<![CDATA[Terres Etranges / [Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> 2019-03-14T09:01:53Z FluxBB https://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?id=1130 <![CDATA[Réponse à : [Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> QUATORZE DE MARCHE

Le final de la campagne solo du chevalier au chardon !
Comme c'est le dernier jour, je peux faire tous les tirages en double, et choisir mon préféré.


Le contexte :

Le lieu : Un cauchemar / un marais OK

Le moment : la nuit brune / le crépuscule OK

Le climat : silence / tempête OK

Ce qui me tiraille : la soif (tiré deux fois) OK


Inspirations

Mes symboles : héraldique, chardon OK

L'élément de Millevaux : La forêt ou la nature / L'égrégore ou la superstition OK

L'historiette : Une horloge à l'aiguille cassée. Une rose déchue. Un portrait en camé. Un animal
mort. Ils faisaient commerce d'objets chargés d'égrégore. OK

Le détail forestier : [Arbre / Souche / Tronc / Chêne / Bouleau / Sapin / Orme / Saule] ou [Champignon / Mycose / Spores / Mycélium] OK


Le cœur de la journée

L'album :
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Ausserwelt, par Year of No Light, départ pour l'île des morts à bord d'un post-hardcore sans parole.

Ce qui m'attend :

"Le dragon est repu. Nous n'attendions plus que toi pour retourner au marais et y déverser les spores"

Ainsi donc j'ai feint la collaboration avec Roncevaux et le dragon-horla. Ainsi donc j'ai cheminé aux côtés de cette engeance putride, et elle nous a porté sur son dos à travers les cavernes inondées remplies d'arbres moisis, et nous sommes retournés à l'entrée du marais. [lieu = marais]

On n'y voyait rien que de la mélasse brunâtre qui constituait les ténèbres [le moment = la nuit brune]. Des bourrasques froides et huileuses s'engouffraient dans les cavités et nous gelaient les os. La surface de l'eau, couverte de lentilles, était agitées de spasmes sous l'impulsion des courants furieux. Des branches et des feuilles pourries volaient dans tous les sens et s'écrasaient sur nos figures. [climat = tempête]

"J'ai soif", dis-je. [Ce qui me tiraille = la soif]

Roncevaux me tendit sa gourde que je vidai d'un trait. Mon corps se modifiait et la mycose en moi exigeait beaucoup d'eau.

"Tu seras de nouveau seigneur, mon aimé, dit Roncevaux.
Seigneur des marais et des forêts, régnant sur une humanité morte sacrifiée à la mycose, et sur une nature renouvelée [élément de Millevaux = la forêt ou la nature]. Ton blason sera le chardon dardant du mycélium. [Symbole = chardon]. Et je servirai à tes côtés, et nous nous aimerons comme seuls peuvent s'aimer les deux derniers hommes sur terre."

Dans un souffle, le dragon attendait la fin de son discours ainsi que mon approbation muette pour déverser le contenu fétide de son estomac dans l'eau, afin qu'elle contamine le monde entier.

J'étais là, presque incapable de faire un mouvement cohérent, crispé dans ma gangue de mycose, complice de la fin du monde.

Mon aventure :

[Je tire Introspection ou Péripétie : je choisis Péripétie. Je tire alors "Tu découvres un passage mais il est gardé" ou "Une récompense ou un trésor". Je choisis "Tu découvres un passage mais il est gardé"]

"Non, fis-je.
- Non ?
- Je t'aime, Roncevaux, mais je ne peux cautionner un tel projet. Aujourd'hui, je n'ai pas la force de vaincre le dragon-horla et je n'aurai jamais la volonté de t'occire. Alors, tout ce que je peux faire, c'est fuir. Fuir vers le passé comme je l'ai déjà expérimenté au cours de ma quête.
- Il n'y a pas de passage vers le passé ! Il n'y a pas de retour possible !
- Si il y en a un, si j'ai bien compris ce qui s'est passé avec ma maîtresse d'armes. Adieu, mon aimé."

Et je plantai Durandal dans mon coeur.

Il y avait de fortes chances que je meure mais cela restait préférable à ce qui nous attendait ici-bas. [J'envisage les conséquences négatives et positives de l'échec]

[Comme j'ai utilisé un de mes objets, en l'occurence mon épée, j'ai le droit de lancer deux fois le dé. Et comme c'est la dernière journée, j'ai également le droit à une relance, ce qui me donne trois lancers de dés, tous avec un bonus de 1 grâce à mon épée. J'obtiens 3+1, 4+1 et 6+1, soit 4,5 et 7, soit toute la gamme des résultats possibles (4 : Tu peux atteindre ton but seulement si tu acceptes le prix à payer ; 5 Tu atteinds ton but sans contrepartie ; 6-7 Tu obtiens un avantage supplémentaire inespéré.) Je me refuse à une victoire finale sans contrepartie, et donc je choisis 4 : un prix à payer. Je fais deux lancers sur la table des prix à payer et j'obtiens deux fois "tu vis un traumatisme")]

La douleur est insoutenable, mais au seul fait de la ressentir, je sais que j'ai survécu. Je tombe dans les bras de Roncevaux et il pleure ma mort, il passe sa main dans mes cheveux, il me mouille de ses larmes, ça j'ai un tout petit peu le temps de le ressentir avant d'être aspiré dans un vortex limbique de mycélium et de racines, aspiré dans le temps.

Je suis de nouveau au bord du puits de la cité, avec ma maîtresse d'armes. La tempête bat son plein, charriant des feuilles mortes et des objets de la ville. Au coeur de la nuit brune, nous apercevons la noble dame et Roncevaux penchés sur le puits. Cette fois-ci, mes réflexes sont différents. Je transperce la dame de mon épée avant qu'elle n'ait pu déverser la mycose. Je me tourne vers Roncevaux. Mais la maîtresse d'armes lui tranche la tête !

Je hurle mon désespoir, tenant la tête de mon aimé, alors que la maîtresse d'armes me caresse les cheveux et murmure à mon oreille, dans une veine tentative de me consoler.

La nuit nous avale.

Le réconfort :

Ainsi donc, égoïstement, j'ai choisi une vie alternative parce que mes principes étaient plus forts que mon amour, alors que Roncevaux avait tout fait pour me préserver.
Le monde autour s'éveille, ignorant qu'il a été sauvé.
Et moi, j'ignore si cette victoire a un goût de défaite ou si cette défaite a un goût de victoire.

La fin de la journée :

[Je lance deux fois et j'obtiens "un danger ou un problème s'annonce" ou "une révélation"]

Ma maîtresse d'armes me tend mon chardon alors que l'aube enflamme la scène de ses rayons. La plante dégage une énergie magique que j'aurais pourtant dû devenir dès le début. Elle murmure la devise de ma lignée : "Jamais je ne perds" [L'historiette : Une horloge à l'aiguille cassée. Une rose déchue. Un portrait en camé. Un animal mort. Ils faisaient commerce d'objets chargés d'égrégore.]

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<![CDATA[Réponse à : [Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> TREIZE DE MARCHE

Le contexte :

Le lieu : Un cauchemar OK

Le moment : L'aube OK

Le climat : pluie OK

Ce qui me tiraille : la maladie physique OK


Inspirations

Mes symboles : chardon, héraldique OK

L'élément de Millevaux : la ruine ou les ruines OK

L'historiette du jour : Little Hô-Chi-Minh-Ville. Arbre-temple, poussées mortelles de bambous,
poupées-gingko. Veau aux orgones, horreur d'idéogrammes et de néons. OK

Le détail forestier : Asticot / Ver / Larve / Chenille OK


Le cœur de la journée

L'album du jour :
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Subliminal Genocide, par Xasthur, black metal dépressif et shoegaze, une peinture des limbes entre ciel et enfer qui se complait dans la souffrance, y trouve son lit et sa catharsis.

Ce qui m'attend :

J'ai porté le corps de l'ermite dans l'ancienne cathédrale qui est aujourd'hui fusionnée avec un arbre géant. [L'élément de Millevaux : la ruine ou les ruines + historiette du jour : Little Hô-Chi-Minh-Ville. Arbre-temple, poussées mortelles de bambous,
poupées-gingko. Veau aux orgones, horreur d'idéogrammes et de néons.]. J'ai posé son corps sur l'autel et je l'ai veillé toute la nuit, sous les arcades bouffies par les branches et les lianes, alors que l'arbre continuait à croître en lui. Moi-même, je sentais la mycose progresser en moi, qui aurait tôt ou tard raison de mon âme ou de mon corps. [Ce qui me tiraille = la maladie physique]

Quand le soleil a fini par darder ses rayons sur les gravats à travers les vitraux, déformé par les striures des branches et du lierre, je me suis endormi [Le moment = l'aube]. La pluie qui s'est déversée à travers les trous et les fuites des arcs-boutants n'a pas suffi à me réveiller. [Climat = la pluie]

Et j'ai fait un terrible rêve. [Lieu = un cauchemar]

Mon aventure :

[Introspection, au sujet de ma question ou de ma certitude. Je choisis de faire une introspection au sujet de ma certitude, qui est : Ma cause chevaleresque est digne]

Je suis dans la cathédrale. Elle semble avoir retrouvé son faste d'antan, elle est remplie de monde et les vitraux projettent une harmonie colorée sur les colonnes. Mais je ne suis pas tout à fait dupe. Je vois la mycose grimper sur les bancs et sur les fidèles, j'entends la pluie tomber à travers les failles. Ce n'est ni la réalité, ni vraiment un souvenir.

Un autre détail me fait douter de ce moment : je suis debout devant l'autel et je suis couvert de mycose. Je tiens Durandal et je m'apprête à adouber... Roncevaux. Ceci n'a aucun sens !

"Tu commences à comprendre..., dit mon aimé.
Tu n'es pas le chevalier Roland, ça c'est juste ce que j'ai voulu te faire croire après ton amnésie. Tu es le seigneur de la cité, tu es le maître de toutes les terres et les forêts jusqu'au delà de l'horizon. Tu es Roland Le Magnanime, celui qui m'a adoubé chevalier. Quand tu nous as surpris avec la noble dame, j'ai voulu t'épargner car je t'aimais, et je t'aime toujours. Alors, j'ai profité de ton oubli pour te faire accroire que tu n'étais pas le seigneur. Et j'ai espéré te perdre dans un dédale de quêtes absurdes. J'ai aussi espéré avoir ton pardon, et peut-être même la reconnaissance de mes actes. J'ai l'humanité et ses oeuvres en horreur, et c'est ça qui a motivé mes actes, mais toi Roland je t'aimerai toujours, pour moi tu es hors l'humanité.
- Hors l'humanité, je le suis ! Regarde ce que je suis devenu !
- Cela ne change rien pour moi. Rejoins notre cause, je t'en conjure, et rejoins-moi."

[Je renonce au réconfort, et lance deux fois le dé d'émotion. J'obtiens la vigilance et l'ennui.]

Alors que j'étais en position de pouvoir lui trancher la tête, je renonçais à ce privilège et posai le genou à son côté. Je le pris dans mes bras et il m'embrassa.

Puis nous nous dévêtîmes mutuellement et je finis de briser mes voeux chevaleresques en connaissant avec lui ma première étreinte charnelle. Une vaste bannière aux couleurs du chardon se détacha et nous en fîmes notre lit. [Symbole : chardon]

Et pendant ce temps autour de nous des racines géantes crevaient la voûte et les colonnes s'effondraient. Et un arbre géant poussa d'un coup en crevant le corps de l'ermite. Et les fidèles tombèrent en charpie fongique.

Mais moi je n'avais fait tout ça que pour m'assurer la confiance de Roncevaux. En réalité, je poursuivais toujours ma quête et je ne m'étais déshonoré que pour pouvoir le garder à l'oeil et qu'il me conduise au plus près du dragon-horla.

La fin de la journée :

[Un coup de théâtre]

Je me réveillai et j'étais nu dans l'arbre-cathédrale. Roncevaux était à mes côtés. Il était nu aussi, mais il avait son épée et la mienne. Et devant nous se dressait une nuée d'asticots, de vers, de larves et de chenille amassées pour former un grand serpent : le dragon-horla. [Détail forestier : Asticot / Ver / Larve / Chenille]

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<![CDATA[Réponse à : [Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> DOUZE DE MARCHE

[Après un hiatus de dix jours où j'étais trop occupé, je reprends mon roleplay]


Le contexte

Le lieu : des ruines OK

Le moment : le crépuscule OK

Le climat : silence OK

Ce qui me tiraille aujourd'hui : la maladie physique OK


Inspirations

Mes symboles : chardon, héraldique OK

L'élément de Millevaux : L'égrégore ou la superstition OK

L'historiette : Il arrêtait pas de tousser. Disait qu'il avait mal aux poumons. Simagrées ?
On l'a pris au sérieux quand il a recraché une branche d'arbre ! OK

Le détail forestier : Scolopendre / Mille-pattes / Serpent OK


Le cœur de la journée

L'album :
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Black Cascade, par Wolves in the Throne Room, black metal américain spatial, ambient, symphonique, pour une plongée épique et nostalgique dans les forêts du nord.

Ce qui m'attend :

Ce qui s'est passé ensuite a été très flou. J'ai combattu mon aimé, lame contre lame. Mais ma force faiblissait à mesure que le sang s'échappait de mon ventre, alors j'ai défailli et Roncevaux m'a laissé pour mort. Il est parti sans me porter le coup fatal. Par amour, par négligence ou par lâcheté ?

C'est cet ermite maigre comme du bois mort qui m'a empêché de sombrer. Qui m'a attrappé par le col avec la dernière force de ses os.

Ensemble, nous avons marché pendant dix jours, à travers les profondeurs marécageuses et les forêts d'arbres pourris du sous-sol, suivant la trace du dragon-horla. L'ermite ne parlait pas et moi non plus. A un moment, nous passâmes devant un tas de cadavres déjà pourrissants. Ainsi, Roncevaux ou la noble dame avaient occis nos écuyers. Sans doute avaient-ils le coeur trop pur pour être corrompus, aussi devaient-il passer de vie à trépas.

Et enfin nous sommes arrivés au fond d'un grand cul-de-basse fosse que nous avons gravi de notre mieux. C'est à bout de forces que nous sommes arrivés à la surface. C'était le champ de ruines d'une ancienne cité prospère. [le lieu = les ruines]. La lumière rasante du crépuscule embrasait les murailles et les tours effondrées. [le moment = le crépuscule]. La mycose recouvrait tout et il régnait un silence de mort. [Le climat = le silence]. Ainsi, c'était donc là le repère du dragon-horla : la cité même de notre seigneur, corrompue par la noble dame et mon aimé, et que nous avions dû abandonner.

Je souffrais le martyre. Je me sentais au bord de la mort. L'ermite avait pansé ma plaie, mais il aurait fallu un miracle pour qu'elle guérisse. Je me sentais au bout du chemin. [Ce qui me tiraille aujourd'hui : la maladie physique]

Et du sommet du donjon nous vîmes alors paraître le grand ver, l'objet de notre quête, la monstrueuse bête serpentine : le dragon-horla. [Détail forestier = Scolopendre / Mille-pattes / Serpent]

Ainsi donc l'heure était venue.

Mon aventure :

[Exploration]

La chose glissait sur les murs de la cité déchue, ver aux milliers de pattes, scolopendre à l'immense bouche garnie de crochets venimaux, son corps visqueux parés d'yeux serpentins, sa gueule vomissant de la mycose.

J'allais sortir Durandal du fourreau quand l'ermite m'a mis en garde : "Ta vaillance ne suffira pas cette fois-ci et tu es presque-mort. Si tu peux souffrir de te cacher un moment, explorons ces ruines à la recherche d'un moyen de vaincre le dragon." Ce n'est qu'à contrecoeur que je laisse l'ermite me porter à moitié dans les décombres crépis de moisissure toxique.

La seule idée préconçue que j'avais sur la manière de terrasser la bête, c'était que la vaillance, l'amour et le don de soi triompheraient au final. Mais j'ignorais comment un tel amas de désolation pourrait confirmer une pareille intuition. [je fais une spéculation, ce qui me permet de faire deux lancers et de choisir mon préféré. J'obtiens "La révélation est si bouleversante que tu l'oublies aussitôt" et "Ce que tu découvres est profondément lié à ton vice (cf feuille de personnage)". Je choisis la deuxième option.]

Nous errâmes dans ce qui fut jadis la cité chère à mon coeur.

Et ceci nous conduisit à la salle du trône, dont il manquait deux pans de murs. La mycose rongeait les tapisseries, le lustre et la grande table. Et sur le trône, à la place du Magnanime, se tenait la noble dame. Elle avait rejeté ses atours pour y préférer des peaux de bêtes sous lesquelles elle était nue, et la mycose recouvrait sa peau nue, et les brigands de ma vision l'entouraient. Je me ruai vers eux. Ils étaient féroces et moi j'étais presque mort, mais je pensai à la mort de mes écuyers et la rage guida ma lame, dans le ventre du premier, puis dans celui du second, et enfin la tête du chef des brigands roula aux pieds de la dame.

Elle me fixa avec intérêt, la beauté de son visage à jamais déformée par la mycose, et ses cheveux pourrissants sur le point de tomber.

Elle eut ce sourire de séduction.
"J'envie ta bravoure et ta force. Nous aurions pu être amants. Je t'aurais tout donné. D'ailleurs, je te l'ai proposé, je t'ai offert une partie de moi à manger, je t'ai offert ma force et tu l'as refusé, pauvre idiot."

Elle étendit le bras et je sus qu'elle allait me lancer un mauvais sort. Alors je plantai Durandal dans son coeur si fort qu'il traversa le bois du trône derrière !

Elle mourut avec un sourire d'extase, comme honorée d'être tuée par ma main.

Et moi je sentais que j'allais mourir dans ses bras.

L'ermite était au sol, à quatre pattes, il toussait. "Fol que tu es ! Tu n'as pas le choix ! Prends sa force si tu veux vivre assez pour accomplir ta quête !'

Je me tournai vers lui. "Ne t'occupe pas de moi, cracha-t-il ! Fais ce qui dois être fait !"

Quelque chose sortait de sa bouche. Il avait l'air très malade.

J'étais dans les bras de la dame. Sa gorge était duveteuse de mycose, elle battait encore. Je sentais monter en moi cette faim qui commande à mon âme. J'éclatai en pleurs. Et je fis ce qu'on me demandais, je le fis en étant soulagé à l'idée que j'obéissais à un ordre, ou que je n'avais pas le choix, car alors je pouvais oublier que j'en avais en fait terriblement envie. Je plantai mes dents dans son ventre et je dévorai sa chair pourrie, elle avait le goût de la volupté et du vomi et j'en voulais encore, j'en voulais toujours de ce festin. Je la tenais comme une poularde, je démembrai ses bras et ses jambes, je me repus de la chair succulente et putride de son cou.

Oui, je mangeai la dame en entier, comme un glouton que je suis. Je le fis pour la cause.

L'ermite crachait des branchages et des racines. Il ne pouvait plus cacher le mal qui le rongeait depuis le début de notre périple ou même avant. Il avait décidé de survivre juste assez pour me servir. Et il mourait au moment de me voir me comporter comme un monstre parmi les monstres. Un tronc d'arbre sortit de sa bouche et s'incrusta dans le dallage avec fracas. L'ermite ne bougea plus alors que le tronc, continuant à pousser, soulevait son corps et lui déformait la tête. [L'historiette : L'historiette : Il arrêtait pas de tousser. Disait qu'il avait mal aux poumons. Simagrées ? On l'a pris au sérieux quand il a recraché une branche d'arbre !]

Je m'écroulai au sol, au milieu des vestiges de mon festin. La mycose commençait à me couvrir le corps et j'acceptai son étreinte car je savais que la force y résidait. Ma panse enfla alors que la mycose réparait ma blessure, et je sentis un sang nouveau, putride et puissant, couler dans mes veines. [A la fin de l'exploration, j'accepte la tentante transformation qui m'est proposée, malgré ses conséquences néfastes]

Le réconfort :

Je m'endormis, repu, et cette sensation de satiété me rappela les festins de jadis dans cette même salle du trône, et comment j'aimais la bonne chère, et comment j'aurais voulu m'endormir aux côtés de mon aimé si j'avais osé.

La fin de la journée :

[Anticipation d'événements à venir]

Demain, j'aurais sûrement à affronter mon aimé. C'est logique que j'ai à le faire avant de confronter le dragon. C'est ainsi que le destin fonctionne. [L'élément de Millevaux : L'égrégore ou la superstition]
Et avant de sombrer tout à fait dans l'inconscience, je vis le blason au-dessus du trône, à moitié bouffé par la mycose : le chardon. [Symbole : le chardon]

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<![CDATA[Réponse à : [Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> DEUXIÈME DE MARCHE

Le contexte

Le lieu : Une mangrove ou autre forêt engloutie OK

Le moment : La grasse-nuit [Note : j'ai changé la table des moments] OK

Le climat : vent OK

Ce qui me tiraille : l’insécurité OK


Inspirations

Symboles : héraldique, chardon OK

élément de Millevaux : L'égrégore ou la superstition OK

Historiette : Je suis un nomade, je ne laisse pas de trace. Je vis au jour le jour. Demain, je serai
peut-être mort. Nul ne se souviendra de mon passage. OK

Détail forestier : Champignon / Mycose / Spores / Mycélium OK


Le cœur de la journée

L'album :
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The Black Flux, par Virus, entre black metal à chant clair sous zéro absolu, post-punk solidifié et jazz martial, une longue incantation nihiliste et raffinée qui traverse la moelle.

Ce qui m'attend :

Quand ma maîtresse d'armes est parue, devenue une mort vivante, comme extirpée de la fange originelle, j'ai ordonné à toute la troupe de prendre la fuite. "Roncevaux, je te les confie." Alors ils se sont enfuis en pataugeant, deux écuyers portant celui à la jambe cassée, deux autres portant la noble dame pour qu'elle ne salisse point ses habits dans le marécage.

Seul l'ermite est resté. Je lui ai ordonné de fuir, mais voici ce qu'il a répondu : "Demain, je serai peut-être mort, ici ou là-bas, nul ne s'en souciera, ni mes frères humains ni moi-même. Alors je reste là où Dieu me dit de rester." [Historiette : Je suis un nomade, je ne laisse pas de trace. Je vis au jour le jour. Demain, je serai peut-être mort. Nul ne se souviendra de mon passage.]

La maîtresse d'armes s'est avancée, épée dégoulinante d'algues à la main, pour me défier. Elle n'était plus elle-même, elle était ma némésis. Alors j'ai croisé le fer avec elle, mais j'ai pris garde à ne faire que parer ses coups. Hors de question de blesser celle qui m'a tout inculqué.

Ce combat absurde a duré des heures, et des heures, et des heures, et la grasse-nuit s'est installée dans le marécage, et le niveau d'eau montait au fur et à mesure que des forts courants charriaient le flot venu d'une mer inconnue ou de rivières en crue. [Climat : le vent. Lieu : Une mangrove ou autre forêt engloutie]

De l'eau jusqu'à la taille, toujours nous combattions, et je me sentais totalement à bout de force.

Pour la première fois, l'épée de mon ennemie rencontra ma chair. Elle me lacéra le ventre, et seule mon opulence m'épargna qu'un organe vital fut touché. Mais je saignais abondamment et la douleur était atroce.

Je sentais qu'il suffisait d'un instant où mon coeur défaille pour que je passe de vie à trépas. [Ce qui me tiraille : l’insécurité]

"Je suis beau et je sais me défendre !", hurlai-je, faisant mienne la devise de mon aimé à défaut d'avoir souvenance de la mienne. [Symbole : héraldique]

Alors que les vagues menaçaient de nous engloutir, un vent glacial s'engouffra, faisant craquer le bois pourri des palétuviers et claquer nos vêtements trempés. [climat : le vent]

Mon aventure :

[Une péripétie : Je découvre un passage mais il est gardé]

"Tu ne comprends donc pas !", hurla l'ermite, s'accrochant à un tronc flottant pour ne pas être emporté.

"Elle ne veut pas te tuer ! Elle garde un accès ! Cherche en ton coeur, tu sauras quel passage elle t'interdit !"

Ces lieux maudits reflètent les tourments de mon âme [élément de Millevaux : l'égrégore ou la supersition] Alors tout s'éclaira : elle gardait le moment de sa mort, ce noir souvenir qui me hante et qui pourtant est flou.

"Je t'en conjure, maîtresse d'armes, laisse-moi voir ! Quel que soit le rôle que j'ai pu jouer dans ta mort, j'en suis profondément marri et une vie entière de repentance ne suffira pas à laver ce péché ! Mais je t'en supplie, sois clémente ! Laisse-moi voir ! Laisse-moi voir comment tu es morte, et je vengerai ta mort, dussè-je pour cela retourner ma propre lame contre moi !"

Au moment où je criai ses paroles, je frémis à la simple idée qu'elle accédât à ma requête. Autant la vérité pourrait combler le vide en moi qui s'ouvre chaque jour plus grand, autant elle pourrait bien briser mon âme et ma vie. Car les ignorants sont bénis. [J'envisage les conséquences positives et négatives de l'échec.]

"Tu n'es pas réelle. Tu représentes juste ma peur de connaître la vérité. Mais la peur est indigne d'un vrai chevalier."

J'écarte les bras. "Je suis prêt."

[Je lance le dé pour obtenir mon souhait, avec un bonus de 1 car j'ai impliqué ma vertu chevaleresque. J'obtiens 2+1 = 3. J'atteins mon but uniquement si j'accepte d'en payer le prix. Je lance sur la table des prix à payer, et j'obtiens 33 : je ressens un amour passionné pour l'ennemi.]

"Ne fais pas ça !"

Alors que ma maîtresse d'armes allait planter son épée dans mon coeur, une lame l'arrêta net. Celle de Roncevaux.

"Tu ne devais pas revenir ! Et les écuyers ? Et la noble dame ?
- Ne te soucie plus d'eux. Tu ne veux pas savoir ce qui s'est passé. Cela te ferait trop mal... Cela nous ferait trop de mal.
- Il le faut !"

D'un grand revers de mon épée Durandal, je chassai la lame de Roncevaux, laissant ma maîtresse d'armes me porter le coup fatidique.

Nous sommes dans le passé. Dans la cité de notre seigneur, le Magnanime.

Avec ma maîtresse d'armes, nous faisons une ronde dans la plus grasse des nuits. Elle me transmet ses enseignements. Mais voilà que nous surprenons la noble dame et Roncevaux, en train de déverser dans le puits principal de la cité le contenu d'un vase... plein d'une mycose écœurante. [Détail forestier : Champignon / Mycose / Spores / Mycélium]

Aussitôt le combat s'engage. Roncevaux pare nos coups à deux épées.

"Il le fallait, dit Roncevaux ! Le projet du Magnanime, restaurer la civilisation humaine, est une folie ! La nature doit reprendre ses droits, les hommes doivent payer pour les destructions du passé ! Cette mycose va apporter l'oubli et la ruine, ainsi le monde sera guéri. Guéri de l'humanité !
- Tu as perdu la raison, crie ma maîtresse d'armes. Tu as succombé aux maléfices de cette sorcière !"

Ma lame est bloquée par celle de mon aimé :
"Roland, je suis désolé. Je connais les sentiments que tu as pour moi, et je sais qu'à présent tu vas me haïr.
- Comment peux-tu faire aussi peu de cas de mon amour ! Ma passion est inconditionnelle. Je t'aimerai toujours, même si tu étais mon pire ennemi !"
Moi qui plaçais l'amour courtois par dessus tout, voilà que je brise mon voeu de retenue dans le plus incongru des moments !

Les yeux de la maîtresse d'armes s'écarquillent. La noble dame lui a planté une dague empoisonnée dans le dos. Elle tombe dans le puits déjà envahi par la mycose.

"Je ne puis souffrir d'avoir à implorer ton pardon, Roland. Tu as inhalé les spores de la mycose, alors tu vas oublier ce qui s'est passé, et ainsi nous pourrons rester frères d'armes.
- Je... Je..."

Je tombe au sol, suffoqué.

Une vague me fouette le visage et me réveille. Je suis de retour dans le présent. Roncevaux me tient pour que je ne sombre point. L'ermite est emporté au loin sur son tronc flottant. Je sens l'épée de ma maîtresse plantée en moi, mais elle et l'épée se transforment rapidement en mycose et s'effondrent.

Le réconfort :

Roncevaux me traîne dans les branches d'un palétuvier.

"Alors, maintenant tu sais, alors nous sommes ennemis.
- Tu ne sera jamais mon ennemi, Roncevaux, mon aimé."

Alors il baise ma bouche à pleins poumons. Battus par les vagues, nous nous embrassons, je le prends dans mes bras. Roncevaux, mon âme soeur. Pourquoi le destin nous fait-il une chose pareille ?

La fin de la journée :

Après cette étreinte, mon aimé et moi avons le même réflexe :

Porter notre main au fourreau.

[la journée s'arrête en plein milieu de l'action ou même d'une phrase]

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<![CDATA[Réponse à : [Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> PREMIER DE MARCHE

Avertissement : exploitation animale

Le contexte

Le lieu : Un sous-sol OK

Le moment : le jour OK

Le climat : calme OK

Ce qui me tiraille : la faim OK


Inspirations

Mes symboles : héraldique, chardon OK

L'élément de Millevaux : L'égrégore ou la superstition OK

L'historiette : Palétuviers, sentiers nénuphars, clairières de lentilles d'eau, murs de prêles et
buttes de vase. Le marais était une grande forêt saumâtre. OK

Le détail forestier : Humus / Tourbe / Marais OK


Le cœur de la journée

L'album :
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Snailking, par Ufomammut, du stoner doom metal, psychédélique, électro et bruitiste, une spirale de décantation dans les bras graisseux de l'infini Roi Ver.

Ce qui m'attend :

Au lendemain de la confrontation avec la noble dame, la journée était trop calme [moment = journée, climat = calme]. Roncevaux m'avait retrouvé évanoui dans la salle de commande de la nef spatiale, et avec plusieurs écuyers ils m'avaient reporté jusqu'au camp, où... comble de l'ironie... c'est la noble dame qui m'a réanimé avec des sels de sa composition.

Nous avons repris la route sans que je laisse rien montrer de mes soupçons envers la noble dame (qui retourna d'ailleurs dans sa chaise à porteurs sans elle même faire la moindre allusion aux faits de la veille] ni même envers mon aimé Roncevaux, peut-être déjà corrompu ou en danger de l'être.

Nous traversâmes une forêt humide encombrée de débris de la tempête d'hier soir. Les chevaux étaient la peine et moi de même. Mais ce fut un écuyer qui paye le plus lourd tribut à cette traversée, puisque le sol tourbeux se déroba sous ses pieds ! [Détail forestier = tourbe]

Je descendis à sa rescousse, assuré par un système de cordes qui requit trois écuyers. Je trouvai le pauvre bouge dans le sous-sol, avec une jambe cassée. Nous avions débarqué dans un véritable monde souterrain. [Lieu = un sous-sol].

A la lueur de la torche, Il semble que nous étions dans une entrée d'un immense réseau de cavernes marécageuses. C'était là une forêt de palétuviers pompant de leurs racines une eau saumâtre et verte de lentilles d'eau. Les stalagmites au-dessus de nos têtes perlaient de gouttes d'eau en permanence et l'air était lourd d'humidité et de moustiques blancs et aveugles. [L'historiette : Palétuviers, sentiers nénuphars, clairières de lentilles d'eau, murs de prêles et buttes de vase. Le marais était une grande forêt saumâtre.]

Mon premier réflexe fut de me dire qu'il fallait hisser le blessé et quitter les lieux. Mais je vis sur les rares plaques rocheuses des monticules noirs et fumants, qui empestaient. Des excréments du dragon-horla. Ainsi donc il passait par là et peut-être utilisait-il ce réseau de caverne pour orchestrer ses razzias.

Alors, à grand regret, j'ordonnai qu'on abandonne les chevaux et la chaise à porteurs à la surface et qu'on fasse descendre tout le monde, y compris la noble dame, que Roncevaux prit dans ses bras.

La piste du dragon nous forçait à explorer cet endroit maudit.

Mon aventure :

[Comme type d'aventure, je tire une introspection. Je dois laisser vagabonder mes pensées sur un élément de ma feuille de personnage. Je tire au hasard et obtiens mon destin funeste : Ravir ou kidnapper : une personne kidnappe une autre personne contre sa volonté. Le kidnapping a lieu dans les rêves.]

Alors que nous pataugeons dans cette vasière, je crois encore entendre les hennissements des chevaux abandonnés à leur triste sort. Mon ventre crie famine. Au début de l'expédition, j'ai pris une part de nourriture et de produits de la chasse et de la cueillette en proportion de ma taille, mais à ce jour nous ne pouvons plus me permettre ce luxe et je me sers la ceinture. Ceci me tourmente bien plus que je voudrais l'accepter. [Ce qui me tiraille : la faim]

Roncevaux est censé fermer la marche et moi l'ouvrir, mais l'espace d'un instant je rompts cet ordre pour aller à sa hauter et deviser avec mon aimé. Je voudrais lui parler de ma rêverie prophétique mais je n'ose point de peur qu'il ne m'accroît fol ou qu'il soit déjà un complice. Alors je tourne autour :
"T'est-il déjà arrivé de rêver d'être trahi ou de faillir à ton devoir de protection ?
- Oui, mon frère d'armes, cela puit m'arriver, mais nous ne devons pas nous laisser égarer par de telles pensées.
- Comment se confier à un ami cher à son coeur quand notre âme est enfumée par le doute ?
- Ecoute ton coeur, il ne ment pas. Je te sais brave et pieux, mon frère d'armes, tu prendras la bonne décision."

Je n'ose pas enchaîner sur la suite de la conversation. D'une, je veux apprécier ce moment à ces côtés, de deux j'ai vraiment très faim et je me sens proche de prendre une résolution irréfléchie.

[Je renonce à mon réconfort pour tirer deux fois sur la table des émotions. J'obtiens le choix entre la sérénité et l'absence d'émotion. Après beaucoup d'hésitation, je choisis la sérénité.]

Je mire le cher damoiseau qui me tient lieu de frère d'armes, et je m'en veux de douter de sa probité. Je décide que mon amour pour lui doit se concrétiser par une confiance absolue, quoi qu'il puisse m'en coûter. Je le regarde à nouveau, et ne puis voir en lieu autre chose qu'un ami, une âme-soeur auprès de laquelle il est sûr de se confier. Je ravale mes doutes, tout comme je ravale ma faim, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, ainsi que doit faire un chevalier s'il est preux.

En conclusion, je me réapproprie sa devise pour lui dire :
"Je suis beau et je sais me défendre." [Symbole : héraldique]

A la faveur de la torche, je vois qu'il me sourit.

La fin de la journée :

J'étais serein et j'avais tort.

J'ai repris la tête du convoi. Nous avançions à grand-peine dans ce bourbier aux eaux scélérates, plusieurs écuyers avaient failli sombrer. Alors que je tâtais un gué peu sûr constitué de troncs de palétuviers, j'eu la stupeur de voir une chose sortir du marais.

De longs cheveux couverts d'algues. Une tunique poisseuse couverte d'un blason malheureusement trop peu connu. Comme pour me châtier d'une faute oubliée, devant moi émergeait celle qui n'était plus, qui ne pouvait plus être, et qui pourtant était là.

Ma défunte maîtresse d'armes. [L'élément de Millevaux : l'égrégore ou la superstition]

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<![CDATA[Réponse à : [Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> VINGT-HUIT DE MERDIER

C'est le deuxième jour. Je perds l'avantage de lancer deux fois les dés, je ne le retrouverai que pour le dernier jour.

Le contexte

Le lieu : La carcasse d'un véhicule géant OK

Le moment : La nuit OK

Le climat : La tempête OK

Ce qui me tiraille : le manque causé par l'oubli OK


Inspirations

Mes symboles : héraldique, chardon OK

L'élément de Millevaux : la forêt ou la nature OK

L'historiette : D'habitude je n'aime pas trop les blonds. Mais il faut dire que j'avais vraiment
très faim. OK

Le détail forestier : Araignée / Acariens OK


Le cœur de la journée

L'album :
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Rising Of Yog-Sothoth : Tribute To Thergothon, une cohorte funeral doom en procession lente, baveuse et caverneuses vers les cryptes de la mort décérébrée et chthonienne.

Nous avons repris notre progression dans la forêt. J'avais grand-envie de questionner et confondre la noble dame, mais je ne trouvais pas comment faire sans compromettre mon honneur, alors de toute la journée je n'ai pas pu saisir l'occasion. A nouveau, je n'ai pu tenir longtemps sur mon cheval. Bien qu'il soit robuste et capable de supporter mon poids, c'est moi qui ressens trop vite un inconfort total. Alors j'ai continué en marchant. Mes genoux me faisaient souffrir le martyre. J'avais besoin de m'arrêter pour souffler, mais je l'ai fait le moins possible car ce n'est pas un exemple à donner à mes écuyers. Quand la tempête a éclaté, cela n'a fait que rendre notre avancée plus pénible encore. [climat = tempête]. Le vent charriait des branches cassées sur nos chevaux, qu'il fallait sans cesse calmer. Les porteurs de la chaise s'embourbaient en permanence. Nos manteaux et nos pelisses étaient trempés et on ne voyait quasiment pas devant nous, pas plus qu'on ne pouvait se parler tellement l'univers entier était en train de hurler autour.

Je ne sais pas si la nuit est tombée ou si les ténèbres folles s'étaient emparées du jour tout entier. Nous arrivâmes au pied d'une gigantesque carcasse de pierre. Les formes de l'édifice, et le cratère et les souches d'arbres autour me firent penser qu'il s'agissait d'une épave. L'épave d'une nef de l'espace. [Le lieu : La carcasse d'un véhicule géant]. Aussi étrange et inquiétante que fut notre découverte, nous décidâmes de bivouaquer là. Tout le monde était à bout et l'endroit constituait un bon abri contre les intempéries.

Roncevaux me demanda si ça allait. Je lui répondis oui, mais j'ai pour principe de ne jamais me plaindre. En réalité, je ressens dans ma gorge, dans mon ventre et dans mon coeur une forme de faim qui parfois me taraude, et qui n'est pas la familière faim de pitance. J'ai faim de souvenirs. Je sens comme un grand vide à l'intérieur de moi, qu'il faudrait combler de mémoire. Et ça me fait mal. [Ce qui me tiraille : le manque causé par l'oubli.]

Je sens que cette nuit sera funeste.

Mon aventure :

[Péripétie : Un événement inattendu]

J'annonçai à Roncevaux qu'il me fallait explorer l'épave pour prévenir notre équipée du moindre danger. En réalité, je voulais surtout m'isoler, afin que mon aimé ne vît point ma souffrance.

A l'intérieur de la nef, le bruit de la tempête se réverbérait de plus belle, comme si j'étais dans un bateau en plein naufrage. J'avais ma torche dans une main, qui révélait des dentelles de pierre et des voûtes aux proportions impressionnantes. Et ma fidèle épée Durandal, serrée dans l'autre. A mon cou, j'avais accroché mon chardon en sautoir. De temps à autre, je l'éclairais pour le contempler, sa vision me rassurait. Si j'étais piquant comme le chardon, alors aucun des dangers cachés de ces ruines ne pouvait m'atteindre.

J'arrivai dans une vaste salle surmontée d'arc-boutants. Devant de grands vitraux brisés, des pupitres de pierre et de bois sur lesquels reposaient des squelettes. Mon instinct me dit que cet endroit était comme la proue du navire. Des arbres avaient poussé à travers les vitraux. La nature reprenait son droit même sur les plus grandes civilisations. [élement de Millevaux = la forêt ou la nature]

Je fis tourner ma torche, et c'est avec grande stupeur que je reconnus une silhouette derrière moi.

La noble dame. Elle m'avait donc suivi ! Quel but occulte poursuit-elle ?

"Ma dame, cet endroit funèbre n'est pas en endroit pour une personne de votre rang. Laissez-moi vous raccompagner.
- J'apprécie votre sens chevaleresque, messire. Pour autant, je suis ici à dessein et je suis assurée de ne rien craindre en ces lieux tant que je suis auprès de vous.
- Pourquoi m'avez-vous suivi ?
- Je veux que nous soyons amis. Nous n'avons pas eu le temps de deviser de tout ce voyage, alors que j'estime votre compagnie précieuse.
- De quoi voulez-vous deviser au juste ?
- Vous tremblez, messire. Vous êtes dur au mal mais je le sais pourtant. Vous souffrez du vide et de l'oubli. Laissez-moi panser cette blessure-là ?
- L'oubli est une malédiction que nous devons tous affronter. Quel remède pourriez-vous connaître ?
- Voyez, ma mère m'a enseigné bien des pratiques médicinales et il n'est guère de mal que je ne puisse guérir."

Elle défit sa coiffe et lâcha ses cheveux blonds, qui étaient comme une flamme devant ma torche. Je ne comprenais pas son attitude. Je me demandais si elle cherchait à me séduire. Chose à laquelle elle ne parviendra pas sans un quelconque philtre démoniaque, puisque mon coeur était lié à Roncevaux et que mon corps était chaste.

Elle me tendit sa main comme pour un baiser. La main blanche d'une femme qui ne s'est jamais abîmée à la tâche. Elle eut ce même sourire que je lui vis dans ma rêverie prophétique.

"Vous souffrez d'un mal puissant."

La simple évocation de ce fait fit empirer ma crise d'un coup. Je tombai à genoux. A ce moment, en effet, j'aurais tout donné pour un souvenir.

"Vous avez grand faim et je veux vous servir et que vous soyez mon obligé. Mangez ma main et la crise se calmera."
[L'historiette : D'habitude je n'aime pas trop les blonds. Mais il faut dire que j'avais vraiment
très faim.]

J'ignore par quel maléfice, mais je ressentis un instant pour sa main l'attrait qu'a toujours eu pour moi la bonne chère. Mais je devais à tout prix résister de commettre une telle abomination ! Tant pis, je souffrirais d'une crise, peut-être la pire que j'ai jamais connue, mais je resterais un homme digne et innocent du crime d'anthropophagie. Et en même temps, si je mangeais, ne serait-ce qu'un doigt, je pourrais retrouver quelque souvenir dont l'absence me dévore... [Mon objectif : résister à la tentation. J'envisage également les conséquences positives et négatives de l'échec]

La noble dame avait pris ma torche, peut-être pour souligner par éclairage la blancheur et la tendreté de sa main. De ma main gauche, je tenais ses doigts et les soupesais comme une belle provende. De ma main droite, je tenais le chardon. Je tentai de l'apporter à ma bouche, car je préférais manger un chardon que manger sa menotte. [J'utilise un objet que j'ai sur moi pour ajouter 1 à mon jet de dé. J'obtiens 4+1 = 5. J'atteinds donc mon but sans contrepartie.]

Je parvins à fourrer le chardon dans ma bouche [symbole = chardon] . Je mâchais l'emblême sacré de ma lignée. Le sang coulait de ma bouche.

Je parlai à grand peine, tout en mastiquant la chair épineuse de la fleur et de sa tige :
"Regarde sorcière, ce que je préfère manger plutôt que de manger dans ta main."

Alors la noble dame s'enfuit dans les ombres.

Réconfort :

Et quant à moi, la douleur et la crise étaient si fortes que je perdis connaissance. Je sombrai dans un abîme noir sans fond, et cette chute était en réalité un bienfait au regard de mes tourments.


La fin de la journée :

[Un doute émis]

Alors que je sombrai, ma dernière pensée fut pour Roncevaux, mon âme-soeur. Lâche que j'étais de perdre ainsi l'esprit, le laissant à la merci de la noble dame ! Aura-t-il comme moi le crâne de lui résister ? Alors que mes pensées se diluaient dans le noir, le doute s'insinuait en moi comme une sournoise araignée. Et si Roncevaux avait déjà sombré ? [Détail forestier = Araignée / acariens].

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<![CDATA[Réponse à : [Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> VINGT-SEPT DE MERDIER


Avertissement sur le contenu : exploitation animale.

Comme il s'agit de mon premier jour de roleplay, j'ai le droit de faire tous les lancers de dé en double et choisir mon préféré.


Le contexte :

Le lieu : Une vision de mon destin funeste / la tanière d'une divinité horla OK

Le moment : la nuit (tiré deux fois) OK

Le climat : vent / climat magique, différent ou étrange OK

Ce qui me tiraille aujourd'hui : la soif (tiré deux fois) OK


Inspirations :

Mes symboles : héraldique, chardon OK

L'élément de Millevaux : La ruine ou les ruines / L'emprise ou la transformation OK

L'historiette du jour : Un jour, j'ai trouvé un corps dans un ravin. Je n'aurais sûrement pas eu si peur, si
cela n'avait pas été le mien. OK

Le détail forestier du jour : Loup / Chien / Ours / Glouton ou Hérisson / Mulot / Taupe / Écureuil / Souris / Rat OK


Le cœur de la journée :

L'album :
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Anro, par Sachiko, de la musique tribale ritualiste pour un trip chamanique qui commence mal et qui finit complètement de travers.

Ce qui m'attend :

C'est la nuit dans cette forêt maudite, domaine des nuisibles et des esprits. [moment = nuit]. J'ai fait une bonne partie du trajet de la journée à pied, ne supportant plus d'être assis sur mon cheval. La marche était encore un supplice plus supportable. Malgré le froid et l'humidité, j'ai beaucoup transpiré. J'ai grand-soif. [ce qui me tiraille = la soif].

Les écuyers ont monté le campement. Mes couleurs et celles de Roncevaux claquent au vent, symbole de la civilisation dans ces terres abandonnées à la sauvagerie. [Symbole = héraldique, chardon].

Nous buvons de la bière et du vin parce que l'eau des rivières est trompeuse. Mais j'ai épuisé mes réserves personnelles. Je vais voir l'ermite, qui réchauffe ses mains auprès du feu. Il fait mine de ne pas me voir. Je sais qu'il est n'est pas aveugle, mais il ne fixe jamais les gueux en face et ne baisse pas la tête devant les nobles. Je lui pardonne ce manque de respect car c'est un saint homme.

"Ermite, j'ai grand-soif. Donne-moi une bouteille de vin de ta réserve et Dieu te le rendra.
- Je ne puis, noble damoiseau. C'est du vin limbique et ses effets sur l'esprits sont délétères. Je ne l'utilise que quand Dieu me prie de le faire.
- La soif a déjà des effets délétères pour moi. J'en deviendrais fol. Donne-moi une bouteille de ce vin pour l'étancher.
- J'y consens puisque tu es mon supérieur, mais je t'aurai averti."

Sans plus attendre, je m'empare d'une de ses bouteilles en terre cuite marquée d'une croix, et j'en bois de grandes rasades à même le goulot.

C'est toujours la nuit, mais je suis ailleurs. Le vent qui s'engouffre dans mes atours semble pourtant venir du bivouac, comme une contamination.

Nous sommes une autre nuit. Le bivouac est plus chiche. Nos bannières sont déchirées.
Le campement a été établi sur un chemin raide au bord d'un précipice, d'où on voit les cimes noires des arbres sous la lune. J'inspecte le bivouac. Tout le monde dort et personne ne fait attention à moi. La porte de la chaise à porteurs est entrouverte... Je l'inspecte. La noble dame n'est plus là ! Ce n'est pas normal !

J'inspecte le camp et je vois une masse au fond du précipice. Je la scrute à la faveur de la lune. C'est mon propre corps ! Dans quel futur affreux ai-je échoué ? [Le lieu : une vision de mon destin funeste + L'historiette : Un jour, j'ai trouvé un corps dans un ravin. Je n'aurais sûrement pas eu si peur, si cela n'avait pas été le mien.]

Mon aventure :

[Exploration (tirée deux fois)]

Ainsi donc, quelqu'un va enlever la noble dame ! Il va de mon honneur d'empêcher une chose pareille ! J'ai conscience d'être dans une rêverie induite par le vin limbique, d'ailleurs ma bouche est encore pâteuse de ce fourbe nectar. Pour autant, j'accrois cette vision du futur comme étant plausible, et je dois saisir cette opportunité pour comprendre qui m'a tué et qui a enlevé la noble dame, afin d'empêcher ces deux catastrophes.

Je trouve une piste. Les empreintes sont étranges. Je la remonte. Je pense d'abord à une manigance d'un quelconque horla, mais je n'exclus pas ici quelque acte de brigandage... Des malandrins assez rusés pour maquiller leurs empreintes pour nous faire accroire à des traces de bêtes.
[Comme j'ai émis une spéculation, j'ai droit de lancer deux fois le dé d'exploration. Comme nous sommes le premier jour, je double encore ce lancer, ce qui me fait quatre lancers : j'ai le choix entre "Le grand mystère des lieux t’est révélé" (tiré deux fois), "Le lieu te révèle son secret mais cette révélation est incompréhensible", et "Tu sais où se trouve le secret du lieu mais c’est trop dangereux d’y aller". Décidant de me faciliter la vie et considérant Roland comme un chevalier aguerri, je prends le résultat le plus favorable : "Le grand mystère des lieux t’est révélé"]

J'arrive en effet à un campement, qui me semble bien de facture humaine. Mais ceux qui y montent la garde sont vêtus de fourrures de loup, de chien et d'ours. Encore une manière de se faire passer pour des horlas. [Détail forestier : Loup / Chien / Ours / Glouton].

Je prépare mon épée pour occire ces manants et libérer la noble dame... Quand celle-ci paraît hors de la tente de peaux où elle était cachée.

L'un des brigands met un genou à terre devant elle et les autres montrent des signes de déférence.

"Tu m'as bien servi jusqu'à présent, maintenant conduis-moi au dragon horla", dit la noble dame avec un sourire pernicieux que je ne lui avais jamais vu.

Le réconfort :

Ainsi donc, la noble dame n'est pas l'innocente créature que je croyais ! C'est un perfide ver dans le fruit !

Je m'éveille en sursaut. Je me trouve allongé sur ma couche, toutes mes draperies éparpillées autour de moi, en sueur. Le camp est sauf, les écuyers montent bonne garde. C'était un mauvais rêve.
Je vois à mes côtés Roncevaux, étendu, dormant du sommeil du juste. La lune frappe son visage et lui donne un air angélique. J'esquisse à distance le geste de lui caresser les cheveux, chose que, je le sais, je ne ferai jamais pour de vrai.

La fin de la journée :

[Je lance deux fois le dé de fin de journée et j'obtiens : "l'anticipation d'événements à venir" et "un doute émis". Ayant déjà joué une vision du futur, je choisis "un doute émis"]

Je ne parviens point à retrouver le sommeil. Mon corps est perclus de courbatures. Je ne m'en plaindrai jamais devant personne, mais dormir à même le sol est une torture. Mon regard est rivé sur la chaise aux porteurs, où, je suppose, dort la noble dame. Quelles sont ses intentions ? Et surtout, pourquoi notre seigneur nous a-t-il mandé de la convoyer si elle était une séide du dragon horla ? Les intentions de mon seigneur sont-elles si pure que je le croyais ? A-t-il été abusé par quelque maléfice ou en est-il lui-même à l'origine ?

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<![CDATA[[Bois-Saule] Le chevalier au chardon]]> LE CHEVALIER AU CHARDON

Un roleplay de sept jours destiné à servir d'exemple dans le livre de base, autour d'un chevalier, de l'amour courtois et d'un chardon.

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Agathe Pons, libre de droits

Voir les illustrations de ce récit par Agathe Pons


Création de personnage :

Echéance : 7 jours de roleplay (soit 1 jour de création de personnage + 6 jours d'aventure)


1. L'album d'inspiration
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Circular Time, par Ramleh, du post-rock / noise / americana / psyché-drone / power electronics chamanique et intense et circulaire et lourd et ensorcelé.

2. Mon destin funeste

Ravir ou kidnapper : une personne kidnappe une autre personne contre sa volonté. Le kidnapping a lieu dans les rêves.

3. Chasser ou se faire chasser

Ce qui me donne la chasse : Un noir passé
Ce que je chasse : un dragon-horla

4. Une question et une certitude

Une question : Roncevaux m'aime-t-il en retour ?
Une certitude : Ma cause chevaleresque est digne

5. Une croyance

Ceux qui se comportent avec droiture sont récompensés de leurs actes

6. Une vertu et un vice

Ma vertu : Les traditions chevaleresques et l'amour courtois
Mon vice : J'ai besoin de manger plus que mon appêtit pour faire taire mes doutes

7. Un souvenir qui me hante

La mort de ma maîtresse d'armes

8. Ma quête

Occire le dragon horla qui terrorise le peuple de la forêt

9. Mes deux symboles

Héraldique, chardon

10. Qui m'accompagne

Je suis au sein d'une enclave humaine réduite : Une petite équipée traversant la forêt à cheval : Roncevaux, nos écuyers, un ermite, une noble dame.

11. Ma description

Je suis un homme rond, ce qui me donne un aspect gentil, tendre, ce qui est renforcé par mon visage imberbe et ma coupe au bol, achevant de me donner un aspect enfantin. Je suis d'un caractère pieux et crois profondément dans des préceptes de chevalerie romanesque (l'honneur, le devoir, l'amour courtois), ce qui finalement corrobore mon apparence naïve. Je suis profondément amoureux de mon frère d'armes, Roncevaux, mais je ne lui avouerai jamais, préférant respecter les codes de l'amour courtois.

12. Le commencement

Voilà des jours que notre cohorte progresse dans la forêt. L'ermite émet de noires prophéties. Les écuyers sont éreintés. Les chevaux montrent des signes d'angoisse à cause des branches et des créatures qui leurs fouettent sans cesse les flancs. La noble dame n'a point paru hors de sa chaise à porteurs depuis le début de l'expédition. Roncevaux, quant à lui, arbore une résistance qui fait honneur à sa condition de chevalier et renforce encore la passion que j'éprouve pour lui. Sur son pavois, la ronce symbole de sa famille, et sa devise : "Je suis belle et je sais me défendre."

Je suis à la peine, je dois l'avouer. Je ne porte plus mon armure, elle est trop lourde, je ne respire plus. Je suis las de marcher, mais je continuerai à marcher, dussè-je le faire sur les genoux, car notre seigneur nous a mandé pour nous rendre au coeur de cette forêt et occire le dragon horla qui n'a que trop prélevé dans les rangs de nos frères et sœurs en humanité.

De ma main droite je porte l'épée que ma maîtresse d'armes m'a apprise à forger.

Et de main gauche je porte un chardon symbole de ma famille.

J'ai hélas oublié notre devise, et je pense que ce voyage initiatique au coeur de l'enfer forestier sera l'occasion de la rédécouvrir, de découvrir le sens de cette fleur hérissée de piques que je tiens au creux des mains.

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