais on me laisse tranquille. Peut-être qu'on ne me voit déjà plus. J'ai si souvent l'impression d'être invisible !
Je vais à la buvette, je prépare la tisane préférée d'Aulne.
« Ah, Mémo ! » dit-on à un jeune lo-tech, « merci d'avoir fait la vaisselle ! Il y en avait besoin ! »
« Oh, heu, de rien. »
J'essaie d'intervenir.
« Mais, heu... C'est moi qui l'ai faite, la vaisselle... »
On ne m'entend pas. Ni Mémo, ni l'autre. Invisible. Inaudible. Ça fait un peu mal, je crois.
Enfin, ce n'est pas grave, tant qu'est fait ce qui doit être fait, tant que le camp est propre, la vaisselle faite, le repas prêt... C'est ce qui compte, non ?
J'emporte la tisane vers l'endroit préféré de ma sœur. Je la trouve là, assise, un sourire paisible sur les lèvres. Je pose le bol devant elle. Elle m'observe. Elle me voit. Là, à cet instant, je sais qu'elle me voit.
Et qu'elle a envie de me partager son bonheur.
Je m'assois à côté d'elle. J'attends, mes yeux posés sur elle parce que j'ai peur que soudain elle aussi cesse de me voir.
Mais non. Elle passe son bras autour de moi. Je me détends, pose ma tête sur son épaule. Soupire.
« J'ai un bon pressentiment, Ti'. Le vent nous amène de belles choses. »
Je souris. Je ne sais pas ce que sont de belles choses, mais tant que ma sœur aura besoin de moi, je serai là.

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Vulpae :

Ça arrive, ça arrive bientôt ! J'ai si hâte. On va sortir du fin fond de notre foret et aller voir le monde. On va rigoler. Je vais ENFIN voir d'autres gens ! On va boire et surtout ON VA MANGER. Autre chose que des foutues graines et des écureuils maigres.  On va brûler un truc aussi, j'ai trop hâte !
J'en peux plus d'être ici sans être vraiment quelque part. J'sais pas, c'était censé être l'aventure, mais ça ressemble vraiment à une sieste éveillée. Y'a que le bruit des rivières et de l'orage qui me fait encore vibrer. Et moi j'ai besoin de vibrer.

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Heureusement que Philémon a aussi envie d'y aller, comme ça je culpabiliserai pas de le larguer en plein milieu de la foule. On se retrouvera après. Peut-être. Malheureusement. Enfin non pas malheureusement, mais on a p'tet besoin de ça mon copain et moi. D'un nouvel orage dans notre camaraderie.
Le feu crépite devant mes yeux, je regarde le brasero qui réchauffe encore un peu mon cœur et mon corps. Mais la danse des flammes ne me fascine plus autant qu'avant. Je tourne doucement la racine qui cuit pour la faire dorer un peu plus. J'aspire à d'autres choses. Un nouveau feu. Plus grand. Plus fort. Plus brûlant.

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Veridis :

Il y a quelque chose qui m'appelle hors de la forêt. Quelque chose ou quelqu'un, je sais pas trop, c'est trop loin pour que je le distingue mais ça me donne l'impression d'un phare au milieu du monde. Je crois que c'est ce qui permettra de rétablir un équilibre entre la foret et les humains. Je dois y aller.
Vulpae m'a causé de cet événement ou un truc doit être brûlé, une fête. Je crois que c'est là bas que « brille le phare », je vais  y aller.
Vulpae à l'air impatiente d'y être même si je sais que ce n'est pas pour les même choses que moi. Elle a besoin de s'amuser, de rencontrer des gens. L'égarement ne nous enveloppe pas toustes de la même manière.

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J'appréhende toute cette marée de gens, de vérités et de mensonges, la raison pour laquelle je me suis égaré en foret il y a longtemps.
J'ai appris à m'en protéger depuis. Tout ira bien.
je finis de préparer le masque que je porterais parmi ces gens, un morceau de bois auquel me raccrocher pour flotter dans la tempête. J'espère que le jeu en vaut la chandelle et que je ne ferais pas naufrage.

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Apprente :

Apprente en tant que HORLA :

[Concept] Je suis une incarnation des processus d'apprentissage : attrait, curiosité, observations, imitation, questionnement, expériences, ressentis, compréhension, conclusion, sagesse... La question humaine est mon ultime et infini sujet d'étude. Ainsi, je suis l'anthropologie et la philosophie. Je me heurte sans cesse à l'étape du choix et de l'application : Ai-je assez appris pour décider de passer à autre chose ? Mon existence n'est-elle pas justement dédiée à cette expérience de l'existant ? ...

[Existence] Ce questionnement fait de moi une idée plus qu'un être matériel. Ainsi ai-je a besoin qu'un·e humain·e me permette de prendre corps à travers un lien qui me relie au monde. L'humain·e  (en toute conscience ou non) passe avec moi un contrat et je passe du monde des idées au monde matériel en prenant corps. Ce corps sera perçu, reconnu et nommé par d'autres êtres et gagnera en contenance : je serais de plus en plus lié·e au monde matériel... À tel point qu'arrivera le moment de bascule, le moment du choix pour moi : continuer l'étude en m’enchaînant irrémédiablement à l'humanité (et peut-être devenir humain·e ?) ou rompre mes liens et regagner le monde des idées.

[Vulnérabilité] En tant qu'horla menant ma mission de vie particulière, je ne peux souffrir que d'une chose : la perte des liens que les humains tissent avec moi. Leur coupure causerait ma perte ou du moins regagnerais-je le monde des idées. Là je guetterais un·e humain·e qui vibre avec ce qui me fait vibrer pour me réincarner.

[Pouvoir] Surnaturels, mes sens m'aiguillent vers les humains : ces derniers vibrent avec une complexité infiniment plus forte que tout autre chose au monde. Les créatures de nature non-humaines sont, par contraste, repérées en tant que telles : elles vibrent moins que les humains dans le monde. Impossible cependant de les discriminer entre-elles spontanément. Je crois que cette particularité humaine est une représentation des infinies possibilités d'expériences et de destins à laquelle l'espèce a accès.

[Contre-partie] Si les humains et les autres êtres qui arpentent le monde se lient à moi et me lie au monde, je suis un horla particulièrement dépendant de l'humanité dont, à plus d'un titre, je me nourrit. Depuis le monde des idées, je suis leurs obsessions, leurs doutes et leurs quêtes. Dès lors que je prends corps, mon appétit me poursuit. Si je ne réalise pas quelques rituels* humains, je perds l'empathie et avec le pouvoir qui aiguille mon chemin : les humain·e·s ne sont alors plus que des proies pour lesquelles je ressens le besoin de dévorer l'esprit, pour comprendre encore, encore et encore. Je suis l'obsession, sème le doute et part... en chasse ! Et celle-ci s'orientera avant tout vers les humain·e·s qui se sont lié·e·s à moi : mes connaissances de celleux-là, me permettront d'assouvir ma faim jusqu'à en être repus et libéré de tous mes liens...

Passage :

Ce festival est le fruit des entrailles de la terre et du ciel. Ses participants auront peut être besoin de moi pour explorer leur évolution. Que la Forêt me donne la force de garder mon équilibre dans cette quête. Je serai le berger patient sur la montagne qui éloignera les loups des êtres seuls et vulnérables.

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Sertie :

« Aaah, bien le bonjour peuple de Renouveau ! »

Sniff … Tiens ? Quelle drôle d’odeur…

« Oh ! Comment est-ce ce que je me porte ? C’est fort aimable de demander ! Eh bien, comme un diamant, ou une émeraude : parfaitement serti et sans surprise assorti à son prix, vous voyez c’que j’veux dire ? Nan ? Bien, je vais bien… Peut-être une légère soif, mais j’irai me sustenter plus tard, je vous remercie. Oh mais j’y pense, je crois qu’il me reste un cartier orange (fouille)… un quartier d’orange sanguine…

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Qui je suis ? Je suis Sertie, à votre service ! Ah oui oui, je vous le dis. C’est même une certitude. Ssssseer - Ti ! Je suis bijoutier, je viens tout juste d’arriver et je… Pardon ? Vous voulez un papier, c’est-à-dire ? Une certification ? Mais pourquoi faire ? Ok, laissez-moi juste un instant, je vous montre, ce sera peut-être plus clair comme ça (fouille encore)…

Ah, c’était pour rire ?! Ahah, évidemment. Il faut savoir que je suis très 1er degré, et plutôt 14 carats, opale, et un peu tête en l’air par-dessus le marché. Cependant, n’espérez pas me duper, eh, rien n’échappe à la clairvoyance de la monture dorée qui chevauche mon petit bout de nez !

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Oh ça ? Un passe-temps que je polis. Je confectionne des bijoux à partir de trois fois rien pour embellir la vie de la communauté et fournir des objets mémoriels. Y’a-t-il quelque chose qui vous ferait plaisir ? Ouiii je vous en prie, jetez-y un œil. Il y’a toujours un objet qui fait naître en nous comme une étincelle envoûtante qui vibre à la manière du soleil sur les... Non non pardon, celui-ci n’est pas à vendre, ni à donner ! Excusez-moi. Mais allez-y, prenez votre temps, je suis certain que vous trouverez VOTRE joyau au milieu de mes trésors. »
« Par-fait, du premier coup d’œil hein ? Il vous va à ravir et sa couleur ravive votre teint !Avec plaisir, cela vous fera un beau souvenir d’exception de cet événement à Renouveau. Voyez-vous, beaucoup de mes articles sont confectionnés à partir de récup’ glanée ça et là sur le chemin de ma vie. Si vous saviez la quantité de babioles que l’on trouve un peu partout, à croire que les gens sèment les souvenirs qu’ils ne veulent plus porter autour du cou, du doigt ou du poignet. Difficile à croire que l’on puisse se sentir asservi par son passé après s’être apprêté.e d’un bon moment… »

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Sniff

« Hmmm un instant je vous prie... »

Sniff Sniff

« Excusez-moi. Je n’sais pas vous, mais je sens quelque chose de remarquable ici. L’atmosphère est… Chargée d’une brillance, d’une beauté timide et délicieuse. Difficile d’y résister… J’entends, voyez-vous, j’entends et je ressens tant d’histoires, tellement de souvenirs dissimulés dans un si joli petit objet… Je peux le sertir… Je peux le sentir d’ici » ?

Dis moi où tu te caches, je vais te sortir d’ici.

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Les textes écrits par les personnages :

le Poème d'Oscar pour Veridis

La forêt se souvient de l'arbre
L'arbre se souvient de la graine
La graine se souvient de la terre
La terre se souvient de toi

Veridis, verdoyant
La sève monte dans tes veines
L'oiseau fait écho à ton chant
tes anciennes larmes d'ambre
cristallisent l'hiver
N'oublie jamais en toi la promesse du printemps

Touche sur ton visage d'écorce et de lichen
Le baiser qu'une dryade t'offrit il y a mille an
Veridis, cépée Millénaire, sempiternel vainqueur
des cognées et du fer
Plus dense que le bois pétrifié,
Plus sage que le bois flotté

Véridis, souviens toi de l'ardeur de Germer.

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Le poème d'Oscar pour Tian :

Tian, d'une douceur à nulle autre pareille
Ni la saveur du miel
Ni celle des framboises
N'évoquent comme toi
Tendresse et harmonie

Tian, Bénédiction de notre cher foyer
Brasier des réchauds,
Doux chant de nos bouilloires

Tian, précieux·se ami·e
Mage d'hospitalité.

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Le poème d'Oscar pour Vulpae :

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Les RP après-jeu :

Source :

Tout est lié. Source (elle), j’incarne l’innocence.
Je m’appelais Claire et avec ma meilleure amie Calypso, nous étions en voyage en Afrique. Surprises par un orage, nous nous sommes réfugiées dans la mine 613.
Puis un homme est arrivé. De trois balles, il a tué Calypso. On m'a emmené dans des bureaux. Jean-Vincent ne voulait pas me laisser partir ; Tatol énergie allait régler le problème. Mais son patron, Nick Cobalt, règle les choses sans faire de bruit. Il demanda à Jean-Vincent de me pousser dans un puits.

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J'ai survécu. J'ai fais survivre l'Image de Calypso. Et après un long voyage nous avons fait la rencontre de nos amis. Avec eux, j'ai vécu. J'ai pris des cœurs; appris des choses; j'ai été heureuse. Je suis même devenue supportable.* Et même si certains ne sont pas partis avec moi de Renouveau, je sais que nous avons l'éternité pour nous retrouver.*
Merci à Image d'avoir été une binôme pleine de bonne humeur et d'enthousiasme
A Grimm, Clé et Echangelin de m'avoir encouragé et soutenu
À ArBousier de m'avoir défendu, aidé à briser ma malédiction, de s'être inquiété de mon état jusqu'à se faire voler son cœur. Et de m'avoir rendu mon âme et mon propre cœur.
Merci à Bordas et Sertie, mes nouveaux amis
Merci à Nechamah de m'avoir écouté et de m'avoir appris des concepts humains. Sans ça je n'aurais pas compris à quel point ils étaient débiles.
Merci à Nick d'être revenu nous chercher en enfer et d'avoir, avec Fossoie, largement contribué à ce que Calypso redevienne tangible.
Merci aux fées. À l'Arbre. Aux horlas. Même au démon.
Merci aux humains de ne plus essayer de vous mettre en travers de ma route. Le seul truc à sauver chez vous, c'est votre cuisine !
Avec toute mon affection. La horla qui était gentille parce qu'elle le voulait bien.

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Veillance :

En arrivant dans le village, Veillance à rencontré des gens qui se souviennent d'iel ; le concept de se souvenir lui paraît bizarre, et Veillance accorde finalement très peu d'importance à son passé qui s'est perdu dans la brume le pourquoi de son être n'est pas important.
Pendant ces deux jours, Veillance n'a pas aidé grand monde, ce sont les autres qui l'on aidé. D'abord les égaré, qui lui parlent de Peur de Fascination et d'espoir, des étincelles de sentiment. Puis Euphorie et Tissage qui l’entraînent dans un moment de danse en harmonie avec la forêt. Plus tard, une conversation avec Argousier lui fera réaliser que l'introspection est importante et que Veillance doit grandir pour continuer d'exister.
C'est certainement le destin qui met Nechamah sur sa route, le tarot ne ment pas et Veillance apprend que La Justice est son futur. Mais Veillance ne peut pas encore être la justice, sa mémoire est inexistante, ses souvenirs s'évaporent aussi vite qu'ils arrivent et Veillance n'a pas de moralité, assistant sans réagir aux drames qui parcourent la communauté. C'est seulement tard dans la nuit que Novelle lui partagera un terrible moment, un puissant souvenir où le bonheur devient tragédie. Les pièces s'assemblent et la touche finale viendra des égarés, quand Veridis lui offre sans y croire un grelot pour cristalliser sa mémoire.
La symbolique du geste suffit.

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La justice ne peut pas oublier et Veillance se réveille changée. Désormais, Veillance récompense la bienveillance et puni la malveillance. Ou tout du moins, essaye.
Car la nuit a été longue et beaucoup d'autres choses ont changé aussi. Un démon est sorti des enfers, certains ont disparus, quelqu'un a vécu une renaissance, la confusion règne. Veillance est encore trop maladroit pour intervenir dans tout ça, iel passe un moment avec Mémo pour chercher a punir l'entité qui à pris possession de Faune mais l'hésitation est trop longue et la crise se résout sous leurs yeux. Lors de la cérémonie du pardon, Veillance n'a que des remerciements à offrir avant de disparaître de la ville qui éclate. Iel parcoure désormais le monde et si c'est votre destin, cet étrange horla vous rendra peut-être visite un jour, car tout est lié.

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Argousier :

Argousier n'est plus, Nemes de son vrai nom trouvera sûrement un sens aux choses. Lui qui était plein d'épines se surprend sûrement à se piquer d'émotions jusqu'alors inconnues. Il est plus facile de ne point sentir l'onde sur le lac que d'être confronté aux vagues. La pénitence sera son radeau.

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« Le loup mord quand il a faim, l'éboulement n'a guère d'égard pour les plantes et animaux qu'il écrase et l'orage tonne, il tonne quand il fait liesse en sien cœur ou quand l'effroi l'étreint. Mais la nature nourrie, la nature se maintient dans un équilibre constant. La vie persiste, et bien que la mort fasse partie du cycle, je me suis plu à voir s'épanouir quelques fleurs. Quelle drôle de chose que cette chaleur en mon cœur, les sourires ont maintenant un sens et non plus une posture, j'architecture des pensées qui se plaisent à voguer librement et le carcan de mon contrôle s'émousse, s'use. Je le laisse partir avec un sentiment doux-amer Je m'en vais observer de loin un rare bouton vénéneux qui m'a oublié, j'accompagnerais caché derrière les fourrés une fille qui dépassera les plus hautes cimes et j'entretiendrais une amitié nouvelles avec ceux qui me ressemblent et alors, peut être, je comprendrais mieux le reflet dans cette rivière. »


Mémo :

Tout est lié. Mémo, écho des souvenirs de l'ancien monde.

Deux fées se querellaient au sujet de la graine d'un des anciens arbres de fer. « Nous devons planter ce gland dans la forêt! », disait l'une, « il sera en bonne compagnie. »
« Bêtises! Dans la plaine, il recevra tout le soleil dont il a besoin pour grandir et devenir l'arbre le plus majestueux! »

Comme la dispute durait, le gland se faufila et partit chercher des réponses de son côté. Il visita les différents lieux: la forêt, la plaine, mais aussi le désert, la plage où se jouent les concerts du petit peuple, la lande maudite des monstres en déroute et bien d'autres endroits mystérieux qu'il serait impossible de lister ici. Des endroits que les fées n'auraient jamais pu concevoir.

Elles étaient toujours occupées et ne semblaient pas être arrivées à une conclusion. Le gland de métal finit par s'endormir. Il rêva qu'il pouvait interrompre ces fées, et quand il se réveilla il avait changé. Maintenant les fées l'écoutaient. Sans le comprendre, c'est vrai, mais elles essayaient. Elles avaient oublié leur dispute. Un ami venait de disparaître pour elles, et c'était douloureux.

Sans le formuler, elles avaient demandé au gland de ramener leur ami. Il ne savait pas si ça marcherait, mais il essaya. Il ne pouvait pas reproduire les souvenir que les fées avaient partagé avec lui, alors le gland lui en donna d'autres: certains joyeux, certains tristes, certains intenses comme la saisie d'un charbon ardent, d'autres subtils et diffus comme le premier visage amical qu'on a vu.

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Mémo était humain, autant qu'on puisse l'être en ce monde. Le contact ne fut pas toujours facile avec ce qui habitait la forêt: la plupart des gens ne relativisent pas chaque expérience pénible par rapport à une collection d'horreurs de l'ancien monde. La plupart n'ont pas accepté que souvent les choses n'ont que le sens qu'on veut bien leur donner.
Instinctivement, Mémo reconnaissait en ce qu'était devenu le gland une figure maternelle protectrice. Elle le répara quand on lui fit du mal. Elle fit de son mieux pour amuser ses amis... Puis vint le cœur de la nuit, où seuls veillent les horlas. Mémo redoutait cette nuit, car il ne se souvenait pas d'une seule d'où il ait émergé intact.

Mémo se trompait: si cette nuit avait bien enlevé son lot de personnes, Mémo n'en faisait pas partie. C'était le gland qui serait détruit, cette fois, et Mémo devrait porter le fardeau de répartir ses morceaux autour du monde, là où ils pourraient apporter quelque chose. Voilà qui constituait une quête formidable, il avait même rassemblé tous les éléments les plus importants: des marraines fées, dont certaines étaient méchantes, un ami disparu, enlevé par la nuit, qu'il fallait retrouver, une direction à suivre: vers le sud, pour atteindre la mer, un foyer dont se rappeler avec mélancolie et où retourner quand tout serait fini, car Renée resterait à Renouveau, et peut-être de la compagnie sur la route si Veillance le voulait bien.

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Veridis :

Un nouveau matin se levait à la fin de l’hiver. Comme tous les matins depuis le festival du Burning Man, Veridis s’était réveillae à l’écart de ce qu’il subsistait de Renouveau. Roulae en boule dans ses couvertures, enseveli· sous un épais tapis de feuilles mortes. Il lui fallait rejoindre les autres Réensauvagé.es. Iel faisait parti de leur groupe, de leur famille désormais, depuis qu’iel leur avait légué son lien à la nature.

Quand iel était seul, comme ce matin, iel entendait la foret d’une nouvelle manière: le craquement des arbres, le bruissement des feuilles, le clapotis de l’eau, le souffle du vent.
Iel les entendait comme pour la première fois tous les jours sans comprendre le message de la forêt. Iel pouvait se reposer après une vie entière à veiller au chevet d’une nature souffrante. Il n’y a que comme ça qu’iel arrivait à trouver le sommeil.

Quand iel marchait parmi elleux, iel pouvait entendre la forêt comme autrefois. La présence d’Aulne, Fossoie, Lune, Nimona, Sol et Tian remplissait sont cœur et iel pouvait de nouveau comprendre les oiseaux, les arbres, l’humus, des plantes, le murmure de l’eau et du vent. Iel redevenait attentif·ve à leur contact, iel ré-apprenait. Dans ces moments, iels se sentait revivre.

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Iel arriva au campement avec les premières lueurs de l’aube, et déjà les autres s’employaient à préparer le voyage, à reprendre une existence nomade jusqu’à la fin de l’automne prochain. Iels reviendraient ici, recommencer un nouveau cycle. Peut être cela donnait-il un sens à ce Renouveau.

En préparant son paquetage, iel retrouva un souvenir de son ancienne vie dans un tiroir. Le bracelet que Vulpæ lui avait rendu lors de sa renaissance. Peut être la reverrait iel dans ses voyages. Iels pourraient évoquer le temps de l’errance. Iels pourraient pleurer la disparition d’Episteme. Peut être reverraient iels Rugus enfin détaché de l’ancien temps. Peut être Veillance se joindrait iel à elleux.

« On y va, t’es prêt ? » Aulne læ sorti de sa rêverie. «J’arrive ». Iel reposa le bracelet dans le tiroir. Iel devrait revenir le chercher. Comme iel l’avait fait auprès de Vulpæ au lendemain du Burning Man. Iel ferma son sac, le jeta sur son dos et pris la route avec les autres.

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Échangelin :

Échangelin était venue au dernier jour de Renouveau, accompagnée par Clef, sa famille féerique, et quelques autres parias, horlas et fées, banni·es comme elle de la cour d'Obéron. Elle y était venue rencontrer les humains et leurs étranges coutumes, car Argousier lui avait révélé qu'elle était un échangelin : un humain enlevé par les fées à la naissance et remplacé par un enfant fée. Mais à écouter les humains, leur notion de temps, de souvenir et de finitude, à pleurer la Forêt qu'elle ne pouvait se résoudre à quitter, elle comprit bien vite qu'elle ne pouvait pas être humaine : Argousier s'était joué d'elle et lui avait menti pour s'amuser de sa tourmente. Elle retrouva alors sa véritable nature et l'assuma pleinement, se vengea d'Argousier (éphémères rancunes, éternelles chamailleries de fées) et profita des dernières heures de l'utopie. Elle se délecta des drames humains, en perdit quelques-uns en forêt ;) et assista ses amies horlas, Source et Image, dans leurs naïves manigances. Elle se promena entre le monde des vivants et des morts, amusée de la terreur des mortel·les qui bravaient le périlleux voyage, aida à voler quelques cœurs et grossir les rangs de sa famille d'adoption imprévue, et dansa jusqu'au creux de la nuit.

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Le temps fait peu de sens pour les fées, et au lendemain humain du Burning Man, Changelin revint, bien changé en effet, après des siècles de mutations successives.
« Fée ? Je l'ai été. Horlas, arbre, corbeau, humain et humaine aussi, et bien d'autre choses encore. Et je reviens de nouveau au crépuscule de Renouveau, retrouver les souvenirs vivants de celleux qui croient m'avoir connu hier. »
Pauvre Clef, prête à laisser sa sœur adoptive dans une famille humaine aimante, pour au final la voir se changer en la pire espièglantine de la cour féerique qu'elle fuyait.
D'autres avaient bien changé aussi, mais le plus amusant de toustes était Scolopendre, parasite démoniaque du pauvre Faune. Sentant la balance trop peu équilibrée envers le démon mal-aimé, Changelin lui proposa une alliance... pour le voir instantanément capturé et emprisonné dans une amulette ! Faune libérée abandonna l'amulette au prudent Nick, qui la donna à la sage Aulne, qui la confia à l'inflexible Devoir. Changelin remonta sa trace, et il (on avait pas dit « elle » ?) négocia tout sourire (en coin) pour récupérer la garde du démon auquel il avait promis assistance. Il donna sa parole de fée, de horlas, d'éternel Changelin que plus jamais iels n'entendraient parler de l'abjecte Scolopendre. Il suffirait juste de le tenir en courte bride et de l'emmener suffisamment loin, et ça tombait bien : ses amies non-humain·es et lui se laissaient déjà des cendres encore tièdes de l'éphémère utopie. Quel délice de partir à l'aventure en si machiavélique compagnie, un démon esclave dans la poche, et un monde plein de naïfs humains à tourmenter.
Pauvre Clef.
Se reverront-iels ?
Après tout...
Tout est lié.

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Image :

Tout est lié

J'étais Image, j'étais l'amie imaginaire de Source et j'ai retrouvé ma réalité.

L'histoire m'est apparue au fur et à mesure des événements et j'ai compris. J'ai compris que j'avais existé autrement que dans l'esprit de Source, qu'avant j'avais eu un corps et que je m'appelais Calypso. Je suis morte mais j'ai survécu dans l'esprit de ma meilleure amie, Claire, qui est devenue Source. J'ai failli disparaître, j'ai eu très peur mais on nous a aidé. Alors j'ai tout fait pour que jamais ça ne recommence : j'ai fait un voyage en Enfer, je suis morte, j'ai fusionné et je suis revenue. Je suis revenue en chair et en os et je suis redevenue Calypso, celle que j'avais été avant ma mort et celle qui avait existé pour Source.

Je suis Image mais je suis aussi Calypso, je suis un peu de Claire, un peu de Source et un peu de vous toustes à la fois.

Et maintenant, j'existerai pour toujours.

Maintenant Calypso fait tout plein de bêtises avec ses camarades, des blagues, des erreurs, des cadeaux, des frayeurs aux humain.es...
Calypso vit et n'a plus peur. Parce qu'elle sait que le principal c'est de croire en soi avant tout.

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Apprente :

« Je suis apparu sous le signe de la chauve-souris. Je me repère au rebond de mes paroles : c'est ce qui guide la direction que je prends. Je crains les craintes des créatures qui marchent sur le sol. L'ombre et les ténèbres sont mes refuges. Et lorsque je sors pour me nourrir de liberté, c'est au couvert de la nuit, les ailes déployées, dans un vol silencieux. J'ai compris que je voyais le monde à l'envers. Je guette le jour où ma vision fera écho à des esprits curieux et sensibles aux sons de mes nuits : sous cette lumière, mon vol sera vraiment libre. »
__Thème astral d'Apprente, découvert et partagé avec Passage et René.e.

À travers Apprente, son observation, ses nombreuses inactions là où je me sentais pousser à faire, j'ai vu et saisis beaucoup de tourments et beaucoup de générosités aux formes variées. La tornade des actions soufflait souvent trop fort pour qu'Apprente puisse créer des liens avec les créatures qui l'ont fasciné tout au long de cette expérience. Mais il en a conclu qu'Utopie était bien porteuse d'espoir et de Renouveau. Libéré de son contrat avec l'humain qui lui avait permis d'entrer en relation avec toutes celleux qui se rassemblaient ici, Apprente a fait le choix de s'attacher à Utopie et à un humain porteur de renaissance.

J'espère qu'aucune personne n'aura souffert du regard et des oreilles d'Apprente le silencieux. Merci à celleux qui m'ont permis de jouer cet horla étranger, curieux et sensible. J'ai vécu un jeu intérieur extrêmement enrichissant. Merci.

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Aulne :

C’est le printemps. La sève monte partout, tout autour d’elleux, le cycle s'engage, éternel recommencement mais toujours différent. Elleux marchent. Un pas après l’autre, la plante des pieds d’Aulne entre en contact avec le sol de la Forêt, et à chaque rencontre avec l’humus, l’herbe, la mousse, de fines racines énergétiques s’enfoncent dans la terre. De ses pieds au cœur du Monde. Cette connexion presque tangible, elle la voit briller en toustes ses adelphes, sa si précieuse famille. Iels ont traversé les drames ensemble ; leur lien n’en est que plus fort, leur famille agrandie. Une fois de plus, le cœur d’Aulne se gonfle de gratitude pour le don que leur a fait Veridis. En partageant la tâche qu’elle s’était fixée, iel l’a libéré de son hubris inconscient, reliquat de l’Ancien Monde. C’est ensemble qu’elleux sont fort.es. Tian, Veridis, Fossoie, Lune, Sol, Nimona… C’est ensemble qu’iels partent enseigner, apprendre toujours, rencontrer. A leurs côtés, Aulne est confiante.

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Nick Cobalt :

Jamais Nick n´avait autant aimé malgré l´absence de cœur physique. Jamais Nick n´avais autant pensé malgré l´absence de Vif.
Jamais il n´avait autant trouvé sa place.
Le grand pardon avait eu l'effet escompté et il cheminait sereinement sur le chemin de la rédemption sa nièce pour guide et l´altruisme pour boussole.
L´instinct de commerce ne l´avais pas quitté mais il le plaçait à l´autel de l´échange et non plus de l´asservissement. Bref...
Jamais il n´avais été aussi heureux malgré la fin de l´utopie.
Faune et lui s'étaient mis d´accord pour suivre les rensauvagé.e.s lors de l´essaimage de printemps. Ils verraient bien ou cela les mènerait.
De toute façon ils avaient de quoi s´occuper car l´apprentissage de Faune n´en était qu´à ces débuts mais iel promettait de faire un officient du tonnerre.
Ils avaient également prévu de voir où revoir la mer, il paraissait que les baleines chantait à nouveau.
Les avaient enfin prévu de laisser la place à l´imprévu car le tissu de la réalité est plus beau avec quelques accrocs dedans.
Foi Future et Filiation
Harmonie et Émotion
Tout s´entremêle au tissu des réalités
Chacun est tout et tout est un car tout est lié

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Faune :

Tout est lié.
Tout semble plus gai, plus joyeux. Pour la première fois Faune se sentais serainxe et peut-être même sincèrement heureuxse ! Le festival ne s’était pas tout à fait passé comme toute les autres fêtes, loin de là. Il ne s’était pas non plus fini comme toute les autres. Faune y avait gagnéxe bien plus qu’un éphémère souvenir de bonheur en plus. Iel avait souffert certes, beaucoup, mais ne regrettait rien. Le monde autour semblait rayonné d’une lumière nouvelle. Comme l’arrivé du printemps, ou le soleil le matin après un orage d’été. L’air était plus doux. Mais le plus agréable était son cœur, plus léger que tout ce qu’iel avait connu jusqu’à lors.

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Avec Nick, iels avaient décidéxs, ensemble, de rester quelques temps avec les Réensauvagéxes à Renouveau ! Bien que ce dernier voulu au départ suivre les Horlas, où se trouvait la présence de l’horrible médaillon contenant Scolopendre, à l’évocation de ce dernier, le convaincre du contraire ne fut vraiment pas très compliqué. Mais depuis Nick agissait d’une manière nouvelle, il était bien plus attentif et gentil. Faune était même devenu réellement son apprentix et il l’avait pleinement adopté comme saon nièveux. Il avait promis de lui apprendre et de lui transmettre tout ce qu’il savait sur les morts et leurs rituels pour communiquer avec elleux, peut-être même cela lui permettrait d’aller chercher d’autres explications auprès de sa mère. Seul l’avenir le leurs dira.
De plus Faune était bien plus à l’écoute de ce qu’il l’entourait et être entourée d’amix, et d’une famille, pour de vrais emplissait son cœur de joie. Iel allait enfin profiter de ce monde sans faire semblant, sans rien pour lae retenir, libre de voler ou bon lui semblera avec celleux qui l’accepte enfin pour tout simplement qu’iel est.

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Fossoie :

Ça devait arriver. Ça allait arriver.

Il faut que j’arrête de m’occuper de ces corps, la plupart sont peut-être coupables. Plus ou moins.
Ce soir, je l’ai décidé. Ils se débrouilleront avec leur mort. La forêt m’attend. Je vivrais en ermite. La mort hors des villes a aussi besoin d’aide.

Tout le monde le savait. Et tout le monde fut surpris.

Ce fut mon dernier soir en ville. J’aimerais dire que c’est mon dernier souvenir du monde d’avant, mais c’est hélas seulement le seul. Les humains ont entraîné leur catastrophique création dans leur chute, mais l’oubli ronge les survivant.e.s. Pour le meilleur, sûrement, mais aussi pour le pire.

J’ai dû traverser cette mine pour rejoindre la forêt. Des coups de feu, du sang, le puits 613.. Le puits 613.. un vague souvenir. Ça m’a l’air important..

J’ai rejoint la nature et c’en fut finit d’eux. Je pense que c’est ce qui m’a sauvé la vie. J’aurais sûrement sombré avec les autres sans ce choix drastique. Était-ce la raison de mon départ.. ? Non, c’est faux ! Des morts ont encore besoin de moi.

On s’habitue étrangement facilement à cette vie dans la nature. Même si en l’occurrence le choix n’est plus permis.

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J’ai toujours accompagné les morts. C’était ma vocation. Ici, c’est différent. Les rites sont les mêmes, mais ont un sens. On ne laisse pas les défunts dans des nécropoles, loin des vivants. Ils restent avec les vivants et entame un nouveau cycle. La vie grouille grâce à eux. Les insectes, les plantes puisent avec respect ce dont ils ont besoin. Ils deviennent fertiles. Existent-ils encore après cela.. ? J’aime à croire que oui.
« Tu n’es pas tout seul Fossoie ».

Lien m’a trouvé. Lien nous a tous trouvé. Les réensauvagé.e.s.
J’ai trouvé une famille dans ces terres. Tout semble si simple avec eux. Tellement simple que je me demande pourquoi Tian semble si fatigué les rares fois où on lae voit.
Lien, Tian, Aulne, Lune et Nimona m’accompagne à présent. Je ne suis plus juste un accompagnant, me voilà accompagné.
Je ne remercierait jamais assez Lien pour nous avoir soudé. Avant de nous quitter.
C’était là, le moment de remerciement, avant l’aide au passage.. si seulement j’avais pu arriver au bout..
Je ne dois pas le dire. Elleux comptent sur moi.

Je continue d’accompagner les défunts. Mais je ne trouve plus la joie dans cette tache. Je fais ça bien, mais c’est mécanique.
Ma mort me fait peur. Elle m’a toujours fait peur. Pourtant tout le monde pense que je suis en paix avec ça. Après tout je la côtoie. Mais je la côtoie pour essayer d’être en paix avec elle, la vérité est là. J’ai fais quelques pas en arrière avec cette épreuve..

Quelque chose se prépare. Un Renouveau soi-disant. Une enclave accueille les utopistes pour l’Équinoxe d’Automne. Nous seront des leurs.
Très vite Argousier à rodé autour de nous. Nimona semble lui faire confiance.. je ne sais pas comment elle fait.
Au milieu de ces gens je rencontre Passage. Je me sens lié à lui. Les passages, c’est aussi un peu mon domaine après tout. Sauf que les miens sont sans retour.
Il connaît quelqu’un qui veut rencontrer la mort. Je devrais l’aider.

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Argousier, encore lui.. Au moment où nous allons rendre hommage à Lien, voilà qu’il débarque. Je ne m’épanche pas mais il comprend très bien que quelque chose cloche. Il dit qu’il peut m’aider..

La fête du Renouveau commence. Oscar et Sol.. pour qui se prennent-ils ? Bien-sûr qu’on aime Tian ! On est une famille. On n’y peut rien si iel est discrète.

Je sens un étrange besoin de parler à Argousier. Ma famille ne doit pas le savoir, mais lui, il peut m’aider apparemment. Je risque rien à essayer. A part un échec de plus. Je lui dit tout, notre lien à Lien, mon échec dû au trop plein émotionnel de cette cérémonie, et le poids que je porte depuis. Il va m’aider, il a l’air convaincu. Allons-y..
Nous rencontrons Nimona sur la route. Elle a vraiment l’air de lui faire confiance.. et me dit que je peux aussi être confiant. Elle est accompagné de Clé. Clé a un discours assez cryptique pour moi. Ses notions de confiances n’ont pas l’air bien claire. Mais elle lui fait confiance aussi, d’après ce que je comprend. Il est peut-être vraiment bienveillant.
Nous y voilà. On n’avait pas parlé de prix.. mais après tout.. bien sûr que je suis prêt à en payer le prix.
Je ne comprend pas bien ce qu’il se passe, je rentre dans une transe. Mais à mon retour, je me sens léger. Ça fait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi léger. Je me sens bien. Ou bien je ne sens rien ? Je crois que c’est ça.. je ne sens rien. Si on ne compte pas cette douleur au poignet. J’arbore une étrange blessure.. j’ai dû m’écorcher dans ce moment suspendu.
La fête bat son pleins, l’effigie humanoïdes devient charbon. Deux personnes viennent-à moi. Deux ? Une ou deux, la deuxième me semble flou. Source et Image.. un vague souvenir.. Sûrement un faux. Des pièces de puzzles pendent à leur cou. J’en sors une de ma poche, qui m’accompagne depuis longtemps.. Elles ont l’air d’appartenir à la même œuvre. Le hasard n’existe pas. Elles ont besoin d’un corps. Image et morte, et doit revivre. J’ai peut-être la solution. Passage..

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Passage me parle de Nick, sa connaissance voulant rencontrer la mort. Il ne voudrait pas laisser son corps ? Apparemment non. Mais après tout.. un mal pour un bien ? Passage trouve cela bon. Moi aussi, je crois.

Je partage un moment avec ma famille. Je simule mes émotions. Elles reviendront.. Tian et Aulne sentent que quelque chose ne tourne pas rond. J’essaye de les rassurer comme je peux. Nimona a une cicatrice similaire à la mienne et à l’air d’en savoir plus que moi. Plus que les autres ré-ensauvagé.e.s.
Je finis par parler, par mimétisme avec mon ancien moi, mon moi avant le passage d’Argousier. Mon moi au lourd fardeau.
Tian.. j’aurais dû m’en douter. Tian a finit ce rituel. Pourquoi ne m’avoir rien dit.. ?

Je ne peux plus faire demi-tour. J’ai fais une promesse. Un attroupement se forme.. pourquoi sont-ils si nombreux ? On se joint à eux, Source, Image et moi. Nick est là. Un rituel commence. Les portes des Enfers vont s’ouvrir. Les âmes en peine pullulent. En ais-je déjà envoyé ici ? Lien.. ?
Certaines essayent de s’emparer du corps de Nick.. C’est le moment, il est vulnérable. Image.. voilà ton corps. Revit. Redevient Calypso.

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J’ai cru que s’en était fini de nous.. mais après un effort considérable on a bien pu nous sortir de ce lieu.
Argousier.. s’il te plaît, c’est le moment pour moi de retrouver mon âme. Je regrette vite cette décision.. c’est pesant. Mais il le fallait. Je m’en rend compte instantanément. J’ai des choses à dire. Des pardons à distribuer..

A ma famille d’abord. J’ai enchaîné les mauvaises décisions. C’est auprès d’elleux que je devais demander de l’aide. On a tous droit à l’erreur. C’est eux qui me l’apprennent. Et on n’a pas à porter le poids de ses échecs seuls. Le poids des tâches non plus, Tian. Je m’en rends compte. On s’en rend compte.. On va t’aider.

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Je rencontre Faune. Nick, son oncle.. ? Son oncle maintenant ami imaginaire.. la tristesse qui la remplit.. c’est ma faute ? Il faut que je répare ça.. Je vais essayer.

Beaucoup on pâti de mes mauvaises décisions. Je m’en rend compte..
Mais Argousier m’a trompé. Je ne suis pas de l’ombre comme il a voulu me le faire croire. Je suis de la lumière et je vais tout faire pour arranger ça.

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Le Burning Man s’éteint, la nuit aussi. C’est un Renouveau. Le Renouveau.

Il était autour de nous tout ce temps.. Veridis. Et voilà qu’il sacrifie sa magie pour sauver notre famille. Tu es des nôtres maintenant. Sache-le. Tu es humains, maintenant, mais on va t’aider à réenchanter le monde qui t’entoure.

Nous allons rester dans cette enclave, avec celleux qui le veulent. Bien-sûr que vous êtes les bienvenus Sol, Nick et Faune (je vous le dois bien. Je serais maintenant bienveillant). Tian, Nimona, Lune, Aulne et moi.. Lien ne nous a pas vraiment quitter puisque nous sommes encore liés. Plus que jamais.
Nous te laissons partir devant nous Tissage, essaimer le monde graines de lumière. Nous feront de même au printemps. En attendant nous allons aider les personnes qui seraient de passages à renouveaux.


Scolopendre :

Quelle soudaine et désagréable sensation. Lui qui se sentait libre, enfin, se retrouvait à nouveau enfermé et emprisonné. Mais quelque chose lui disait qu’il n’avait pas été renvoyer d’où il venait. Loin de là.
Cet ici lui semblait bien plus étroit. Il allait devoir apprendre et explorer les limites de cette nouvelle dimension. Scolopendre sentait aussi que lae pauvre Faune dont il s’était jusqu’à présent bien servi n’était pas présent dans les parages mais n’était pas mortx pour autant.
La rage l’envahit, Lui qui avait enfin trouvé de quoi jouer un peu après tout ces siècles d’ennui ! Il faut croire que celles et ceux qu’il pensait sans défenses et plutôt amusants ne l’était peut-être pas tout à fait… Mais il se reprit bien vite, sentant une présence sur les bords de son minuscule et inconfortable prison. Une présence qu’il reconnu, oui cela lui disait quelque chose, c’était cet autre être qui lui avait promis  de le protéger et qui semblait alors le comprendre et partager sa passion du chaos et du changement… Il semblerait que ce genre de promesses ne prenait pas en compte de protéger le corps qu’il avait nouvellement possédé ! Il faudrait qu’il s’en souvienne à l’avenir.
Il ne comprenait pas tout ce qu’il se discutait à l’extérieur, mais Il semblait que les intentions de Changelin le détenteur de sa nouvelle prison ne semblait pas tout à fait incompatible au siennes. Après tout il n’aurait peut-être pas à se venger, ni même à attendre très longtemps avant d’être libre à nouveau… cette pensée le réjouis et le fit sourire de manière carnassière. Tout ceci n’était qu’un contretemps, oui un simple contretemps. Comme disait celleux qu’il avait gentiment torturé, tout est liés.


Fossoie.. tu l’as rencontré enfin toi aussi la mort. Tu l'as accepté, ta mort. Tu vas enfin pouvoir accepter la vie.

La Maison Dieu.. voilà un grand renouveau. Cette carte, ce destin. Merci Nechamah

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Tian :

Première neige
Un épilogue à
Toutes les Formes d’Espoir dans la tête de Tian
by Morgan of Glencoe

Un frisson dans l’air matinal me signale la première neige. Je souris sous mes couvertures :
Fossoie va être content. Sous la neige, l’humus est toujours paisible, chaleureux et tendre, plus en tout
cas que pendant les gelées sèches de ces derniers jours. Nimona aussi, je pense, aimera le monde tout
blanc. La météo ne change pas grand-chose pour Lune, les oiseaux sont juste un peu différents selon
les saisons et le vent. Aulne… n’est plus très mobile avec l’hiver, c’est son côté arbresque. Mais il fait
beau dehors, elle sortira sans doute profiter du soleil. Véridis découvre encore son humanité, iel
explore doucement la signification de ce mot. Je crois qu’iel se repose après trop d’années de veille,
alors je fais tout spécialement attention à ellui.
Et puis, bien sûr, je vais avoir intérêt à surveiller mes arrières pendant que je vais déneiger
l’entrée de notre refuge, parce que Sol ne résistera jamais à une bataille de boules de neige !
Je me lève, passe rapidement mes vêtements colorés et observe autour de moi. Il n’y a plus
tant à faire, maintenant que les autres font plus attention : hier, Lune a balayé tout le refuge, Fossoie
a rentré du bois, Nimona a été chercher de l’eau, Aulne a fait la vaisselle et Sol et Veridis se sont
occupés des provisions. J’ai vidé, nettoyé et rechargé les toilettes sèches, mais ça viendra en son temps.
Leur capacité à voir ce qu’il y a à faire augmente de jour en jour, comme si je l’infusais dans notre
petit foyer. C’est bien, je crois. Je prépare le feu pour réchauffer notre intérieur et mettre l’eau à
bouillir pour le thé, pour que les autres aient un réveil agréable. Et puis je vais dégager l’entrée du
refuge et vérifier que Véridis a bien dormi, sous son tas de feuilles. Iel ne dort pas encore avec nous à
l’intérieur. Ce temps-là n’est pas venu.

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Je remets mon manteau pour sortir, je redeviens semi-invisible à mesure que mes couleurs se
cachent. Maintenant, mon invisibilité ne me pèse plus. J’ai appris à la contrôler en partie, et ma
famille a appris à la percer plus facilement.
Je pousse notre porte. La neige fraîche réverbère la pâle lueur de l’aurore tardive, fait scintiller
doucement les arbres dénudés. C’est beau. Un de mes pas, un seul, trouble le manteau blanc pour que
je puisse fermer la porte. Aux saisons les plus douces, aucune d’entre nous n’a de mal à dormir
dehors, mais avec l’hiver nous nous réfugions dans un genre de grand terrier, comme une famille de
renards. Même les fées connaissent le froid, après tout.
Je dégage un passage, le plus étroit possible pour ne pas troubler la forêt plus que nécessaire,
d’abord jusqu’au creux de l’arbre entre les racines duquel dort Véridis, ensuite jusqu’à la petite source
où nous puisons l’eau. Je me perds dans mes propres pensées sur le chemin du retour, quand une
grosse boule de neige molle me cueille en pleine tête. Un rire clair éclate aussitôt derrière un arbre
proche, et des oreilles pointues s’empressent de se glisser à couvert.
— Sol !

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Oh, oui. Ma voix porte beaucoup plus, aussi.
Ma riposte noie le rire dans un toussotement surpris et amusé. Le joyeux vacarme de notre
bataille réveille Véridis et tire Nimona hors du refuge, mais Sol ne tarde pas à les embarquer dans
notre jeu et nous ne rentrons qu’à l’appel d’Aulne qui annonce que le thé est prêt.
L’idée que quelqu’un d’autre l’ait fait m’est à la fois étrange et heureuse. Je m’habitue. Nous
rentrons, je récupère les vêtements mouillés pour les mettre à sécher près du feu. Sol vient m’aider.
Elle m’apprend encore à accepter la gratitude comme une normalité. Je lui apprends à ne pas se
formaliser de l’absence occasionnelle de celle-ci. Ensemble, nous nous équilibrons vers un juste
milieu, qui parfois tangue un peu, mais qu’importe ?
Les autres s’attablent pour le petit déjeuner. Je suis læ derniér debout, je ne peux pas
m’empêcher de vérifier qu’il ne manque rien… Ça reste ma nature, je ne lutte pas contre elle.
J’apprends seulement à en faire mon alliée, et non ma prison. Par jeu (Sol déteint sur moi, on dirait…) je m’efface et je recule un peu, pour voir ce qui va se passer.

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C’est sans compter sur Lune, qui balaye les lieux du regard, sans me voir mais conscient de
mon absence.
— Tian ! Arrête de nous taquiner, et viens t’asseoir.
Je pouffe et réapparais sur le banc à ses côtés.
— Pardon.
Il me sourit, ça me rassure. J’ai parfois peur que ma famille n’apprécie pas la nouvelle version
de moi, surtout Lune, qui est celui d’entre nous qui a le moins changé. J’ai peut-être peur pour rien.
J’ai souvent peur pour rien. Je suppose que la version où j’existe est tout de même préférable à celle
où je m’efface.
Après le repas, tout le monde s’occupe de débarrasser et de faire la vaisselle. J’attire l’attention
sur les détails souvent oubliés : balayer sous la table, essuyer celle-ci, remettre les bancs en place ou
trier le peu de déchets qui en résulte (Lune aime aller donner les miettes aux oiseaux, et Fossoie
entretient le compost avec passion)
Ensuite, chaque membre de la famille vaque à ses occupations matinales. La plupart
perfectionne ses nouveaux talents. Il ne suffit pas de les avoir… encore faut-il leur prêter attention.
Moi, je descends au village. Il ne reste plus grand monde à Renouveau, mais ce n’est pas une raison
pour ne pas prendre soin de celleux qui restent. Alors, je vérifie la réserve de bois, je remplis la réserve
d’eau. Ici, quelqu’un a pensé aux toilettes. C’est bien. J’essaie d’en faire de moins en moins au village,
pour que le jour où les Réensauvagé.e.s partiront, mon absence ne soit pas remarquée. Mais c’est
l’hiver, et si quelqu’un tombe malade, il faudra bien s’en occuper aussi. Je veille. Je vérifie. Et quand il
faut faire, je fais.
Je croise Apprente et Faune. Iels me voient, hochent la tête en remerciement. Je leur souris.
Sans doute que Nick est là aussi, mais je ne suis pas encore très à l’aise avec lui.
Et je rentre au refuge, mon devoir terminé.
Tout autour de moi, le monde est presque silencieux, et moi, je le suis tout à fait. Mon pas
léger crisse sur la neige, mes empreintes du retour dans mes empreintes de l’aller, pour ne pas
déranger plus que nécessaire.
À mon retour, Aulne et Lune méditent ensemble sous un arbre, Fossoie entretient la tombe de
Lien. Véridis a entrepris de sculpter un renard tout blanc qu’il tapote avec insistance. Sol et Nimona
jouent au coin du feu. L’ambiance est joyeuse et tendre, douce comme la première neige.
C’est ma famille.
C’est devenu ma famille autrefois parce qu’il fallait que quelqu’un l’empêche de se briser.
C’est redevenu ma famille quand iels ont appris la vérité à mon sujet et qu’iels ont décidé de me
garder quand même, quand tout ce que nous croyions toustes être la vérité s’est avéré une longue
illusion. Je ne sais plus quel âge j’ai, je ne sais plus quand je suis næ ni comment j’ai été nommæ, ou
si même j’avais un nom. J’ai gardé Tian. Ça ne gêne pas Aulne, et moi, j’aime bien Tian. Quelque
part, je suis un peu l’enfant que j’ai enterré dans la forêt il y a tant d’années, je crois.
Je m’assois au coin du feu, ravive les flammes de quelques coups de tisonnier, rajoute une
bûche. Je n’ai pas envie de devoir rallumer le foyer s’il s’éteint… c’est long et fastidieux.
On poque doucement mon épaule. C’est Sol.
— Hé, Tian ! Tu viens avec nous ?
— Faire quoi ?
— Une blague !
Elle et Nimona rient sous cape. Je me laisse entraîner le long du sentier qui mène au lieu de
méditation préféré d’Aulne et Lune. Iels en reviennent justement, marchant et devisant
tranquillement. Nimona me colle une grosse boule de neige dans la main pendant que Sol en façonne
une autre, et désigne un sapin aux branches alourdies.
— On vise la branche juste au-dessus d’eux à trois ! Un, deux… Trois !
Nos trois projectiles partent à l’unisson, frappent la branche, et un énorme monceau de neige
tombe droit sur nos deux aîné.e.s.
— Oh, vous trois ! rugit Lune dans une menace feinte, vous allez voir !

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Mais la riposte d’Aulne est bien plus rapide et bien plus sournoise : elle demande
silencieusement à l’arbre au-dessus de nous de nous déverser l’intégralité de sa neige sur le poil, et
nous voilà toutes trois ensevelies et hilares. Lune se jette sur nous pour en rajouter une couche. Attiré
par nos éclats de rire, Fossoie nous rejoint et décide de nous canarder bien caché derrière un buisson.
Véridis hésite un peu puis rapplique à son tour. Nous finissons toustes trempé.e.s, gelé.e.s et pris.e.s
de fous rires incontrôlables qui imposent une fin de partie.
Nous rentrons alors que déjà la nuit étire à l’infini les ombres des feuillus dégarnis. J’étends à
nouveau les vêtements, je laisse les autres se réchauffer pendant que je prépare le repas. En quelques
secondes, je redeviens – involontairement, cette fois – invisible.
— Tian. Tu recommences.
Je rentre la tête dans les épaules, penaud.
— Pardon, Véridis.
— Tu n’as rien fait qui nécessite des excuses.
Il prend un couteau et entreprend de couper les légumes à côté de moi. Aulne le rejoint pour
parer les plus abîmés d’entre eux, j’entends Fossoie souffler sur les braises et remettre du bois dans le
feu. Un cliquetis de couverts me signale que Sol met le couvert, un froufroutement de tissus que Lune
et Nimona rangent les vêtements que j’avais mis à sécher la veille.
Le dîner passe, on rit encore. On rit beaucoup plus depuis que Nimona et Lune sont
réconcilié.e.s, que Fossoie ne se sent plus coupable et que Sol… heu, est là.
Quand les autres vont se coucher, je raccompagne Véridis jusqu’à son trou dans les racines.
Puis, je m’accorde une petite promenade nocturne rien qu’à moi. J’aime la nuit et son silence, surtout
le silence de la première neige.

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Une chouette hulule dans le lointain.
Soudain, elle se tait, me tirant de ma rêverie. Un grognement lui fait suite. Je me retrouve face
à un ours, dans une de ces périodes agressives qu’ils ont quand ils se réveillent en hiver. Le
grognement se fait grondement, un avertissement de ne pas se dresser devant lui. Ma main se porte à
ma ceinture et rencontre le vide. C’est vrai, j’ai offert mon arme à Oscar ! J’espère qu’il va bien…
Reste dans le présent, Tian, il y a un ours, là. Je ne veux pas lui faire de mal, mais il ne faut
pas le laisser approcher de nos réserves. Alors je repousse mon manteau, je me campe le dos droit et
les jambes écartées, et je laisse monter en moi ce dont je n’ai habituellement cure : ma puissance. Je
sens mes poils qui se hérissent, mon aura qui se déploie, et je gronde à mon tour, plus bas, plus
sourd, plus fort que lui. De nous deux, ce n’est pas lui le plus fort, et maintenant, je le sais.
Il s’arrête, m’observe, interloqué… puis fait demi-tour et s’éloigne. Je m’empresse de remettre
mon manteau. Il fait froid, tout de même !
Je rentre et je me perds à nouveau dans mes pensées. Le papier dans ma poche me rappelle
Oscar, qui est parti explorer le monde avec sa clé à molette pour y chercher le train de ses rêves. Son
souvenir fait ressortir celui d’Arbousier, surpris lui aussi que j’aie réussi, même temporairement, à
contenir sa rage. Celui de Personne, si triste, devenu René, si apaisé. De toustes les autres qui sont
parti.e.s, Épice, Tissage, Nechamah, Échangelin, Vulpae… des noms et des visages défilent dans ma tête
tandis que je regagne les lueurs tremblotantes du refuge des Réensauvagé.e.s.
Avant de pousser la porte, une dernière fois, je contemple le monde, les arbres nus, les étoiles
scintillantes au-dessus de la neige désormais troublée par les traces de nos pas. Bientôt, ma famille et
moi aussi partirons à travers le monde, apprendre aux gens à faire attention, à écouter la nature, son
équilibre, son rythme, sa vie. Et c’est à nous qu’échoit cette tâche, même si nous ne sommes qu’une
petite famille un peu bancale, un peu brisée, et profondément imparfaite. C’est quand même à nous
de le faire.
Parce que tout est lié.
Et qu’il faut bien que quelqu’un le fasse.

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Quelques mèmes en vrac :

Un mème sur Sol :

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Un mème sur Mémo :

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Un mème sur Sol :

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Trois mèmes orphelins :

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Et pour la fin, un florilège de mèmes sur Faune, Scolopendre et Nick :

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<![CDATA[Little Hô Chi Minh Ville : Comptes-rendus de partie]]> TRI-THÉRAPIE

Trois commandos, à la tête de quinze réfugiés transgéniques dans le ventre de Little Hô Chi Minh Ville, des Dormeurs réprouvés par les factions, qui doivent survivre afin d'échapper au bagne atroce de Little Hô. Un récit de partie par Claude Féry

(temps de lecture : 1 min)

Joué le 05/07/2020

Le jeu : Little Hô-Chi-Minh-Ville, du panasiatique-dystopique-biopunk par Thomas Munier


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istolethetv, cc-by


L'histoire :

Trois commandos, à la tête de quinze réfugiés transgéniques dans le ventre de Little Hô Chi Minh Ville, des Dormeurs réprouvés par les factions, qui doivent survivre afin d'échapper au bagne atroce de Little Hô.
Vasily, teckie (Gabriel)
He Li nanh, l'organo (Xavier)
E Li Ssa Baï, caïd  aux deux cœurs, le sien propre et celui de Kaulaï, l'artifice, (Alexane).

Comment les mots témoignent de nos existences soudain tremblées.


Belle partie, plus calme, plus brève, (1h30) et plus posée que lors de l'épisode précédent, qui nous a permis de concevoir dans notre laboratoire clandestin notre version frelatée de la kar pyeabeal daoy tri des laboratoires Isanov.
Dès lors nous disposerons d'un peu plus de temps pour concevoir notre projet d' évasion.
En outre E Li Nanh a localisé le QG de l'espion du Retrocombination Group  et  Vassily a identifié une puce American de la N. A. S. A.
E Li Ssa Baï a écarté la menace de voir le cœur de Kaulaï prendre encore plus d'emprise sur le sien, (leurs souvenirs se sont mêlés), mais elle a bu le lait de lune recueilli au haut d'un arbre, pour repousser l'échéance.

Merci beaucoup pour ce retour ! Quel nom donnerais-tu à cette partie ?

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Le loup créé par notre organo, He Li nanh, (Xavier), vu par Alex

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Elisheba la ? selon la vision inspirée de son joueur Alex

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<![CDATA[[Marchebranche] Comptes-rendus de partie par l'auteur]]> LE JEU DES QUESTIONS

Oh, oh, serait-ce un niveau caché de Marchebranche ? Découvre l'étrange jeu qu'on pratique là-bas avec les arcanes du tarot !

Joué / écrit en solo en 2022

Le jeu : Marchebranche, aventures initiatiques dans un monde de forêts en clair-obscur

(temps de lecture : 2 min)

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Jean Dodal, domaine public

Le contexte :

Le jeu des questions est un élément du lore de Marchebranche présenté dans le livre à paraître chez Dystopia de cette façon :

« Les habitants de ce monde pratiquent aussi un jeu de rôle à partir de tarots qui s’appelle le jeu des questions. On tire une première carte à partir de laquelle on conçoit une situation de départ imaginaire (par exemple, La Papesse : une nouvelle sage doit être élue dans le village). On tire une seconde carte à partir de laquelle on conçoit une situation de fin (Le pendu : Vous apprenez un crime que la sage nouvellement élue a commis dans un lointain passé). On tire une troisième carte à partir de laquelle on conçoit une question de fin (L'amoureux : la dénoncez-vous sachant qu'elle a commis ce crime par amour ?).
On met de côté la première et la deuxième carte, et on replace la troisième carte dans le paquet, à peu près aux deux tiers.
Ensuite, à tour de rôle, chaque personne tire une carte et s’en inspire pour poser une question à une autre personne concernant son personnage ou la situation imaginaire.
Le jeu des questions s’arrête quand la carte de la question de fin est tirée. Chaque personne doit alors répondre à la question de fin. Ce jeu est inspiré du jeu de rôle Pour la Reine, d’Alex Roberts. »

On peut se servir du jeu des questions ou même de Pour la Reine pour réaliser une mise en abîme (un jeu de rôle dans un jeu de rôle) ou comme outil pour jouer une péripétie.

Justement, il y aurait dû avoir un exemple de partie du jeu des questions dans le livre, mais nous avons dû nous résoudre à l'en retirer par manque de place. Qu'à cela ne tienne, le voici :


L'histoire :

Deux marchebranches sont hébergés dans une souche d’arbre par un ogrillon. Ce dernier leur propose de s’évader dans un monde imaginaire en jouant au jeu des questions. Il utilise pour cela un paquet d’arcanes majeurs. Le premier tarot tiré, correspondant à la situation de départ est… la carte du Horla. On se met d’accord sur la situation de départ : « Vous êtes au cœur de la forêt pour chasser un horla qui terrorise la région. ». Le deuxième tarot, correspondant à la situation de fin est la carte du Soleil. L’ogrillon propose : « Au terme d’une nuit de traque, vous arrivez en face du horla. » Les marchebranches commencent à se demander si leur hôte ne cherche pas à leur envoyer un message subliminal au sujet des horlas et autres créatures fantastiques dont il fait partie… Le troisième tarot, correspondant à la question de fin est la carte de la Roue de la Fortune. L’ogrillon propose cette question de fin : « Attaquez-vous le horla ou cherchez-vous à vous lier d’amitié avec lui ? », marquant le renversement des choses induit par l’arcane. On replace la carte du Soleil dans le premier tiers du paquet pour une partie courte, entre 3 et 6 questions.
L’ogrillon incarne, comme les marchebranches, un personnage de chasseur de horla. Le marchebranche Vauvert pose la première question, inspirée de l’arcane de la Maison-Dieu : « Quel désastre impute-t-on au horla que vous chassez ? » . Il la pose à la marchebranche Éclipse, qui répond : « Ce horla a rendu fou les habitants de mon village, donc j’ai pris la route pour les venger. »
L’ogrillon pose la deuxième question, inspirée de l’arcane de l’Ermite : « Qu’avez-vous abandonné pour traquer ce horla ? ». Il la pose à Vauvert, qui répond : « Mon personnage a laissé sa famille se débrouiller sans moi.  Je suis parti traquer ce horla pour la gloire, mais aujourd’hui je commence à regretter d’avoir laissé mes proches dans l’embarras. »
Éclipse pose la troisième question, inspirée de l’arcane de la Force, à l’ogrillon : « Que comptes-tu faire à ce horla quand tu l’auras trouvé ? ». Il répond, non sans ironie : « Je vais le tuer, car les horlas sont des monstres dangereux, j’en suis persuadé. »
Vauvert tire la quatrième carte… et c’est le Soleil. Les chasseurs de horlas ont parcouru la forêt toute la nuit, et ils découvrent le horla à l’aube. Il doit alors répondre à la question de fin : « Attaquez-vous le horla ou cherchez-vous à vous lier d’amitié avec lui ? ». Il répond : « Je suis fourbu, et je laisse le horla en paix. Je ne veux pas combattre au risque de trouver la mort et de ma laisser ma famille sans secours. » L’ogrillon répond avec malice : « Je vais tuer le horla si personne ne m’en empêche. » C’est au tour d’Éclipse de répondre et de conclure le jeu. Elle dit : « J’ai beaucoup réfléchi pendant cette nuit. Je n’en sais pas assez. Peut-être que ce n’est pas le horla qui a rendu fou mon village. Ou peut-être qu’il n’a pas fait exprès. Nous n’avons pas de raisons suffisantes pour le tuer. Je t’empêche de le faire. Nous allons d’abord discuter avec cette créature. »
L’ogrillon sourit. Par ce jeu, il voulait que les marchebranches réfléchissent sur la nature des horlas. Il a réussi son pari.

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<![CDATA[[Les GN Millevaux] Comptes-rendus de partie]]> LA CABANE

Une promenade immersive auprès d’un mirador de la forêt. Un reportage photo et un enregistrement de partie par Claude Féry.

(temps de visionnage : 18s ; temps de lecture : 1 min)

Joué le 28/06/2020

Le jeu : GN freeform

Univers : la forêt de Millevaux


Lire la vidéo

télécharger la vidéo

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Claude Féry, libre de droits

Toutes les photos suivantes sont de Claude Féry (libre de droits).



Balade du vingt huit de chien. Saurais-je mettre en jeu ces photographies ?

Lors de la promenade, nous avons écouté les arbres qui grincent et nous sommes interrogés sur les raisons pour lesquelles le mirador laissait battre sa porte au vent.


Réponse de Thomas :

Chouettes clichés en tout cas ! Sont-ils libres de droits ?


Claude :

Oui


Thomas :

J'aime beaucoup la souche qui ressemble à un horla

Claude :
Elle a été identifiée comme telle par mes deux guides


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<![CDATA[[Cœlacanthes] Comptes-rendus de partie]]> VOUS QUI ENTREZ ICI, ABANDONNEZ TOUT ESPOIR

Qu'y a-t-il de plus fou que le jeu de rôle Cœlacanthes ? Et bien une version GN de Cœlacanthes ! Merci à Corentin et Ortie pour ce retour d'expérience incroyable avec une mise en scène aussi ambitieuse que trash !

Joué le 1er novembre 2021

Le jeu : Cœlacanthes, l'abomination forestière (ici en version GN)

Univers : la forêt de Millevaux


Avertissement de contenu : voir après l'image

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Contenu sensible : mentions sexuelles explicites


Le contexte :

A voir en préambule : un essai de Cœlacanthes en semi-GN par Arciesis

A propos de GN sombre, avec Ortie on a prévu d'organiser un session de Cœlacanthes, adaptée pour un peu plus GNifier le truc par rapport au livre de base, qu'on espère faire pour Halloween. Je me suis dit que ça te ferait plaisir d'être au courant! On se plonge dans le gros brainstorming et l'organisation concrète à partir de ce week-end.

on va donc faire les 3 premiers cauchemars, L'Arbre-Mère calciné, La pourriture des souvenirs et Les Abysses  (+ intro et saynètes) en version mi GN-mi-jdr dans mes bois le 1er novembre. On prévoit une partie de +- 2h en mode playtest pour un plus gros truc plus tard si le résultat semble fonctionnel.

On va cependant ne pas faire des ateliers, on aura juste pas le temps dans notre timing


L'entrée en matière :

Alooooooors!

Du coup on a fait joué les 3 premiers cauchemars (l'arbre calciné, le rituel qui corrompt les souvenirs et la glissade dans l'intestin des âges). C'était en mode semi-GN semi-JDR, càd qu'on était dans les bois en live action mais ça héritait d’une manière de jouer proche du JDR, avec un MJ (je jouais la Magicienne). Ortie elle jouait le rôle de super PNJ (en plus d’être co-orga pour un peu tout avant le début de la partie), même si je rapatriais parfois des joueuses pour être PNJ temporaire. On était donc 5 joueuses + moi en tant que Magicienne + Ortie en tant que PNJ. Les joueuses étaient des ami.es soit rôliste soit GNistes de Ortie et moi. La partie a durée +- 3h

Pour faire jouer ça en JDR/GN le concept de base était cette idée un peu branlante (le truc pour lequel j’avais le plus de crainte niveau jeu qui dysfonctionne) de
« voyez ça comme un juste milieu entre porter votre intention entre
-là où la Magicienne met un coup de projecteur (quitte à intervenir avec la Télépathie)
-et là où vous êtes, surtout si il y a un PNJ avec qui interagir (Ortie) avec vous ou si vous avez des ptits minijeux à y faire »
Même si tout ne s’est pas non plus joué comme cela (surtout pour les saynètes et à partir de la deuxième moitié du cauchemar 2)

Je ne sais pas trop par où commencer dans je vais commencer par les thèmes chocs : on a donc envoyé cette liste de thèmes chocs un peu custom pour le GN, notamment avec l’apparition de puanteur et saleté -vu que les joueuses risquaient de se salir IRL, différenciation entre physique et narrative pour le thème de la nudité et de la corporalité.

Cœlacanthes : thèmes choc, bêta

à mon avis c'est quelque chose de commun avec Cœlacanthes de base le JDR by the book, mais les thèmes chocs ont fait peur au début (et on fait pensé que le jeu allait être plus hardcore qui ne l'a vraiment été)

On voulait d’abord initialement les laisser compléter de manière anonyme, mais finalement beaucoup avaient des questions et on s’est rendu compte qu’il était plus pertinent (dans ce cadre avec nos ami.es du moins) de laisser tomber l’aspect anonyme par rapport aux orga et d’appeler chaque participant.e pour en discuter plus clairement (même si leurs réponses restaient anonymes vis-à-vis des unes des autres… enfin sauf que dans les débrief durant la soirée après les gens se sont quand même dit ce qu’ils avaient cochés)


Le jeu / l'histoire :

Donc le jour même, un peu avant que les joueuses arrivent (vers 18h), avec Ortie on a été dans la forêt mettre les derniers préparatifs, moi je suis resté là et Ortie est partie les chercher pour les amener dans le petit bivouac

J'ai peu de photos malheureusement et aucune en plein jeu, mais me voilà en Magicienne et voilà le bivouac où tout le monde arrivait.


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Le bivouac


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Ortie et Corentin


Donc une fois arrivé tout le monde s'installe et moi je débarque des ombres de la forêt en gromnolant des trucs incompréhensibles et avec une bouteille de vin de noix en main (vin de noix artisanal fait par les parents de Niko d'ailleurs, qui était joueur)

Je leur fais goûter au vin de noix, et là je commence à faire mon speech (interactif sous forme de discussion) où l'idée c'est qu'avec le vin de noix ils commencent à sortir de notre monde pour aller dans Millevaux (« Maintenant que vous avez goûté à la noix, voyez vous comme les arbres sont plus présents, plus sombres, plus menaçants ? ») et je finis cette intro par les joueuses qui mangent directement une noix (trouvée dans le décor) comme forme « pure » de la drogue qui elle permet d'aller dans les cauchemars

Entre-temps, j'explique les règle, je distribue les pouvoirs, on en teste quelques uns (notamment la possession où chaque joueuse a une photo d'elle à échanger en cas de possession) et syndromes sexuels, je parle un peu de l'égrégore, des cœlacanthes, des cauchemars, tout ça

Si tu veux j'ai fait une premier jet de mon intro, même si je ne l'ai pas du tout respectée telle quelle, surtout que ça a pris la forme d'une conversation, mais ce que je racontais se retrouve plus ou moins là dedans :

Cœlacanthes : intro

Je finis donc l'intro en leurs faisant chercher les noix dans le décor et en lançant Gravity of numbers de Ben Frost, car j'avais toujours avec un moi un petit (mais tout de même assez puissant) baffle bluetooth pour la musique

(rien avoir mais j'ai découvert Ben Frost dans ton livre Musiques sombres pour JDR sombres, et j'adore tout particulièrement, merci pour ça !)

J'suis super long en fait, je n'ai même pas commencé les cauchemars xD

+++ Cauchemar 1 : L'Arbre-mère calciné +++

Donc après cette intro j'ai lancé les musiques, amené tout le monde en fermant les yeux et en se tenant par la main à la zone du cauchemar 1.

Concrètement, on avait le bivouac au milieu et les trois cauchemars répartis autour. Pour le cauchemar 1, on avait un petit cercle d’arbre qui jouait le rôle d’arbre calciné, cercle au sein duquel on avait mis de la grosse bâche plastique pour faire le placenta, avec dedans une poupée avec ma tête imprimée dessus ainsi qu’un cœur imprimé et scotché. On avait des gros tubes en plastique de récup qu’on a attachés aux arbres d’une part et d’une autre à chaque joueuse pour faire les cordons ombilicaux. Dans des feuilles mortes près de l’arbre une enveloppe (dans un sachet plastique) où il était écrit « Tu trouves des galeries » qui faisait office de mini-jeu pour arriver au poisson sous le sol (tout comme trouver le bébé dans tout ce placenta). Y’avait plus de trucs tels qu’un pendu mais plutôt que de tout tout décrire en détail je te link un document qui reprend toute nos notes d’organisation des cauchemars, avec les mini règles et le gros des trucs qu’on à fait pour niveau matos :

Cœlacanthes : Matériel, Règles, Scénar, Organisation

Le cauchemar 1 a été le plus fouillis, c'est celui où l'aspect « Juste milieu entre porter son attention sur là où on est et sur le spotlight de la magicienne » a le plus dysfonctionné selon moi. Cependant c'était plus ou moins prévu, on s'était dit que ça tombait bien que ça soit le premier où l'attention est haute car c'était aussi le plus compliqué.

Ortie jouait un des poissons qui les poursuivait au début, avec ce magnifique masque


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ensuite les poissons qui poursuivent les joueuses étaient gérés en narratif avec le trois « tours » à courir = RIP. Même si vu l'aspect pas aussi découpé qu'en JDR, c'était plus une question de temps que de tours (des joueuses faisaient des trucs dans leurs coin, d'autres étaient occupées avec la chauve souris,...)

J'avais une bouteille de faux sang et des cendres à balancer sur les joueuses (pour celles ayant perdu le cordon et celles qui crament au soleil)

Ça a fait des scènes sympa, des gens rampant en agonisant, couverts de sang et de cendre.

C'est aussi le cauchemar où il y a le plus de morts

Pour les morts je leur faisais lire une page random de L'Almanach, et leur demandais quelle transformation elles avaient en conséquent. Quand je voulais aller vite je leur donnais juste un accessoire d'un sac que j'avais pas loin pour une quick transformation (perruque, gants main d'oiseau,...)

Ça a fini avec quelqu'un sur le dos d'Ortie en train d'avancer vers moi, torche de mon téléphone portable dans la gueule en décrivant sa peau fondre sur lui en se rapprochant du soleil


+ Saynète +

Pour la saynète 1 on a choisi de faire fête+perte de temps

Concrètement je disais à une joueuse qu'après ce premier cauchemar elle va se retrouver dans la forêt mais perdue, jusqu'à retrouver son chemin jusqu'au bivouac quand il y aura de la musique.

Ensuite, j'amenais les autres au bivouac en les briefant rapidement sur la saynète, j'avais prévu une track avec le drop de Go_A - Shum bouclé, et donc fête en ignorant tout ce qui vient de se passer et en filant des bières à la joueuse qui arrivait perdue, puis certaines vont commencer à perdre leurs dents (j'avais prévu des tic tacs) et à la fin c'est cri de panique les gens qui fuient en courant

Ensuite on est brièvement revenu dans le bivouac en mode plus « normal » ou j'ai demandé en off à deux joueuses de revenir en rampant en faisant des cris de douleurs comme étouffées de dessèchement, c'était les hypersexuelles qui n'avaient pas eu de sexe. De manière générales les syndromes sexuels n'ont pas super bien marché. Mais en même temps, à ce moment là c'était un peu la panique, plein de choses en même temps. Comme j'étais moi même en surcharge cognitive H24 (je l'ai été tout le long du live à vrai dire) j'ai décidé de laisser tomber cette mécanique par la suite, si ce n'est la nécrosexuelle.


+++ Cauchemar 2 : La pourriture des souvenirs +++

Je vais essayer de le faire plus rapidement :

- Pour le labyrinthe de l'oubli on s'est inspiré de ce que si j'ai bien compris Arciesis avait fait dans sa partie enregistrée : on avait préparé des enveloppes avec une/deux phrases dedans, comme des fragments de souvenirs (quand je n'avais plus d'idée j'ai été chercher dans l'Almanach), on les a mises dans une petite zone particulièrement boisée qui représentait le labyrinthe, et la joueuse perdue dedans devait en ouvrir max 5 (sinon surcharge mémorielle) et « les utiliser d'une manière où d'une autre », je lui filais également un briquet et elle devait brûler chaque morceau de papier qu'elle venait de lire juste après l'avoir lu (« des fragments de souvenir fragiles qui s’effritent sous les doigts »). Quand je suis revenu voir la joueuse perdue là dedans elle galérait alors je lui ai suggéré de reconstituer une sorte de souvenir cohérent-frankenstein à partir de 5 nouveaux fragments pour la sortir de là.

- Du coté de du cercle satanique, Ortie jouait l'espèce de matrone au grappes de verges pour seins et un beau cercle satanique en cendre avec le crâne au milieu (et des tête des poissons (des vrais têtes de poissons frais récupérés chez le poissonnier) sur des bouts de bois et sac poubelles pour représenter les acolytes...), un peu de roleplay et de combat là bas et puis quand les gens touchaient le crâne, je les amenais dans le couloir de la limace


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Les grappes de verges home made


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L'atelier faux sang, d'une propreté exemplaire


- La limace, que dans les descriptions on a préféré renommer concombre de mer, c'était encore Ortie (je passais par la personne dans le labyrinthe des souvenirs entre temps pour qu'Ortie puisse se changer) qui les attaque mais qui s'est rapidement fait découper le crane par la joueuse avec le pouvoir découper la chair. À noter dans le costume les faux seins qu'on avait remplis de mélange de farine et de lait (de soja) pour le pus dégoulinant quand la limace se frotte aux joueuses pour les tuer.

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La combinaison de limace

Ensuite les joueuses sont passées par les anus vers les pires et meilleurs souvenirs

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Les anus géants (papier peint, repeint, autour de cerceaux) qu'on avait attachés sur un arbre tombé


À partir de ce moment là j'ai ramené tout le monde et on a joué différemment

J'ai demandé une joueuses entrée dans l'anus vers le pire souvenir 1 de se désigner pour raconter un souvenir, et on le joue avec certaines autres joueuses comme PNJ dans ce cauchemar, puis meilleur souvenir 1, puis pire souvenir 2,...

Avec à la longue des joueuses qui jouaient des PNJ proches de la personne qui a raconté son souvenir au préalable mais aussi d'autres PNJ humain.es ou sangliers qui viennent tout ruiner

On balançait également de la gelée qu'on avait préparé au préalable (les sachets à préparer étaient périmés depuis 10 ans) et bien sûr je la décrivais comme de la suinteur, de la pourriture envahissant tout (il faisait noir, des joueuses ont dit par après qu'avec les descriptions et l'obscurité elles voyaient de la pourriture répulsante et pas de la gelée)

+ Saynète 2 +

C'était la cabane à souvenir + manque de noix

Concrètement j'avais demandé aux joueuse au préalable de prendre un petit objet perso, il y avait une ébauche de cabane près du bivouac, et ce fut petit atelier cabane (dans le noir avec la musique à la lueur de torches quand même). Pendant ce temps, j'ai filé un petit papier à une joueuse lui disant de, après quelques minutes de construction, convulser au sol pour jouer le manque de noix. Des joueuses ont été chercher des bouts et morceaux de coquilles de noix au bivouac à coté pour gérer ça.

À noter que la joueuse qui avait le pouvoir « machine à écrire cafard » (et qui avait d'ailleurs un vieux clavier d'ordinateur pour le symboliser, que je lui ai fait vomir lors de l'intro) voulait des visions par rapport à ça, je lui ai décris une forêt immergée avec juste comme une sphère de protection autour de cette cabane. J'me suis dit que ça leur fera un endroit potentiel où aller à la fin du cauchemar 3 où ils finissent immergés


+++ Cauchemar 3 : Les Abysses +++

Le cauchemar 3 lui se jouait un peu différemment que le 1 et le 2 (avant les meilleurs/pires souvenirs), il était plus linéaire.

D'ailleurs pour les joueuses qui ressuscitaient, j'ai laissé tombé de les faire arriver dans une zone au hasard. Déjà j'ai laissé tomber le lancer de dés pour un choix arbitraire dès le cauchemar 1 car j'avais juste trop de trucs à gérer, et puis j'ai favorisé le regroupement des joueuses (en les faisant ressusciter près de leurs camarades) par la suite car ça fonctionnait mieux quand elles étaient regroupées, chose qui a été confirmée dans les débriefs après la partie

L'aspect dégroupé là comme tu expliques dans le livre entre autres pour répartir la parole à la table, semblait finalement pas vraiment être nécessaire et même contre-productif dans ce format GN.

Donc cauchemar 3, j'ai commencé à décrire la pluie sur le bivouac (à ce stade on jouait sur une certaine incertitude : est-ce qu'on est au bivouac, est ce qu'on est dans le prochain cauchemar ?). On voulait faire la partie « boire un verre, avaler la nuit, sauver la Magicienne » (zone 0) et la partie campement attaqué mais Ortie et moi on a juste.. oublié (on était trop occupé à d'autres trucs aussi)

On est donc partis avec un crescendo de les laisser discuter au bivouac tout en décrivant la pluie de plus en plus intense jusqu'à ce qu'à un stade WTF on ne puisse plus l'ignorer, et là c'était parti pour la dégringolade de boue, seau d'eau sur le feu, la musique c'était Killshot de Ben Frost à fond (pour les cauchemars 1 et 2 on a gardé l'album que tu conseillais dans le livre, mais pour le 3 on a utilisé By the throat de Ben Frost) où je gueulais des description apocalyptiques tout en urgeant les joueuses de courir dans ma direction, de l'eau éclabousse, on balance des têtes de poissons quand je décris que des poissons morts commencent à tomber du ciel, tout ça jusqu'à la cascade pleine de cadavres dans la fosse commune où les joueuses rencontrent Ortie.

Mais Ortie pour de vrai, enfin un PNJ jouant Ortie, qui est donc le cadavre familier comme décrit dans le livre où elles doivent raconter sa mort et ça la ressuscite.

Un peu plus loin, c'est dégringolade dans l’œsophage géant, où on a récupéré la bâche (le placenta du cauchemar 1 (pendant que j'animais les saynètes, Ortie était en mode orga efficace matos derrière)), mouillé et plein de boue où les joueuses devaient glisser (même si peu l'ont fait au final). Pour cette partie là, j'avais aussi pris une joueuse à part pour jouer un PNJ poisson aux appendices sexuels multiples et lui donnant une capote à remettre si une joueuse s'accouple avec

J'oubliais, on distribuait des capotes le long des cauchemars. Une joueuse en avait récupérée au cauchemar 1 avec le poisson souterrain (en cruisant dans les feuilles mortes). Elles symbolisaient la capacité à respirer sous l'eau (et résister à la pression), nécessaire à la fin du cauchemar 3.

Donc enchaînement où on court dans le cours d'eau dans les bois, passant sous un pont en déchirant du papier peint qu'on avait peint couleur chair crasseuse qu'on avait placé là (comme pour les anus), moi qui joue une Magicienne poisson évoluant avec Ortie qui reprend le rôle de MJ un petit temps

Sortant par encore un orifice symbolisé par du papier peint cette fois entre deux arbres qui faisaient comme un portail hors du cours d'eau, je décris les joueuses dans la forêt immergée, celles qui n'ont pas de capote explosent, elles essayent de nager dans la direction du bivouac mais un banc de cœlacanthes tourne autour d'elles jusqu'à ce que plus aucune vision et retour au bivouac, cette fois Ortie en petit poisson nu qui attend dans la cabane à manger leurs souvenirs.

Avant dernière scène (avec Leo needs a new pair of shoes de Ben Frost) où le petit poisson fait son speech apocalyptique, après discussions et possession entre les joueuses, une commence à s'accoupler avec le poisson (la scène de sexe qu'on a le plus jouée), la joueuse accouche en mourant (on disait que le poisson était nécrosexuel, d'ailleurs dans les discussions il y avait le poisson qui refusait de faire du sexe avec la joueuse nécrosexuelle : « Non tu sens la mort »), d'autres essayent de tuer les petits têtards qui en sortent et là dernière saynète, manque de la noix pour toute les joueuses qui convulsent sauf une qui essaye d'aller chercher des miettes de noix au campement mais qui se pète la gueule et amène des morceaux dans la bouche des autres joueuses à quatre pattes.

(d'ailleurs dans l'intro je me suis décrit comme ayant un pouvoir d'« Imprégnation » qui disait en gros que les description narratives devaient se jouer directement en live, et pour exemple je décrivais des asticots grimper sur les jambes d'une joueuse)

Jusqu'à ce que cette dernière joueuse sombre également, à terre près de la cabane. Dernier cut où elles se réveillent autour du campement comme après une grosse cuite, sauf une joueuse (celle qui s'est accouplée avec le poisson) morte, et comme seul autre preuve de tout ce qu'elles ont vécu, la bouteille de vin de noix vide au milieu du camp.

Voila c'était un peu fouillis mais voila ce qu'on a fait en gros ?


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Le debriefing :

Pour les débriefs plus en détails c'était plein de petits bouts de discussions dans la soirée qui a suivi, on prévoit avec Ortie d'en faire un résumé la prochaine fois qu'on se voit.

Mais en gros pour déjà dire des trucs : déjà tout le monde a aimé, à peu près tout le monde disait qu'il y avait des trucs vraiment uniques à creuser même si ça demande beaucoup de polissage. Perso j'ai trouvé que beaucoup de choses ont dysfonctionné. Je m'attendais à ce que ça soit le cas, entre les trois cauchemars très différents niveau gameplay + les saynètes, ça fait autant de petits trucs différents à tester. Cependant il y a eu beaucoup de moments où les joueuses étaient perdues.

À noter que les joueuses plus JDR étaient plus à l'aise pour faire avancer le schmilblick. Une joueuse GNiste notamment disait que la Magicienne décrivait une situation WTF, les rôlistes JDR trouvaient directement un truc à faire, et elle elle était « Euuuh... quee... » (ça n'a pas empêché des scènes plus théâtrales où cette joueuse s'est plus retrouvée)

Et plein de petits retours éparpillés que je n'ai pas trop l'énergie de regrouper là, je pense juste à une joueuse qui pense que l'horreur fonctionnerait mieux avec un vocabulaire plus formel. « J'ai plus froid dans le dos à l'idée qu'un cœlacanthes soit en train d’inséminer un de mes amis plutôt qu'il tente de le remplir de foutre » en gros

Sinon si/quand on fera une version 2, je pense qu'on prendre obligatoirement plus de gens en PNJ. Préférablement les joueuses de cette première version bêta d'ailleurs, qui avaient l'air enthousiastes par l'idée (une l'a elle même proposée en disant « Limite, je pense que je préférerais être PNJ que PJ pour Cœlacanthes »)

Voilà, je ne sais plus trop quoi te dire de plus là xD



Commentaires de Thomas :

A. Un très grand merci pour avoir OSÉ jouer Cœlacanthes en GN et pour ce retour !

B. J'espère que vous avez pas vraiment mis de la viande hachée dans le chou-fleur, c'est pas très végan :/

C. « Ortie balance 1 Poisson. Et 2 seaux d’eau » : Pareil j'espère que vous avez pas balancé un vrai poisson :/

D. Ah Ah un autre joueur de Millevaux (Claude Féry) utilisait beaucoup la musique de Go-A à une époque il me semble. Il est vrai que ça colle bien, que ce soit la musique ou le clip :)

E. « Ensuite on est brièvement revenu dans le bivouac en mode plus "normal" » : J'adore l'expression :)

F. « Des vrais têtes de poissons frais récupérés chez le poissonnier » : Arg STP ne fais plus ça :/

G. « À noter dans le costume les faux seins qu'on avait remplis de mélange de farine et de lait (de soja) pour le pus dégoulinant quand la limace se frotte aux joueuses pour les tuer. » Rha là là vous avez vraiment pas fait les choses à moitié :)

H. « Déjà j'ai laissé tomber le lancer de dés pour un choix arbitraire dès le cauchemar 1 car j'avais juste trop de trucs à gérer » : tu as bien fait, il me semble que c'est proposé et pour une version GN c'est sans doute mieux.

I. « d'ailleurs dans les discussions il y avait le poisson qui refusait de faire du sexe avec la joueuse nécrosexuelle : Non tu sens la mort. » C'est pas très grave, mais normalement les créatures sont toujours consentantes pour faire du sexe avec les personnages, ce qui fait qu'une joueuse nécrosexuelle n'est pas empêchée d'utiliser son pouvoir.

J. « À noter que les joueuses plus JDR étaient plus à l'aise pour faire avancer le schmilblick. Une joueuse GNiste notamment disait que la Magicienne décrivait une situation WTF, les rôlistes JDR trouvaient directement un truc à faire, et elle elle était "euuuh... quee..." (ça n'a pas empêché des scènes plus théâtrales où cette joueuse s'est plus retrouvé) » : ce qui peut peut-être valoir le coup pour retrouver un feeling proche en captant plus les GNistes, ce serait de faire une session des Sentes où tu recycles une partie de ton matériel (pas les choses qui viennent d'animaux morts STP) et que tu fasses jouer essentiellement des fiches négatives (marquées avec ce symbole : ? )


Commentaires de Corentin :

B. Nope le rouge sur le chou fleur c'était juste de la peinture

C.& F. Aïaïaï désolé pour le malaise. Je précise tout de même que c'était des têtes de poissons destinées à la poubelle du poissonnier (bref nous n'avons pas acheté de poisson pour ça). Cependant je peux tout a fait concevoir que malgré tout, cette idée te mette mal a l'aise dans l'adaptation d'un de tes jeux. Si une deuxième édition est à refaire, j'y penserai
Je précise également que c'était de loin le 'matériel' le plus trash que nous avons utilisé


Retours à froid de Corentin :

Pour les idées pour la prochaine fois je n'ai pas ça en tête actuellement ni accès au PC où on avait pris nos notes, mais il y a des choses comme plus de PNJ avec chacun super PNJ responsable d'un cauchemar (pour déléguer), un premier cauchemar d'initiation (avec dans les choses à faire passer dans ce cauchemar l'idée de ne pas trop avoir peur de la mort, ce qui a un peu bloqué le jeu dans notre session), le fait de nommer le personnage masqué d'ortie « L'Égrégore »,...

Quelques points qui me reviennent comme ça:

-on a eu plusieurs retours que parler avec des thermes plus formels pour décrire les horreurs pourrait mieux fonctionner (d'après ce que pensait certaines joueuses)
« sperme, déjection » plutôt que foutre et merde.
Je cite une joueuse « (j'ai plus froid dans le dos à l'idée qu'un cœlacanthe soit en train d’inséminer un de mes amis plutôt qu'il tente de le remplir de foutre) »

-dans les débuts de cauchemars et réincarnation, faire « pop » un GNiste et un RPGiste ensemble

-structurer pour les saynètes et entre cauchemars pour que les joueuses aient plus de temps d'échanger sur ce qu'elles viennent de vivre

-avoir des modifications de la mort très légère (un bout de costume rapide par exemple) durant le cauchemar. Puis après au bivouac avec quelque chose du style « toi tu es mort 3 fois, on va lire l’almanach, comment ça t’influence tu crois ? ». Comme ça tout le monde entend et est au courant des transformations, tout le monde peut éventuellement participer en donnant des idées

tu disais que le petit poisson du troisième cauchemar n'était pas necrosexuel normalement (même si on s'en fout). On a décidé de le faire car pour notre partie avec 3 cauchemars, c'était un peu le « boss final ». Puis ça nous a permit de faire se réveiller tout le monde au bivouac dans le monde réel à la fin avec une comme l'effet d'une grosse cuite, cadavres de bières par terre et feu éteint, si ce n'est que la joueuse qui a eu du sexe avec le poisson ne se réveille pas.

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<![CDATA[[L'Ensourcellement] Comptes-rendus de partie]]> LA VIE DE PASSION

Une partie solo découpée en 30 vidéos de une minute, comme une sorte de mini-campagne riche en émotions et en rebondissements !

La playlist

Joué en mai et juin 2023

Le jeu : L'Ensourcellement, un voyage intronaute au cœur de votre personnage dans l’immensité verte de Millevaux

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pietplaat & georgie sharp, cc-by-nc

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